Lea forces armées arméniennes ont subi de très lourdes pertes au Haute Kara Bagh. Le rôle des drones turcs et israéliens a été déterminant mais non décisif dans la déroute arménienne. Les Russes reprochent au leadership arménien son ralliement à l’Occident et ne pardonneront jamais ce tropisme qu’ils assimilent à une trahison.
La leçon du conflit du Haut Kara Bagh est à enseigner dans toutes les écoles militaires du monde. Ce conflit marque la montée en puissance des drones de combat et la pertinence pour des pays pauvres de garder une force aérienne formée par des avions à turbo-propulseurs légers, peu onéreux et peu rapides mais capables d’échapper aux radars adverses et d’emporter des missiles et des projectiles intelligents. Il ne sert à rien de maintenir des escadrilles de chasseurs-bombardiers dernier cri si on peut parvenir au même résultat ou mieux avec des avions simples à hélices.
Le conflit au Haut Kara Bagh a démontré l’extrême vulnérabilité de l’artillerie et des véhicules blindés aux drones d’attaque emportant des munitions antichar mais également aux drones kamikazes.
D’un point de vue politique, ce conflit reflète un des fondements de la nouvelle stratégie de Bakou, lourdement influencée par celle de la Turquie, selon laquelle ce conflit gelé ou à somme nulles ne peut être résolu que par la force militaire brute. La Russie aurait pu changer le cours de ce conflit mais Moscou a décidé d’observer tout en négociant avec la Turquie d’un compromis. C’est une sanction indirecte pour les élites arméniennes ayant fait le choix de l’Occident.
Enfin, ce conflit reflète la nouvelle réalité de ce que seront les conflits des cinq prochaines années. Il a été observé de très près par les militaires russes et iraniens présents aux frontières mais également chinois. Le drone de combat vient faire son entrée dans le domaine de la guerre et sortir de l’emprise des opérations clandestines du renseignement. Ce n’est qu’un début. La sophistication de l’avionique embarquée et des armes offre un avenir assuré aux robots dans la conduite des guerres futures contre les humains au sol.
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