L’auteur portait le matricule 233 lors de son emprisonnement en 1970
Quelle ironie et preuve d’une félonie, une moquerie, un infini mépris, que cette proclamation des « Mesures de guerre » d’Octobre 70, n’ait été adoptée qu’en anglais alors que l’obligation légale exige obligatoirement le français, alors qu’elle ne devait servir qu’à notre répression en plus. Ira-t-il, ce Canada de la discrimination systémique, jusqu’à outrepasser, nier une loi fondatrice de ce pays?
Le Manitoba fut obligé de respecter cette loi voilà quelques années, de traduire toutes ses lois et de les voter à nouveau pour les rendre légales.
Bien humblement, n’étant qu’une des 500 personnes emprisonnées lors de cette rafle d’octobre 70, je vous remercie pour mes voisins de cellules Gérald Godin, Gaston Miron, Vallières, Gagnon, Lemieux, Chartrand, Larue-Langlois qui, dans ce silence bruyant, nous arment pour ce combat pour une justice historique, le devoir de démontrer et démonter, cette mécanique identitaire, proche du nettoyage ethnique, d’ainsi perquisitionner quelque 36 000 résidences de Canadiens-français majoritairement, d’instiguer une peur pour des centaines de milliers de gens touchés par ces perquisitions.
En fait, nous devons faire comprendre aux Québécois que le Québec de 1970 fut victime d’un terrorisme d’État, et que ce terrorisme est toujours effectif; ces jours souvenirs du Référendum de 95, permettent de comprendre encore plus la fourberie de qui se prétend notre maître.
Je salue le militant en chacun de nous,
Gaëtan Dostie
Matricule 233
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