Comment l’Autorité palestinienne piège son peuple

Comment l’Autorité palestinienne piège son peuple
Comment l’Autorité palestinienne piège son peuple

par Ramona Wadi

Les Palestiniens n’ont pas besoin d’un « statut de victimes », ils ont le droit de mener une lutte anticoloniale

Le récit américano-israélien sur la Palestine va plus loin que l’étiquette humanitaire désignée que la communauté internationale a imposée au peuple palestinien.

David Friedman

Alors que l’ambassadeur américain en Israël, David Friedman, a prédit que jusqu’à dix pays arabes normaliseraient leurs relations avec l’État colonisateur, les Palestiniens, a—t-il déclaré, « doivent cesser de s’accrocher à leur récit victimaire ».

Friedman s’exprimait lors d’un événement en ligne pour les membres des Amis de l’Université de Tel-Aviv. Le « statut de victime », qui a également été popularisé par le conseiller principal américain Jared Kushner en prélude à l’ »accord du siècle » de l’administration Trump, n’est pas seulement une insulte politique contre l’histoire et les récits palestiniens. Il élimine les revendications politiques que l’ONU a déjà affaiblies par ses résolutions inutiles et sa propagande humanitaire.

En outre, Friedman n’a pas fait le lien entre la corruption de l’Autorité palestinienne et la complicité américaine, israélienne et internationale. Selon Friedman, l’accumulation des richesses de l’AP contribue au « récit victimaire ».

Depuis les accords d’Oslo, c’est la communauté internationale qui a décidé de soutenir une entité politique docile qui priverait les Palestiniens de la possibilité de revendiquer leurs droits politiques. La manière dont l’AP exploite le peuple palestinien va plus loin que la création d’un prétendu statut de victime.

L’AP est une extension du colonialisme israélien, soutenue par des institutions et des entités pro-israéliennes, conspuée par de nombreux Palestiniens qui sont conscients de la manière dont leur vie et leur terre ont été exploitées pour maintenir le mythe de la politique de deux États.

Source: Externe

Le rôle auquel Friedman fait allusion est une AP prétendument anti-Israël. Les investissements en  Cisjordanie occupée ont été refusés à plusieurs reprises, « parce que pour eux, cela signifierait la normalisation des relations diplomatiques ».

Cependant, Friedman sait que toute tentative de résistance de l’AP est un simulacre. Pour une entité qui dépend de ses donateurs pour maintenir son pouvoir, l’AP ne fait que danser au rythme de son soutien financier, sans lequel elle perdra toute sa délégation d’autorité.

S’accrocher à un « récit victimaire », comme Friedman accuse les Palestiniens de le faire, c’est dépeindre faussement le peuple comme rejetant l’autonomie. L’AP restreint l’indépendance palestinienne, comme l’a récemment réitéré Mahmoud Abbas dans son « engagement pour la paix ».

Cependant, contrairement à ce que Friedman laisse entendre, il y a une complicité contre le peuple palestinien au niveau politique, pour empêcher les Palestiniens de s’exprimer politiquement sur leurs droits.

Si l’AP avait fait montre de qualités de leader, elle aurait défié la communauté internationale. Les dirigeants auraient plaidé contre l’aide humanitaire et le ‘statut de victime’, afin de relancer le discours politique palestinien.

Au lieu de cela, l’AP a collaboré avec ses donateurs pour créer un faux discours palestinien – un discours qui dépend de ce que les acteurs extérieurs considèrent comme étant la Palestine, alors que la Palestine est abandonnée au colonialisme et au pillage israéliens.

À partir de ces fondements, et sans une base politique solide, il a été facile pour Israël et l’AP de perpétuer le récit de la « victimisation » en s’alignant sur les concessions offertes par la communauté internationale.

Source: Externe

Cependant, ce n’est pas le véritable récit palestinien. La véritable histoire palestinienne est celle de la revendication, des droits politiques, et elle remonte à la population même que les États-Unis cherchent à éliminer en termes de visibilité – les réfugiés palestiniens.

Il n’y a pas de privilège à être une victime, comme Friedman voudrait le faire croire à son public. Mais il y a de la dignité dans la lutte anticoloniale palestinienne que le peuple embrasse, loin des pièges de l’AP complice.

Source: ISM

via:http://mcpalestine.canalblog.com/archives/2020/11/05/38618629.html

Source : Lire l'article complet par Réseau International

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À propos de l'auteur Réseau International

Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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