Un manque de recul, un sens critique éteint, l’acceptation tranquille du dogme guerrier de l’actionnaire. Une peur irrationnelle démesurée envahit les esprits. Notre liberté de penser et de travailler en conscience partant en fumée. Une autocensure mondialisée. Un univers virtuel hypnotisant fait d’algoryhtme et d’intelligence artificielle s’attaquant à nos sens et nous reléguant à des variables d’ajustement.
Ne plus s’aimer, se toucher, se sentir, se réunir, penser différemment. L’interdit fleurit. Nous le subissons, en silence, par peur, naïveté, indifférence, facilité, fragilité ou égoïsme. Nous ne sommes plus des citoyens républicains mais des collaborateurs consommateurs, des identifiants, des bases de données connectées.
La forme a supplanté le fond. Nos réflexions sont polluées par la violence d’un matraquage médiatique anxiogène et nauséabond. Nous ne faisons plus de prospective. Immobilisme et individualisme se sont immiscés dans notre univers. Petit à petit, inéluctablement, la religion de l’argent et sa pensée unique sape nos valeurs de partage et de solidarité.
Comment comprendre cette apathie généralisée, cette soumission facile face aux multiples atteintes à nos droits et nos libertés, aux impositions systématisées, aux vestes qui se retournent, ce monde de petits chefs, ces va-et-vient ubuesques incohérents basés sur l’immédiateté, le pathos, la culpabilisation permanente et le profit ?
Que faire quand nos valeurs sont foulées au pied, quand nos habitations et nos vies n’ont plus rien de privées, quand nos génomes ne nous appartiennent plus ? Que faisons-nous si ce n’est nous soumettre sans combattre, en acceptant béatement les diktats iniques et suicidaires des multinationales tentaculaires ?
Le bâillonnement est une pente glissante. Quelle sera la prochaine étape ? Des militaires au coin de la rue ? Un vaccin obligatoire ? La reconnaissance faciale ? Un puçage généralisé ? Nous prenons de plein fouet, hagards, les prémices de ce tsunami trans humaniste quantique qui s’annonce.
Sous le joug de médias et le bruit des bottes, nous perdons une à une nos libertés, sans un mot, dans un emprisonnement collectif volontaire, comme des moutons qu’on mène à l’abattoir. Manipulation, distanciation, infantilisation, déresponsabilisation, désinformation, différenciation, discréditation, tout est bon pour construire notre prison.
Démocratie, démocrature, dictature, lugubre évolution ne faisant plus cas de la raison. Le pas est franchi. Financière, sanitaire ou écologique, à l’heure où la sphère privée est directement menacée, où la laïcité est poignardée, c’est bien de dictature dont il est question. Notre liberté est menacée.
Révoltons-nous !
Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir