Éthiopie – Le lauréat du prix Nobel de la paix déclare la guerre

Éthiopie – Le lauréat du prix Nobel de la paix déclare la guerre
Éthiopie – Le lauréat du prix Nobel de la paix déclare la guerre

par Alexandre Lemoine.

L’Éthiopie s’est retrouvée au seuil d’une guerre civile. Des affrontements ont éclaté à la frontière avec l’Érythrée. Le premier ministre du pays, prix Nobel de la paix, Abiy Ahmed a donné l’ordre de mobiliser les troupes, en accusant le Front de libération du peuple du Tigray (TPLF) d’avoir attaqué une base militaire. La menace d’une guerre dans la Corne de l’Afrique est si grande que des diplomates américains ont même marqué une pause dans les observations de la présidentielle aux États-Unis pour appeler à la « désescalade de la situation ».

Le gouvernement éthiopien a décrété l’état d’urgence dans le Tigray pendant 6 mois. L’internet et la communication téléphonique y ont été coupés. « Dans la matinée du 4 novembre, le Front de libération du peuple du Tigray a attaqué la base des forces armées de l’Éthiopie dans le Tigray et a tenté de voler l’artillerie et des équipements militaires du commandement du Nord. Le commandement était déployé dans cette région depuis plus de vingt ans pour servir et protéger le peuple du Tigray contre les différentes menaces », stipule le communiqué du premier ministre publié mercredi.

Des victimes sont rapportées parmi les militaires, mais leur nombre exact est inconnu. Le texte indique que le TPLF a « franchi la ligne rouge » après un mois de provocations, et c’est pourquoi « le gouvernement fédéral a dû entrer en conflit », et les forces armes éthiopiennes « ont reçu l’ordre de remplir leur mission pour sauver le pays et la région contre la dérive vers l’instabilité ». 

De son côté, le TPLF a accusé le gouvernement fédéral d’avoir déployé des troupes afin de « forcer la population du Tigray à se soumettre par la force ».

Les autorités régionales ont interdit les déplacements de militaires éthiopiens dans le Tigray en avertissant de « mesures proportionnées » en cas de tout préjudice pour les personnes ou les biens. La chaîne Tigray TV affirme que le commandement du Nord de l’armée éthiopienne est passé du côté du gouvernement du Tigray. Cependant, comme l’a déclaré le bureau du premier ministre éthiopien à Associated Press, ces communiqués « sont faux ».

Après le renversement, en 1991, du régime prosoviétique de Mengistu Haile Mariam, le TPLF occupait une place centrale pendant presque 30 ans au sein de la coalition dirigeante Front démocratique révolutionnaire du peuple éthiopien (FDRPE). En 2019, le TPLF est passé dans l’opposition en critiquant la politique du premier ministre Abiy Ahmed qui avait pris ses fonctions et adopté la ligne de « distanciation de la gouvernance ethnique », en parlant notamment de l’éradication de l’autoritarisme du TPLF.

Après la fin de la guerre de dix ans entre l’Éthiopie et l’Érythrée (ce qui a valu au premier ministre Ahmed le prix Nobel de la paix), dans le Tigray restent jusqu’à 80% de tous les armements lourds du pays.

Le conflit s’est aggravé en Éthiopie sur fond de reprise après une longue interruption des négociations entre Le Caire, Addis-Abeba et Khartoum concernant le barrage de la Renaissance. Rappelons que l’Égypte et le Soudan sont préoccupés par sa construction et craignent l’assèchement du Nil. Depuis quelques mois, l’Érythrée s’est rangée du côté de l’Éthiopie. Son président Isaias Afwerki, qui soutenait auparavant Le Caire, s’est rendu sur le barrage lors de sa visite en Éthiopie.

Fin octobre, le président américain Donald Trump lors de son entretien avec le premier ministre soudanais Abdallah Hamdok a déclaré que dans la situation actuelle autour du barrage l’Égypte pourrait « le faire exploser ». Ces déclarations ont suscité la colère d’Addis-Abeba.

La république démocratique fédérale d’Éthiopie se compose de neuf États ethniques, ou régions, et de deux mégapoles – Addis-Abeba et Dire Dawa. La région du Tigray d’environ 5 millions d’habitants (5% de la population du pays) se trouve à la frontière entre l’Éthiopie et l’Érythrée. L’ethnie des Tigréens (avec les Tigrés proches) représente la majeure partie de la population de l’Érythrée et c’est une minorité nationale en Éthiopie (un peu plus de 6%). Depuis des décennies le TPLF était soutenu par les Tigréens, soutenait le nationalisme et condamnait l’emprise des Amharas au pouvoir.

source : https://www.observateurcontinental.fr

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Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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