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En voilà un titre étrange, me direz-vous, mais rassurez-vous, je m’en vais vous l’expliquer de ce pas. Alors pour poser les bases, disons que pour l’instant, nous serions plutôt dans la république des moutons tremblotants, gardés non pas par de bons patous, mais par les loups eux-mêmes. Des moutons affligés d’une curieuse pathologie, le syndrome de Marvel[1]. Est-il besoin de préciser que c’est là une posture un peu puérile, que de penser qu’il y aura toujours un super-héros pour venir vous tirer d’embarras lorsque les circonstances vous auront mis en fâcheuse posture ? D’ailleurs, parle-t-on bien de circonstances, ou de gens décidément mal intentionnés ?
Tyrannie et muselière virtuelle
Il faut dire que tout, absolument tout est fait pour infantiliser le peuple et le rendre toujours plus dépendant de ses maîtres. Dans l’imaginaire collectif, on entretient l’idée qu’il suffirait de ne pas être d’accord, et de le faire savoir[2]. Les réseaux sociaux sont ainsi devenus l’exutoire numéro un de cette grogne populaire, suivis directement par les sacro-saintes pétitions en ligne et autres chaînes Youtube qui représentent plus ou moins l’apothéose de la vanité. À bien y regarder, même ces moyens bien inoffensifs pour le pouvoir sont aujourd’hui la cible de toutes les censures, tant celui-ci ne peut plus endurer la moindre contradiction.
On se retrouve donc dans une situation parfaitement asymétrique, l’immense majorité des masses croyant pouvoir changer les choses tout en restant dans le domaine purement virtuel, là où le pouvoir, extrêmement minoritaire, exerce la tyrannie uniquement dans le monde concret du réel. Vous opposez des mots, que personne ne lit, à des lois liberticides et aux abus de pouvoir quotidiens. On vous spolie jour après jour de vos droits constitutionnels, et vous ne trouvez qu’à vous en plaindre mollement sur Facebook. Ne serait-il pas temps d’envisager de renverser la vapeur ?
Souveraineté
Peut-être est-il temps que nous nous souvenions de notre nature humaine ? Nous sommes nés libres, et toute loi visant dans les faits à nous asservir est nulle par la vertu de ce droit naturel. Nous avons le droit et le devoir d’empêcher l’instauration de la tyrannie par tous les moyens proportionnés à la répression.
S’agissant de sociopathes qui n’ont pas hésité à édicter des décrets qui ont tué par milliers, je n’ai pas exactement l’impression qu’il suffira de descendre dans la rue pour exiger qu’il soit mis fin à ce coup d’État, et ceci marquerait probablement le point de départ d’une répression violente sans précédent dans l’histoire récente.
La république des chats
Vous avez cru jusqu’à ce jour qu’il y avait des tyrans ? Eh bien ! Vous vous êtes trompés, il n’y a que des esclaves : là où nul n’obéit, personne ne commande.
Anselme Bellegarrigue
Plutôt que la vision d’une république de moutons, si nous opposions à nos bons maîtres une république de chats ? C’est sympa, le chat, et plutôt affable bien qu’on se demande parfois s’il se soucie vraiment de ce qu’on peut bien lui raconter. Je n’ai pas connaissance que quiconque ait jamais pu les dresser à faire quoi que ce soit qu’ils n’auraient pas eu envie de faire, tout d’abord. À dire vrai, le chat est l’ennemi naturel du tyran, parce que tout simplement, il l’ignorera jusqu’au mépris.
En politique, et s’agissant d’une société humaine, on peut arriver précisément au même résultat par la désobéissance civile. Ne vous y trompez pas, c’est, avec raison, l’une des stratégies de nature à plonger les dirigeants dans des affres abyssales, parce qu’elle est prélude à l’effondrement, qu’elle est inexorable, et qu’il est presque impossible d’y opposer une répression violente.
Il est là votre super-héros, et le secret c’est de comprendre que le super-pouvoir n’existe que par la volonté du plus grand nombre à s’opposer à la tyrannie. Ce pouvoir, c’est celui de la solidarité humaine.
[1] Syndrome de Marvel [ironique] : état de dissonnance cognitive qui amène le sujet, dès qu’il se voit confronté à une situation angoissante et qui le dépasse, à espérer, puis à croire fermement en l’existence d’un sauveur hypothétique, sorte de super-héros dont la seule occupation serait de rétablir la justice sur cette terre. Exemples : Superman, Wonder Woman, Donald Trump ou le Spaghetti volant.
[2] C’est l’illusion du vote démocratique et du pouvoir de pétition.
source : https://www.levilainpetitcanard.be
Source : Lire l'article complet par Réseau International
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