par Karine Bechet-Golovko.
La position agressive de la France et de l’Allemagne dans le show international Navalny conduit la Russie à réagir. Comme le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov l’a déclaré, si Navalny a été empoisonné, ce ne peut être que dans l’avion l’emportant vers l’Allemagne ou en Allemagne. Quant aux sanctions adoptées contre la Russie, concernant notamment le directeur du FSB et le vice-président de l’Administration présidentielle, elles appellent une réponse équivalente contre les dirigeants des organes d’État en France et en Allemagne et celles-ci déjà adoptées seront bientôt communiquées. Maintenant une question à nos dirigeants européens : ce jeu anti-russe autour de la résurrection de Navalny entre dans les intérêts des pays européens ? Ou bien, l’Europe est-elle officiellement utilisée pour défendre d’autres intérêts, contradictoires avec ceux des pays européens, pour lesquels la consolidation des relations interétatiques sur l’ensemble du continent européen, comprenant donc la Russie, est stratégique ?
Nous avions déjà écrit sur les déclarations de la France et de l’Allemagne, accusant ouvertement la Russie en substance de mener une guerre chimique sur le continent européen (voir notre texte ici). Suite à quoi, des sanctions, sans grande originalité, ont été adoptées contre la Russie et des officiels russes, notamment le directeur du FSB Alexandre Bortnikov et le vice-président de l’Administration présidentielle Sergueï Kirienko – ce qui est un pas significatif dans l’escalade du conflit diplomatique.
Rappelons aussi que Navalny est parti en Allemagne sans encombre, sans victimes collatérale sur le territoire russe suit à son soi-disant empoisonnement au novitchok, sans que du poison n’ait été trouvé dans son organisme en Russie, que les médecins l’ont embarqué sans mesure de protection particulière n’ont pas été touchés, qu’il a été débarqué en scaphandre, etc. Donc, comme le déclare très justement Lavrov, Navalny a pu être empoisonné, si réellement empoisonnement il y a eut, soit lors de son transport, soit en Allemagne. Cette version semble parfaitement rationnelle, correspond à l’absence de victimes collatérales, autant qu’aux intérêts russophobes, qui se développent au sein des instances européennes, prises en main par les globalistes américains.
Donc, la Russie avait deux raisons, et même deux obligations, pour réagir : certes contre les sanctions adoptées, mais également (dans la logique occidentale actuelle) en « punition » de l’atteinte portée à un citoyen russe. Lors de sa conférence de presse du 12 novembre, Sergueï Lavrov a donc annoncé que la Russie a déjà adopté des sanctions en réaction à celles adoptées le 15 octobre au niveau européen :
« Puisque les sanctions de l’Union européenne liées à Navalny touchent directement des membres dirigeants de l’Administration présidentielle de la Fédération de Russie, nos sanctions seront une réponse équivalente. Elles sont déjà adoptées et bientôt nous les communiquerons à nos collègues Allemands et Français. »
Les sanctions russes vont concerner les dirigeants des organes d’État de la France et de l’Allemagne, au même titre que la Russie a été touchée.
La dégradation des relations entre les pays de l’Union européenne et la Russie, qui est aussi culturellement européenne, n’entre pas dans les intérêts de ces pays. En revanche, cela fait parfaitement le jeu des forces globalistes américaines, et leur intérêt va bien au-delà du gaz et du pétrole, c’est une vision stratégique de consolidation de la globalisation. Il est regrettable de ne pas voir de forces politiques gouvernantes, ni en France, ni en Allemagne, qui soient capables finalement de défendre les intérêts de nos pays.
source : https://russiepolitics.blogspot.com
Source : Lire l'article complet par Réseau International
Source: Lire l'article complet de Réseau International