RD Congo – Rudes épreuves économiques suite à la pandémie de Covid-19, quelles pistes pour des solutions ?

RD Congo – Rudes épreuves économiques suite à la pandémie de Covid-19, quelles pistes pour des solutions ?
RD Congo – Rudes épreuves économiques suite à la pandémie de Covid-19, quelles pistes pour des solutions ?

par Badylon Kawanda Bakiman.

Institutions, commerçants, familles, individus… autant de catégories sociales en République démocratique du Congo (RDC) en Afrique centrale, continuent à vivre les impacts économiques négatifs suite aux fouets de la « pandémie » de Covid-19. Même si certaines catégories trouvent quelques pistes pour des solutions, l’amélioration des conditions économiques dans ce pays prendra encore du temps. 

Le magasin de l’établissement « Bikie ya Kie » situé au Plateau de la  ville de Kikwit, province du Kwilu, dans le sud-ouest de la République démocratique du Congo (RDC) est toujours en faillite et fermé. Il n’y a plus d’activités de vente d’articles divers malgré la levée de « l’État d’urgence sanitaire » par le président de la République en août 2020.

Jean-Marie Kosongiato, initiateur de ce magasin qui employait quatre personnes est inquiet : « J’ai perdu un chiffre d’affaire de 9000 dollars. La situation s’explique  par le fait que le président de la République, lors de l’État d’urgence sanitaire qui a duré six mois à cause de coronavirus, avait coupé la capitale Kinshasa des autres provinces. Pas d’entrée, pas de sortie. Cette réalité a mis les activités par terre », témoigne-t-il.

Il affirme que le stock étant terminé, les recettes étaient plus utilisées pour  résoudre  certains problèmes sociaux : payer les arriérés de salaire de ses quatre agents qui avaient des situations familiales à résoudre ; payer le loyer pour la maison où le magasin est logé etc.

« Je me démène pour reprendre ces activités. Je ne sais pas quand cela sera effectif », déclare-t-il.

À Kinshasa, la capitale, maman Pauline Ebaka, 55 ans, dans la commune de N’djili, quartier 7, est parmi les agents licenciés de « Kin Express », une des agences de voyage qui relie Kinshasa – Bandundu, Kinshasa – Kongo central.

Elle a perdu, en septembre dernier, son fils de trois ans : « Je n’avais pas d’argent pour l’amener à l’hôpital. Mon fils a connu un cas d’une forte diarrhée. Des gens que j’ai abordés pour emprunter de l’argent n’ont pas répondu positivement. La restauration au niveau de la famille était devenue compliquée », regrette-telle.

À Kinshasa même, le gouvernement central a revu à la baisse le budget pour 2021 à cause des effets de covid-19 sur l’économie du pays. Cela part de 11 milliards en 2020 jusqu’à 6,8 milliards de dollars américain pour 2021. Le projet de loi de finance pour l’année prochaine est actuellement en discussion au niveau du parlement.

À Mbuji-Mayi, province de Kasaï oriental, au centre de la RDC, un divorce a failli avoir lieu entre John Tshimanga et son épouse en août dernier.

« Ma femme ne croyait pas que je pouvais manquer d’argent. Pourtant les voyages que j’effectuais à Kinshasa pour me débrouiller n’avaient plus lieu à cause de l’État d’urgence sanitaire et la mise à l’écart de Kinshasa par rapport aux provinces », dit-il.

Les faits susmentionnés sont parmi tant d’autres. Les différentes catégories sociales en RDC continuent à vivre les effets économiques négatifs de la « pandémie » de Covid-19 dans une sorte de stoïcisme incommensurable.

Situations  dans un contexte crucial

D’après Jonas KibalaKuma, un économiste congolais, « Le niveau de vie de la population en RDC est bas au regard du PIB (Produit Intérieur Brut) par habitant qui est faible et en baisse depuis 1960. Taux de pauvreté élevés (63,4%) ».

« À ce jour, beaucoup d’industries fonctionnent au 3/4 de leurs capacités. Je suis inquiet, je ne sais pas ce qui se passe. L’économie est au plus mal. Beaucoup de sociétés ont licencié du personnel, elles ont du mal à tourner. Les banques ont restructuré 25% de leurs potentiels du crédit », a reconnu, il y a quelques jours, Kimona Bonge, administrateur délégué de la Fédération des entreprises du Congo, le plus grand syndicat des opérateurs économiques de la RDC sur les antennes de Top Congo FM, une des radios qui émettent à Kinshasa.

Selon la Banque Mondiale (2020), en Afrique, la « pandémie » de la Covid-19 est une crise qui s’ajoute à bien d’autres crises, notamment les invasions de criquets pèlerins, la sécheresse, le changement climatique, la fragilité, les conflits, la violence et le sous-développement des marchés alimentaires.

Cette institution ajoute : « L’Afrique est caractérisée par la précarité de la plupart d’emplois, la taille importante du secteur informel (soit 89 % de l’emploi total), la couverture limitée des régimes de pension et d’assurance-chômage, et la prédominance des micros, petites et moyennes entreprises (soit 90 % dans les activités d’affaires) ».

Dans un document intitulé « Mesure de l’impact du Covid-19 sur les unités économiques » paru en juillet 2020 à Kinshasa, l’Institut national de la statistique de la RDC écrit : « Les entreprises les plus touchées ont été celles de la ville de Goma, avec 98% des entreprises ayant répondu avoir connu une baisse de leur chiffre d’affaires. Moins de 6% des entreprises de trois grandes villes de la RDC (Kinshasa, Goma, Lubumbashi) ont mis en congé technique des employés depuis le mois d’avril. À Goma, 13% des unités économiques ont donné des congés techniques à leurs employés dont 59% sont des femmes ».

Le Covid-19, lui, n’a pas encore pris fin en RDC. Depuis le début de la pandémie déclarée le 10 mars 2020 à Kinshasa, le cumul des cas, au 02 novembre 2020, est de 11.427, dont 11.426 cas confirmés et un cas probable. Au total, il y a eu 315 décès (314 cas confirmés et un cas probable) et 10.783 personnes guéries.

Quelques pistes pour des solutions locales

Face à cette situation, plusieurs Congolais recourent au système appelé « AVEC » (Association villageoise d’épargnes et de crédits), une sorte de microfinance qui se déroule dans un groupe dont le nombre varie entre 10 et 25 personnes.

Ces membre d’une « AVEC »  apportent une contribution que  les organisateurs appellent « capital initial ». Le montant est au choix selon les possibilités financière de chaque membre. Les membres sollicitent des crédits qui les aident à mener des activités génératrices de revenus. Le sollicitant rembourse l’argent avec un intérêt de 10 pour cent, expliquent les pratiquants.


« Moi, par exemple, grâce à ce système, j’ai eu 150 dollars qui m’ont aidée à reprendre mes activités de vente qui étaient par terre », témoigne maman Nzuzi Kingata, une des femmes de Kikwit dans la province du Kwilu.

Une autre solution locale est celle liée à la création des caisses de secours. C’est le cas avec les journalistes du « CJKDH » (Club de journalistes de Kikwit pour les droits humains) qui ont créé, en octobre dernier, une « Caisse de secours professionnels » afin d’aider les journalistes à avoir des moyens les aidant à faire leur travail de façon indépendante.

De son côté, le gouvernement a pris la décision d’accorder quelques subventions aux écoles privées et agréées qui sont asphyxiées économiquement par le Covid-19. Cela n’est pas encore opérationnel.

Awiwi Mimbu, un économiste congolais propose des subventions du gouvernement, des exonérations fiscales et autres (allègements des charges liées au paiement de certains services de base : eau, électricité, etc.).

Réseau International

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Site de réflexion et de ré-information.Aujourd’hui nous assistons, à travers le monde, à une émancipation des masses vis à vis de l’information produite par les médias dits “mainstream”, et surtout vis à vis de la communication officielle, l’une et l’autre se confondant le plus souvent. Bien sûr, c’est Internet qui a permis cette émancipation. Mais pas seulement. S’il n’y avait pas eu un certain 11 Septembre, s’il n’y avait pas eu toutes ces guerres qui ont découlé de cet évènement, les choses auraient pu être bien différentes. Quelques jours après le 11 Septembre 2001, Marc-Edouard Nabe avait écrit un livre intitulé : “Une lueur d’espoir”. J’avais aimé ce titre. Il s’agissait bien d’une lueur, comme l’aube d’un jour nouveau. La lumière, progressivement, inexorablement se répandait sur la terre. Peu à peu, l’humanité sort des ténèbres. Nous n’en sommes encore qu’au début, mais cette dynamique semble irréversible. Le monde ne remerciera jamais assez Monsieur Thierry Meyssan pour avoir été à l’origine de la prise de conscience mondiale de la manipulation de l’information sur cet évènement que fut le 11 Septembre. Bien sûr, si ce n’était lui, quelqu’un d’autre l’aurait fait tôt ou tard. Mais l’Histoire est ainsi faite : la rencontre d’un homme et d’un évènement.Cette aube qui point, c’est la naissance de la vérité, en lutte contre le mensonge. Lumière contre ténèbres. J’ai espoir que la vérité triomphera car il n’existe d’ombre que par absence de lumière. L’échange d’informations à travers les blogs et forums permettra d’y parvenir. C’est la raison d’être de ce blog. Je souhaitais apporter ma modeste contribution à cette grande aventure, à travers mes réflexions, mon vécu et les divers échanges personnels que j’ai eu ici ou là. Il se veut sans prétentions, et n’a comme orientation que la recherche de la vérité, si elle existe.Chercher la vérité c’est, bien sûr, lutter contre le mensonge où qu’il se niche, mais c’est surtout une recherche éperdue de Justice.

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