Par Paul Craig Roberts.
Les conséquences en seront le chaos et l’irrémédiable destruction du tissu politique américain.
L’important recours au vote par correspondance dans cette élection présidentielle fait qu’il est improbable qu’on en proclame le vainqueur la nuit même de l’élection, sauf s’il s’agit de Biden. La raison en est que les sondages montrent qu’une majorité d’électeurs Démocrates ont l’intention de voter par correspondance. Dans la mesure où les bulletins auront le cachet de la poste du 3 novembre, ils seront considérés comme valides. Comme ces votes seront distribués après le 3 novembre, si aucun candidat ne l’a emporté de manière écrasante grâce au « vote en personne », le résultat ne sera pas connu avant plusieurs jours.
Si le résultat semble favorable à Trump, cela donnera aux Démocrates et aux médias, qui sont uniformément hostiles à Trump, du temps pour faire leur propagande : « Trump est en train de voler l’élection (avec l’aide de Poutine) ». On incitera à l’émeute et au pillage dans les villes sous contrôle Démocrate afin de créer encore plus de chaos et d’en accuser Trump. S’il y a suffisamment de confusion, on pourra exiger une « enquête » et/ou les Démocrates demanderont qu’on s’en remette à la Chambre des Représentants, où ils sont majoritaires, pour le résultat. Il est tout à fait possible que Trump gagne l’élection et qu’on lui refuse l’investiture.
Ce qui serait, à l’évidence, bien plus qu’une attaque contre Trump. Ce serait une attaque contre la Constitution.
Il y a de fortes présomptions qu’il s’agit là de bien plus que de l’opportunisme, et que ce scénario est un véritable complot manigancé pour empêcher Trump de faire un second mandat.
Il est très inhabituel qu’un candidat “anti-Establishment” soit élu président. Ce genre de personnages est soigneusement maintenu à l’écart des candidats présidentiels. Même des présidents faiblement anti-Establishment comme Jimmy Carter et Ronald Reagan ne sont pas les bienvenus à Washington. Si vous ne vous souvenez plus du discours d’investiture de Trump, écoutez-le. Un tel défi à l’Oligarchie est sans précédent de par sa hardiesse et son audace.
Qui pourrait ourdir un tel complot pour faire obstacle à l’élection présidentielle ? L’élite globaliste d’un côté, et l’État profond de l’autre. L’élite globaliste veut en finir avec la souveraineté nationale et les gouvernements responsables devant le peuple et elle est hostile à la restauration de la grandeur des États-nations.
L’État profond ne veut pas risquer d’avoir à rendre des comptes ou de voir son budget et son pouvoir diminués par un président qui veut normaliser les rapports avec la Russie, l’ennemi dont il a besoin. L’élite globaliste et l’État profond sont des forces puissantes et invisibles que Trump doit affronter
Trump a pour lui ses « Déplorables », mais ce sont majoritairement des gens qui ont été dépossédés par le capitalisme globaliste et l’État profond. Les alliés de Trump ne contrôlent pas les tribunes publiques, à la différence de ceux de Biden. En conséquence, on ignorera les faits et on établira la « vérité » par simple répétition – comme nous l’avons vu faire de nombreuses fois.
C’est avec une effronterie sans précédent qu’Hillary Clinton, le Ministère de la Justice du régime Obama, le FBI et la CIA s’en sont pris au Président Trump, d’abord en tentant de le piéger dans leur montage du « Russiagate », ensuite en l’accusant à tort d’avoir corrompu le président ukrainien pour qu’il fasse enquêter sur Biden & Fils. Cela n’a pu avoir lieu que parce que les médias sont dans les mains de la CIA et du Parti Démocrate et sont leur Ministère de la Propagande. Le monopole de La Voix Unique s’étend maintenant aux réseaux sociaux où Twitter et Facebook censurent les opinions qui ne concordent pas avec le discours officiel. Sur les moteurs de recherche d’Internet, comme Google, il devient difficile de trouver des conceptions dissidentes, une pratique qui s’est étendue à Amazon, dont le monopole sur les livres empêche la découverte de conceptions alternatives aux explications contrôlées qui justifient les agendas de l’élite globaliste et de l’Etat profond.
La preuve catégorique que « la pandémie de la COVID », par exemple, est au service d’un agenda c’est la censure des explications alternatives sur les réseaux sociaux ainsi que dans la presse et la télévision. Nous sommes proches de l’univers de Big Brother, celui d’une information totalement contrôlée.
Aussi, comment Trump et ses « Déplorables » pourraient-ils protester qu’on leur vole l’élection? Ils ne sont pas organisés pour exercer la violence, et ils sont diabolisés comme racistes et misogynes. La force n’est pas de leur côté.
Que Trump perde l’élection ou bien qu’on la lui vole, il est probable qu’il sera inculpé sous de fausses accusations afin que cela serve de leçon pour tous les futurs candidats politiques américains: on ne tolérera plus qu’ils représentent le peuple plutôt que l’Establishment. Washington a une longue expérience de la manière d’inculquer cette leçon aux gouvernements étrangers – le Honduras, le Venezuela, l’Équateur, la Bolivie – il s’agit maintenant de faire la leçon chez soi, aux États-Unis.
Quant aux États républicains, les « Red States », on leur coupera le robinet du budget fédéral, et les emplois qui leur resteront seront transférés ailleurs.
Dans cette élection, l’Oligarchie joue à fond. Si elle gagne, les Américains perdent.
Note de l'auteur Les réunions électorales de Trump attirent des foules denses; l'assistance à celles de Biden est clairsemée. Cependant les sondages donnent 7 points d'avance à Biden. A l'évidence, l'assistance aux réunions électorales et les sondages ne concordent pas. D'où la question: les sondages sont-ils faussés de manière à justifier l'idée qu'une victoire de Trump ne peut être due qu'à la fraude. On dira alors: comment Trump aurait-il pu gagner alors qu'il avait 7 points de retard?
Paul Craig Roberts
Traduit par J.A., relu par Hervé pour le Saker Francophone
Source: Lire l'article complet de Les 7 du Québec