RIEN qu’un petit moment de réflexion ? Cela ne vous en coutera RIEN mais ce RIEN vous apportera peut-être BEAUCOUP…
Je suis allé faire quelques courses il y a quelques jours. Au moment de charger la caisse remplie de provisions dans la voiture, un jeune homme travaillant dans ce magasin, il était sur le parking rangeant des palettes, est venu me proposer de l’aide !
Bien sûr que j’aurais pu me vexer. Après tout je n’ai que 61 ans ! Je me suis contenté de savourer ce moment de tendresse. Car pourquoi le taire ? Mille pensées se sont bousculées dans mon esprit…Merci jeune, merci minot, merci.
61 ans. Je suis donc depuis 10 ans dans l’automne de ma vie. L’hiver approche. Cette situation de tendresse me renvoie à cette femme qu’était ma grand-mère, celle dont les paroles d’autrefois font de plus en plus écho aujourd’hui… Plus on vieillit, plus le temps passe vite… C’est déjà l’heure de partir…Quelques heures avant de mourir, à 101 ans !
Ce jeune étudiant m’a refait vivre le pays de mon enfance. Celui de la politesse, des leçons de morale, où on ne cessait de nous rabâcher qu’il fallait aider les vieux à traverser la route, à leur porter leurs courses, pourquoi pas jusqu’à chez eux et même les aider à les ranger dans le placard. Ça finissait toujours par déteindre un peu. La leçon mise en pratique nous faisait vérifier par l’expérience, le goûter au plaisir de faire plaisir.
Qu’est-ce que j’étais fier et heureux d’avoir plaisir de faire plaisir ! D’aider quoi ! Juste aider. Et puis pour l’avoir déjà dit ici, en vieux français, s’aimer se disait s’aider et pas céder ! Et puis il y avait toujours une petite pièce pour aller acheter des bombeks après ! Des bombeks à 1 centime ! Quel apprentissage du vivre ensemble inter-générations en ce temps là !
Et puis maintenant grand-père, je me souviens enfant de demander toujours à mon pépé, de me raconter son histoire préférée, la fameuse : tu sais, moi quand j’étais jeune…
61 ans, médecin, qui en a vu tant de ceux qui aurait aimé avoir 10 ans, 20, 30…80 ! Une pensée encore émue pour Camille, maman à 28 ans, décédée d’un cancer du sein à 32 ans. Et puis si tu savais maintenant, Mamie, ce qui est montré à la télé pour le peu que je la regarde ou ce qui se montre dans la rue, même en confinement. On ne sait plus, de la tété ou de la rue c’est tout pareil.
Toi qui m’ordonnais d’aller me coucher quand il y avait un film avec le rectangle blanc ! Je peux te l’avouer maintenant, mais je sais que tu savais, qu’il m’est arrivé de désobéir. Oui j’ai vu des couples s’embrasser. Et puis rien d’autre. Comme si sacré et secret ne devait faire qu’un seul mot. Et puis un jour tu m’as dit : en amour rien n’est sale.
En amour mon jeune soleil. En amour ! Et toi, aujourd’hui tu me dirais combien. Combien de ces vieux, body-buildés, peroxydés, bronzés, qui font de la trottinette électrique avec une petite amoureuse de 25/30 ans et qui se retrouveront père ? Est-ce un modèle que de vouloir ressembler à Silvio Berlusconi ? N’y-a-t’il que des jeunes filles de 25/30 ans déjà toutes siliconées, avec le sac plastique LV spécial chihuahua ? De jeunes hommes du même âge à qui le confinement ne ferait rien puisqu’ils sont déjà confinés toute la journée devant leur console ?
Console ? Se consoler de quoi ? Ah ! Mamie. Si tu pouvais voir. Toi qui a connu deux guerres. On nous dit depuis bientôt 1 an que nous sommes en guerre. Elle serait mondiale, celle-ci aussi. Il faut rester planqué chez soi. Plus de famille, plus d’amis, plus de commerçants, plus d’école, ou par intermittence, comme les spectacles. Tout le monde doit se masquer, tout le temps, même chez soi, même les enfants à partir de 6 ans ! Notre ennemi est invisible. Il n’a pas d’armes, ni d’armée. C’est un virus.
Ceux qui nous gouvernent sont entourés d’experts qui nous disent que ça pourrait ressembler comme à une menace chimique. Il y a bien une résistance qui tente de se mettre en place, mais ceux qui nous gouvernent disent que ce ne sont pas des résistants, que les vrais résistants ce sont eux. Ce qui se font passer pour des résistants seraient en fait des théoriciens de la conspiration, du complot.
Beaucoup ici ne savent plus s’ils doivent croire ce qu’ils voient ou ce qu’on leur dit. Je tiens le coup. Je continue de croire ce que je vois. Et puis toi, qui comme toutes les grands-mères, savait se faire sourde, ou me faire les gros yeux pour de semblant, quand il m’arrivait de faire des bêtises, je ne sais pas comment te dire tant j’en ai honte, au cas où tu ne me croirais pas, que nous achevons les vieux maintenant, mais pas au peloton d’exécution pour trahison par exemple, non, juste avec un médicament. Je te jure que c’est vrai. Ça, je l’ai vu.
Tout semble se passer comme si l’humanité mourait de froid. Tout semble se passer comme si quelques uns avaient décidé qu’il ne peut y avoir qu’un monde définitivement soumis à la loi du commerce au couteau, à l’efficacité à tout prix, à la soif du toujours plus. Et moi parfois, j’ai l’impression de devenir autiste, ou d’être classé dans ces soi-disant complotistes pour voir tout ça et qui m’amène à penser qu’à poursuivre cette route, nous ne serons bientôt plus, les uns pour les autres, que des marchandises potentielles.
Construire encore des autoroutes, des voitures, des fusées, des immeubles de plus en plus haut, de plus en plus laid, fabriquer les mille gadgets du quotidien qui nous facilitent la vie. Notre intelligence mentale sait le faire, et elle sait même si bien le faire, conquérante comme elle est, que nous en sommes peu à peu venus à la considérer comme notre seul guide, à lui confier en quelque sorte les clés de la maison et à remiser dans nos caves et nos greniers tout ce qu’elle estimait inutile à son règne. Nous vivons bon gré mal gré, sous sa domination. Pourrait-il en être autrement ?
L’efficacité de la démarche scientifique, les découvertes des biologistes, des physiciens, des astronomes sont tout simplement émerveillement, impressionnantes. Et toi, mamie, tu ne manquerais pas, tout simplement, de me faire remarquer en bonne paysanne, en mère de clan : Mais pour aller où ? De tout ce que nous sommes capables d’inventer, de fabriquer, de construire, que comptons-nous faire ?
Accumuler ainsi à l’infini richesses et savoirs, où cela nous mène-t-il ? À la guerre ! Encore ! Je pourrais certes me laisser aller à faire le procès des manières de vivre dont nous avons hérité, car en tant que médecin, je vois tant de mes semblables qui s’en rendent malades. D’autres l’ont fait avant moi. Donc, inutile de m’y attarder.
Mais un constat, quand même. Nous souffrons tous plus ou moins, surtout nous, peuples riches, d’une maladie incroyable : la maladie de la séparation. Comme si nous vivions sur des îles que relient d’assez rares bateaux. Des castes, croyances, tribus, communautés, générations, chacun occupe un petit bout de terre et regarde son voisin comme un inconnu devenu quasiment infréquentable. C’est curieux.
On voyage plus souvent, plus loin, la planète nous est devenue en quelque sorte villageoise, mais tout se passe comme si l’étranger n’avait pas disparu. Au contraire, il nous est désormais si proche, que nous ne le voyons plus. Je reviens encore à nos vieux, cette peuplade à part, vaguement gênante. Le mot vieux, d’ailleurs, est devenu une insulte. Aînés, anciens, seniors, retraités, personnes du troisième âge et pourquoi pas de la quatrième dimension si ça continue. On ne sait plus comment les nommer, pour éviter ce mot de vieux.
Ils sont parqués dans des maisons pour ça. On les retire de la vie. C’est dire à quel point nos sociétés ne veulent plus ou pas voir ces gens-là. Peut-être que nous refusons de nous découvrir dans ce miroir que nous tend l’avenir. peut-être. Mépriser les vieux, c’est détruire la maison où tu habiteras ce soir, disent les Chinois. Nous en sommes maintenant à nous soucier de leur assurer une fin de vie convenable. C’en est devenu un devoir, pour ne pas dire une corvée nécessaire.
Eh bien tu vois, mamie, en ces temps d’acédie, pour nous alléger de cette soi-disant corvée, certains qui sont même médecins, ont donné l’ordre de supprimer nos vieux. On les laisse seul, dans leur chambre/placard, sans la présence de leurs enfants, de leurs petits enfants, et hop une injection de rivotril, et on n’en parle plus.
C’est vrai que quand l’arbre a semé tous ces fruits il peut partir. La forêt est là pour le remplacer. Mais pourquoi précipiter la mort ? Pourquoi ? Tout se passe comme si du début à la fin de notre temps de vie il était désormais interdit d’être en faim de vie !
Merci jeune de ce moment de tendresse, car il me permet de t’avouer un secret de grand-père, que j’avais oublié ! Que veux-tu l’âge essaye toujours de jouer des tours à la mémoire… Nous voilà donc revenu aux temps de ces contes qui parlent de ces grands-parents qu’on amenait sur la banquise, sur le mont des vieillards et qu’on laissait là, en pâture aux animaux sauvages. Mais si ces contes faisaient allusion à ces pratiques, c’est pour dire pourquoi elles furent abandonnées. Par devoir humanitaire ?
Pour que ne soit pas rompu le fil de la mémoire. La mémoire jeune. La mémoire. Un conte que je tiens de mon grand-père, parle ainsi d’un jeune homme contraint par la tradition d’aller perdre son père au fond de la forêt. Il ne peut se résoudre à cet arrachement. Il lui bâtit, loin du village, un abri de branches feuillues. Il vient le voir souvent. Lui porte à manger, ils parlent. Puis un jour, les blés sont malades. Le père conseille à son fils un antique remède dont on usait à l’époque de ses aïeux. Un an passe. Mauvais été. L’eau vient à manquer au village. Il y a quelque part une source que l’on connaissait autrefois. Le vieux se souvient du chemin qui menait au trou de verdure où il l’entendait ruisseler… faut-il poursuivre ?
La mémoire nourrit la vie, jeune. Mais qui a nourri la mémoire ? Qui l’a empêchée de mourir ? Des mots, des regards, des tendresses, d’humbles bontés dans le secret d’une cabane. Ce n’était rien ? Ce n’était rien qu’un bout de pain, comme le dit la chanson, c’était la vie, le goût, le parfum de la vie…
Aujourd’hui, nos vieux, qu’ont-ils à nous apprendre ? La vie va trop vite pour eux ! Toujours ce souci du profit. Qu’est-ce qu’on peut bien tirer de ces pauvres gens qui s’éteignent ? Ecoutez donc, une faim de vie.
Une de mes patientes, aide-soignante, me confie qu’une patiente de 90 ans, est décédée dans la maison de retraite où elle travaille. Sauf que cette vieille dame est morte en faisant l’amour, et pour ne rien taire des détails, en position de…(amour, voyons !) Les enfants de cette dame sont convoqués. On leur dit la vérité. Le fils, le visage émacié ne peut se retenir en hurlant : Mais c’est quoi ce bordel, ici, vous ne les surveillez donc pas… Il est interrompu par sa sœur qui ne peut retenir son fou-rire, et qui finit par arriver à dire : Mais quel bonheur de pouvoir mourir ainsi. A quatre-vingt-dix ans, si j’y arrive, je pourrais donc encore être amoureuse. Tu te rends compte du cadeau ?
Nul besoin de travailler en maison de retraite. Il suffit de les regarder vivre, nos vieux. Ils nous apprennent qu’à quatre-vingt ans et plus, on peut être amoureux, ressentir du désir pour l’autre, vivre de vraies histoires d’amour passionnées. Voilà, jeune. Les contes sont semblables à nous, les vieux. Ils ne sont pas de notre temps et ne savent que faire de ce monde, de ses folies, de ses peurs, de ses découvertes. Ils semblent n’avoir aucune utilité sociale, mais ils sont, eux aussi, notre mémoire la plus précieuse, celle qu’aucun livre d’histoire ne saurait dire.
Que nourrissent-ils en nous et comment font-ils ? J’ignore les secrets exacts de cette alchimie-là, mais je sais par l’expérience qu’ils font en nous leur ouvrage de vie, pour peu que l’on veuille bien les écouter pour rien, sans souci d’apprendre quelque chose, avec tendresse et politesse, simplement. Sans doute aussi parce que notre espèce qui a probablement 700000 ans nous disent anthropologues, archéologues a su vivre plus de 695 000 ans dans la tradition orale, en s’entre-aidant.
Tu vois, jeune on y revient : s’aider, s’entre-aider ! La biologie est formelle, il n’y a pas d’évolution possible, quelque soit l’espèce, s’il n’y a pas d’entre-aide. Nous sommes devenus des êtres capables d’une redoutable férocité, d’une brutalité inouïe.
Soit. Il est vrai, que depuis 7000 ans l’humanité ne cesse de se faire la guerre, que Terre-mère est mouillée de sang. Mais il n’en fut pas toujours ainsi. Comment la vie a bien pu faire pour traverser toutes ces barbaries ? Où a-t-elle puisé sa force, son désir d’aller plus avant, cet espoir indéracinable qui fait que l’on guette le soleil levant ? Nous sommes par nature récente, d’une violence inouïe. Nous sommes aussi par même nature plus ancienne, des gens qui, lorsque nous tenons un nouveau-né au creux des mains, ne pouvons pas le laisser tomber sur le carrelage.
Peut-être que nous avons mieux à faire que peupler notre à-venir de toutes ces chose terrifiantes, de monstruosités, de zombies et de fantômes ? Tiens essayer de commencer à jardiner son présent, de l’ensemencer avec des graines de possibles ? Demain est si incertain, c’est vrai mais le présent ne sert qu’à s’en faire un beau présent, un beau cadeau, une porte ouverte sur cet autre lieu de nous-mêmes, sur cette chambre au fond de nous où nous n’attendons rien de plus qu’une tendresse un peu magique, un murmure qui nous ferait soupirer d’aise. Et si la porte se ferme et qu’il ne nous reste plus que notre tête bien armée ?
Là est la vraie folie, la raison demeurée seule avec ses jeux d’instruction, de construction, de destruction. Voilà, jeune. Merci d’avoir réveiller ma mémoire. Merci de m’avoir offert ton aide. Un merci qui te souhaite de ne pas trop ou pas du tout même te lasser changer, non pas par la vie ou le monde, mais par le monde des hommes qui s’est trompé de chemin dans son évolution.
Et s’il t’arrive de te sentir un peu seul ou pas assez nombreux ? Je me souviens. Tiens écoute si ça peut t’aider. Je le crois. Vérité… Être de ces guerriers-chasseurs à la parole rare et sûre, secrètement aimés des femmes, respectés des paysans, voilà ce que voulait Kofi. Il en avait toujours rêvé. Enfant, à peine savait-il se tenir ferme sur ses jambes qu’il imitait leur marche lente, leur fierté, leur regard de haut. Il était maintenant en âge où il pouvait prétendre à être admis parmi ces forts. Il avait appris à chasser aux côtés des maîtres du clan, à manier l’arc, la sagaie, à garder l’affût sous le vent aussi longtemps qu’il le fallait. Il était prêt. Il le savait. Ce matin-là, dernière épreuve. Il devait seul, dans la savane, affronter un père lion. S’il s’en revenait chez les siens avec sa peau sur l’épaule, il ferait partie de la caste. S’il échouait, « plutôt mourir », se disait-il la tête haute.
Il avait vu rentrer bredouilles, le soir venu, quelques aînés. Les filles s’étaient détournées pour rire de leur pauvre mine. Ceux-là n’étaient plus bons qu’à mener les troupeaux à l’herbe, ou vivre courbés sur leur champs. Il ne serait jamais des leurs. Il s’en fut sans se retourner dans la brume du petit jour. Il connaissait bien le pays.
Sous une falaise, vers l’est, au seuil d’une grotte cachée, un vieux père lion veillait sur son domaine aux arbres rares. Il l’avait souvent aperçu, errant derrière des buissons. Il y fut droit. Il y parvint vers midi, à l’heure sans ombres. Il y faisait une chaleur à décourager les oiseaux. Il trouva le refuge vide. Il pensa : « il est allé boire ». Kofi s’accroupit derrière un roc, il l’attendit, s’impatienta, courut enfin au marigot. Il n’y trouva qu’une gazelle. Elle détala quand il parut. Il s’en alla, rageur, parmi les hautes herbes. Il scruta les mille horizons, il appela. Ce fut en vain. Il s’inquiéta. Le ciel pâlit. Le soleil, à l’ouest, rougeoya. Il s’imagina revenir sans rien sur le dos. Il eut honte. Il ne savait plus où chercher. Il s’assit contre un arbre sec. Ce fut alors qu’il aperçut le lion couché sur une pierre plate. C’était un lion prodigieux. Sa crinière était toute blanche. Kofi se ramassa, attendit son assaut. Le lion resta impassible, les yeux à demi clos, luisants. Kofi cogna du pied, gronda, fit virevolter sa lance. Le lion ne bougea pas d’un poil. Comment cela se pouvait-il ? Un lion en danger attaque ! Celui-là, non. Il l’observait. Le garçon fit un pas, puis deux, s’arrêta et se pencha. Il vit du sang sous le poitrail. Le lion ne l’attaquait pas, parce qu’il n’en avait plus la force. Il était blessé, il souffrait. Kofi se sentit envahi d’une joie féroce. Il n’avait plus qu’à achever le lion et s’en revenir au village avec cette crinière blanche, cette peau, ces griffes de roi.
Quel accueil, quel triomphe et quelle haie d’honneur lui feraient les guerriers ! On lui demanderait de conter son combat. Que dirait-il alors ? La pauvre vérité ? Impossible. Il s’assit dans l’herbe. Le lion l’observait toujours. Alors Kofi, dans le regard du lion entendit des paroles silencieuses. Elles étaient simples, vraies, tranquilles. Elles n’avaient rien de douloureux.
– Prends ma vie, garçon, disaient-elles, et ton clan sera fier de toi. Tu raconteras ton combat, tu l’inventeras, peu importe, on se plaira à t’écouter. Qui mettra ta parole en doute ? Personne, sauf qu’au fond de toi tu sauras que tu as menti, que tu n’es pas celui qu’on croit. Veux-tu cela ?
Si oui, tue-moi. Sinon tu écoutes ton cœur, tu me laisses mourir tranquille, tu t’en retournes, le front bas, et tu fais honte à ta famille. Mais tu sauras au fond de toi que tu vaux bien plus qu’un guerrier. Choisis la route qui te va.
Kofi resta veiller toute la nuit auprès du lion magnifique, jusqu’à ce qu’il meure. Au matin il rentra chez lui. Il n’avait rien sur les épaules. Personne ne le salua. Il s’en alla droit à l’enclos où dormaient encore les bêtes. Il fut berger, rien que cela…
Signé : RIEN
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