L’état de décrépitude des organismes chargés de la santé publique est affligeant. Cela démontre l’inefficacité totale d’une stratégie qui ne repose pour l’essentiel que sur l’idéologie du progrès, véritable fuite en avant du monde dit moderne qui court après l’innovation comme nouveau moteur économique.
Nos sociétés d’hyper-contrôle se berce d’illusions face à ce qui est de l’ordre de l’inéluctable et faisant partie de l’existence même, la MORT.
Lorsque l’on compare la réalité des chiffres de la mortalité en France de la décennie précédente avec les données de cette année, cela est presque anecdotique.
On peut même corréler les pics de mortalité avec les décisions politiques qui auront consisté à faire fondre littéralement les capacités (nombre de lit) d’accueil de l’hôpital publique pour satisfaire à la doctrine de ramener le déficit d’état en deçà de 3 % de son PIB.
Le résultat : des services hospitaliers saturés avec seulement 5432 lits disponible en temps normal, même en pleine épidémie (un comble), suivit d’un refus obstiné du ministère de la santé de mettre à contribution les cliniques pratiquement au chômage technique afin de soulager l’hôpital publique.
Inutile d’évoquer la folie du test généralisé, beaucoup trop sensible, comme des biais multiples observés dans les prévisions qui reposent essentiellement sur des remontés de données en partie falsifié ou amplifié.
D’ailleurs force est de constater que bon nombre des morts dans cette épidémie avait une espérance de vie réduite dont l’issue, au lieu d’être reporté, a été précipité.
Malgré cela la surmortalité de 2020 sera à peine supérieure aux autres années, qui est d’ailleurs en constante augmentation à mesure que l’on démantèle l’hôpital publique et qu’aucune politique efficiente n’a été mené pour renouveler la proportion de médecin dont l’âge moyen est de plus de 50 ans.
Bref la désorganisation programmée de notre système de santé, n’est que le reflet de la désindustrialisation et de son corolaire qu’est le transfert de technologie contribuant à la perte des savoirs faire avec pour conséquence l’explosion du chômage et de la précarité du monde du travail.
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