Barbusse fut le co-fondateur et le premier président de l’Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) aux côtes de Paul Vaillant-Couturier, Georges Bruyère, Raymond Lefebvre et d’autres militants issus du socialisme, syndicalisme révolutionnaire, de l’anarchie, mouvement de combattants qui déclaraient « la guerre à la guerre ».
Maurice Genevoix est panthéonisé par la volonté du Macronléon-le-très-petit.
Personne n’aurait rien à y redire si la raison invoquée était que l’écrivain était « la » voix des combattants de 1914-1918. Qu’il en fut une voix, personne ne le conteste. Mais il ne fut pas le seul, ni surtout le principal.
Henri Barbusse écrivit en 1916 un ouvrage, Le Feu, qui racontait la guerre et ce livre fut salué et plébiscité par les poilus qui y trouvaient décrit leur souffrance et toute l’horreur de la guerre. L’écrivain reçu des milliers de lettres des soldats le remerciant pour son témoignage. Ce livre obtiendra même le prix Goncourt en 1916 et son succès fut immense.
Barbusse, écrivain de renom à la santé fragile, aurait pu échapper à la guerre. Mais il se porta volontaire et participa aux combats en première ligne. Il fut décoré de la Croix de guerre avec citation. Volontaire car croyant voir dans cette guerre une défense de la République contre les monarchies allemande et austro-hongroise.
Mais comme l’écrivait le grand écrivain progressiste Anatole France « On croit mourir pour la patrie, on meurt pour des industriels ». A partir de son expérience des tranchées, c’est cette prise de conscience de la vérité de cette guerre industrielle qui va motiver Barbusse. Et c’est évidemment la raison pour laquelle Henri Barbusse n’est pas honoré de nos jours par la bourgeoisie et son porte-flingue Macron. Parce que Barbusse s’est engagé politiquement et que son ouvrage a pris une dimension révolutionnaire quand Genevoix était un modéré, issu d’une bourgeoisie provinciale conservatrice.
Barbusse fut le co-fondateur et le premier président de l’Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC) aux côtes de Paul Vaillant-Couturier, Georges Bruyère, Raymond Lefebvre et d’autres militants issus du socialisme, syndicalisme révolutionnaire, de l’anarchie, mouvement de combattants qui déclaraient « la guerre à la guerre ».
En 1919 il fonde le mouvement et la revue Clarté, internationaliste, pacifiste et sympathisant avec la révolution russe. Clarté évoluera d’ailleurs « du refus de la guerre à la révolution » (Alain Cuénot).
L’ARAC et Barbusse jouèrent un rôle important dans le courant qui aboutit en 1920, au congrès de Tours du Parti socialiste, à l’adhésion de celui-ci à l’Internationale communiste. Il adhère au Parti communiste, en 1923, et se lie d’amitié avec Lénine et Gorki. Il devient directeur littéraire de l’Humanité. Il fut l’un des instigateurs du mouvement pour la paix dit Amsterdam-Pleyel, dont il devient le président avec Romain Rolland.
Figure emblématique du Front populaire, il est acclamé par la foule lors de la manifestation du 14 juillet 1935.
Il meurt à Moscou le 30 août 1935 lors d’un de ses nombreux voyages en Russie soviétique. Ses funérailles à Paris, le 7 septembre 1935, donnent l’occasion à la population parisienne de lui rendre un immense et dernier hommage.
Le sectarisme de classe de Macron doit nous donner l’occasion de faire connaître Henri Barbusse aux jeunes et de conseiller la lecture de son œuvre et particulièrement Le Feu. Une mise en garde toujours d’actualité, hélas, contre les fauteurs de guerre.
Antoine Manessis.
Médaille de l’ARAC avec la Faucille et le Marteau datant de 1919 soit avant que les « outils » ne soient adoptés par la jeune Union Soviétique en 1922.
NB – (…)
« S’ils s’obstinent, ces cannibales
À faire de nous des héros
Ils sauront bientôt que nos balles
Sont pour nos propres généraux. »
Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir