Le passage à l’heure d’hiver marque, cette année, l’entrée dans une ambiance particulièrement étrange : va-t-on fêter tous les saints du calendrier Charlie ? le 1er novembre sera-t-il le jour des morts du Covid ? Le matraquage médiatique a curieusement mêlé, en ces semaines d’avant-Toussaint, Covid et Coran.
On ne sait plus si les gens qu’on croise portent des masques sanitaires ou de Halloween : le nouveau modèle pour sourds a-t-il vraiment une finalité thérapeutique, ou est-il une contribution aux rituels du Baron Samedi à Haïti ou de la Katrina au Mexique ? A l’approche de l’hiver, les rues deviennent carrément sinistres, et les passants masqués évoquent de plus en plus la Soirée sur l’Avenue Karl Johan d’Edvard Munch, où une foule d’hommes et femmes de noir vêtus, qui semblent avoir tous plaqué sur leur visage le même masque blafard de peur et de menace, figurent un défilé de morts-vivants. Nos bons docteurs ont bien raison de nous conseiller de ne pas nous aventurer dehors après 20h, « pendant ces heures d’obscurité où s’exaltent les puissances » du Covid.
Le gouvernement va du reste annoncer sans doute pour la Toussaint de nouvelles restrictions de nos libertés – mais certainement pas de mesures pour accroître les moyens des hôpitaux. On pourrait donc penser que, faute de chloroquine, interdite, le Pouvoir veut nous vendre la nouvelle Croisade anti-Coran comme une Croisade anti-Covid, de même qu’au Moyen-Age, pour lutter contre la peste, on désignait un bouc émissaire. Je soumets donc à l’attention d’Olivier Véran cette modeste contribution dans la « guerre » contre le Coran, pardon, le Covid.
Recette miraculeuse anti-Co-vid/ran : il convient tout d’abord de se placer sous la protection de Sainte Blasphème, en insultant avec un saint zèle l’idole Mahom. Préparer ensuite une décoction de caricatures de Mahomet, qu’on laissera macérer toute la nuit dans un grand verre d’eau (à aromatiser selon les goûts : citron, rhum, verveine, piment d’Espelette…). L’infusion aura une vertu supérieure si on la place entre deux cierges qu’on aura allumés au pied d’images des Saints de Feu : Saint Cabu, Saint Charb et Saint Wolinski. (Toute décoction préparée un 7 janvier vaudra 300 jours d’indulgences, pardon, d’immunisation supplémentaires). Le matin, avaler à jeun en contemplant pieusement, à genoux, le dernier numéro (plus efficace s’il est frais et odorant) de Charlie Hebdo ; on peut, simultanément, si on a des abdos performants, piétiner un exemplaire du Coran.
Après quoi, on pourra aller tranquillement (mais toujours masqués, on ne sait jamais), fêter Halloween ou la Toussaint, mais pas plus tard que 20h, et seulement dans le cercle familial (pas plus de 6 personnes). Car il est décidé par le comité d’experts de Coïmbre que le spectacle d’actes de sacrilège contre le Coran et l’idole Mahom est un secret infaillible pour neutraliser les pouvoirs du Covid.
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