Le Petit Dictateur reconfine : Le désastre sanitaire est-il volontaire ? (2/2)

 

Le Petit Dictateur a décidé, ce 28 octobre 2020, de reconfiner le pays, parce que la seconde vague est devenue trop dangereuse et que le nombre d’admis à l’hôpital augmente dangereusement et tend la situation en réanimation. C’est le résumé et l’argumentation du Petit Dictateur, et la démocratie nous oblige à nous y plier. Sauf que l’édifice argumentaire présidentiel est fragile.

« Mercredi dernier, il y a pile une semaine, Lyon Capitale faisait un état des lieux sur l’évolution de l’épidémie à Lyon. Nous avions titré « situation alarmante dans le Rhône (lire ici). Un article factuel, à l’instant « T », sur la circulation du virus. Que des chiffres. « Catastrophisme », « alarmisme », nous avaient répondu certains, y compris des élus du territoire.

Une semaine après, la France est au bord du reconfinement. Et Lyon, comme la région Auvergne-Rhône-Alpes, sont les plus touchées. « Le message n’imprime pas dans la population, nous martelait lundi encore un urgentiste de la Croix-Rousse à Lyon. La situation à Lyon est bien pire qu’au printemps. Mais la population ne l’entend pas, ou ne veut pas l’entendre. Elle ne comprend que quand elle est confinée ».

Pire, depuis notre article de mercredi dernier, les chiffres se sont encore considérablement dégradés dans le Rhône et dans la région. Les transferts de patients de Lyon vers d’autres régions, moins touchées, comme la Nouvelle-Aquitaine et les Pays-de-la-Loire, ont commencé. Mais ces transferts seront-ils suffisants ? « On est submergés, constate l’urgentiste. À Lyon, on devrait être confinés depuis 10-15 jours déjà. On a tous peur de devoir à un moment donné, sélectionner des patients… » » (Lyon Capitale)

Ce n’est pas pour contrarier cet urgentiste, mais on va reprendre rapidement le dossier de la « saturation » des hôpitaux.

Selon le Président, si on joue sur l’immunité collective, on va avoir 400 000 morts. Ce sont ses propres mots. La saturation croissante des hôpitaux, on le sait, n’est pas une donnée nouvelle : ils sont saturés chaque année pendant la grippe saisonnière depuis que le nombre de lits, de réanimation ou pas, diminue.

Et qui les a supprimés, pour faire des économies sur le dos des Français ? L’engeance néolibérale. On le rappelle pour les oublieux. Le problème numéro un de l’hôpital, ce n’est pas le Covid, c’est la gestion néolibérale désastreuse par les gouvernements successifs.

Mais il n’y a pas que ça. Il faut mettre le discours de psychose du Président (c’est ça ou 400 000 morts, en substance) en perspective avec plusieurs autres points.

Il y a donc la baisse programmée du nombre de lits, mais aussi l’élimination du filtre du médecin de ville, ce qui donne une tension supplémentaire à l’hôpital, car cela augmente les cas graves, puisque les malades sont pris en charge plus tard que d’habitude. Tout cela fait logiquement plus de morts à l’arrivée et en parallèle, on empêche les médecins d’administrer la fameuse HCQ qui limite, on le sait, les dégâts au début de l’infection. On n’a pas dit que c’était le produit miracle, mais bien prise, comme l’ont prise nos stars et nos amis de la politique (Buzyn aussi, paraît-il), la HCQ montre entre 30 % et 60 % d’efficacité dans la baisse du taux de virus.

Cette politique de tension choisie à l’encontre de l’hôpital – tout y concourt, cela ne peut pas être le hasard même si le Canard enchaîné parle de désorganisation au sommet – donne ses résultats les plus tragiques dans les Ehpad, puisqu’on y trouve à peu près la moitié des morts de la soi-disant première vague (14 000 sur 30 000, sachant que 12 000 Français meurent en Ehpad chaque mois, mais sans Rivotril…).

 

En croisant les données de la politique néolibérale anti-hôpital public – sous prétexte de le « réformer » –, la baisse volontaire du nombres de lits, la neutralisation du médecin de ville, la propagande anti-HCQ, on obtient en effet un cocktail explosif, un cocktail lytique, comme diraient les euthanasistes.

« Aujourd’hui comme en mars dernier, le nombre de lits de réanimation constitue toujours le nerf de la guerre épidémique. En juillet, le ministre de la Santé, Olivier Véran, avait annoncé qu’au moins 12 000 lits de réanimation pourraient être mobilisables à l’automne, contre 5000 lors de la “première vague”. Alors que la France connaît un rebond de l’épidémie de Covid-19, avec une augmentation du nombre de contaminations, des hospitalisations et des admissions en réanimation, des médecins dénoncent l’absence de progrès en la matière. »

Assez courageusement on doit dire, et sous la plume de Cécile Thibert, qu’on a souvent associée ici à une pointe anti-Raoult, et pas vraiment à tort, Le Figaro a osé le 30 septembre 2020 un article pas très véran-friendly… En voici les morceaux principaux, ils illustrent parfaitement notre sujet.

« C’est quand même assez incroyable que huit mois après la crise, on soit dans un système où on n’a pas augmenté le nombre de lits de réanimation ou d’hospitalisations, on l’a même réduit. Paradoxalement, au mois d’octobre, nous risquons d’avoir moins de moyens hospitaliers à la disposition des malades du Covid qu’au mois de mars » (Le Pr Philippe Juvin sur France Info)

Tiens, tiens, la prétendue deuxième vague ne rencontrera pas vraiment un gros barrage dans nos services hospitaliers, selon ce professeur. Mais pourquoi ?

« Force est de constater que cet objectif n’est pas rempli, et surtout qu’il n’est pas atteignable, faute de bras. “Faire croire aux Français qu’il y a 12 000 lits de réanimation, c’est mentir en connaissance de cause, assène le Pr Djillali Annane, chef du service de médecine intensive réanimation à l’hôpital Raymond-Poincaré à Garches (Hauts-de-Seine). Une confusion est entretenue entre lits de soins critiques et lits de réanimation : les lits de soins critiques englobent les lits de réanimation, au même titre que les lits de soins continus (qui ne sont normalement pas équipés de ventilateurs, NDLR). La réalité est que nous disposons de 5058 lits de réanimation en France (10 % dans le privé, NDLR)”. Soit autant qu’avant la pandémie. »

Toute l’explication est là, au-delà des lourds soupçons de corruption qui pèsent sur l’exécutif qui s’est aligné de manière stupéfiante sur les intérêts du Big Pharma, un Big Pharma appâté par la promesse d’une vaccination éternelle et obligatoire, de l’OMS et du mondialiste dérangé Bill Gates (voir l’immense affaire Epstein sur Faits & Documents), il y a un fait tout simple, tout bête : pas assez de personnel. Même si la France avait 30 000 lits de réanimation, on n’aurait pas assez de personnel pour les gérer.

 

Merci qui ? Merci le néolibéralisme de Sarkozy, d’Hollande, de Macron, et on espère que ça s’arrêtera là, que les Français comprendront. Mais on a un doute.

« En six mois, non seulement aucun lit n’a été ouvert, mais les capacités existantes ne sont pas exploitées à 100 %, loin de là. Un problème chronique et ancien. “Un certain nombre de lits restent fermés, faute de personnel, constate le Pr Annane, amer. Si vous n’avez pas d’hommes et de femmes pour soigner les patients, vous pouvez avoir les plus beaux équipements de la Terre, ça ne sert strictement à rien”. Entre 500 et 600 lits de réanimation sont en permanence fermés pour cette raison »

Ceux qui défendent le confinement devraient jeter un œil sur le sort des Argentins :

 

L’adresse aux Français du Petit Dictateur

Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation

À propos de l'auteur Égalité et Réconciliation

« Association trans-courants gauche du travail et droite des valeurs, contre la gauche bobo-libertaire et la droite libérale. »Égalité et Réconciliation (E&R) est une association politique « trans-courants » créée en juin 2007 par Alain Soral. Son objectif est de rassembler les citoyens qui font de la Nation le cadre déterminant de l’action politique et de la politique sociale un fondement de la Fraternité, composante essentielle de l’unité nationale.Nous nous réclamons de « la gauche du travail et de la droite des valeurs » contre le système composé de la gauche bobo-libertaire et de la droite libérale.

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