C’est le résumé par Le Monde des coups échangés pendant une heure trente par le démocrate Joe Biden, candidat à la succession, et le président en poste Donald Trump.
Le service public audiovisuel qui a pris fait et cause pour le démocrate – le camp du Bien – a tenté de déclarer après moult circonvolutions Biden vainqueur aux points, car il n’y a pas eu de KO. Malheureusement, les arguments avancés sont un peu faibles. Par exemple, pour France Info, « Joe Biden va s’adresser aux Américains directement en regardant la caméra, ce que Donald Trump n’a pas fait ».
« À plusieurs reprises dans ce débat, Joe Biden va s’adresser aux Américains directement en regardant la caméra, ce que Donald Trump n’a pas fait. Le candidat démocrate a voulu se montrer en président rassembleur qui parle de respect et de dignité. Donald Trump est celui qui veut mener les États-Unis vers le succès économique.
En vérité, ce débat ne fera pas bouger les lignes, alors que près de 50 millions d’Américains ont déjà voté. Parmi ceux qui ne l’ont pas fait, il n’y a quasiment pas d’indécis. Cette dernière confrontation n’a désigné ni vainqueur, ni vaincu. »
Pour France Inter, Donald, dans la position d’attaquant, n’a pas réussi à percer les défenses de son adversaire, notamment sur le dossier ukrainien du fiston.
« Jamais de ma vie je n’ai pris un centime d’une source étrangère… Qu’est-ce que vous cachez, la Russie et la Chine vous paient ? »
Sleepy Joe s’est vengé de cette attaque perfide en attribuant à Donald les milliers de morts du Covid.
« Quelqu’un qui est responsable d’autant de morts ne devrait pas pouvoir rester président des États-Unis d’Amérique »
Donald a répliqué en disant qu’il avait chopé le satané virus, qu’il était guéri, et que 100 millions de flacons de vaccin attendaient ses compatriotes. Ensuite Joe a essayé de faire pleurer dans les chaumières avec les 545 enfants de migrants séparés de leurs parents par le méchant Donald, ce à quoi Don a répondu que sous Obama, ça se passait déjà comme ça :
« Il a eu huit ans pour faire ce qu’il a dit. Nous on a changé ça, on a changé les choses horribles mises en place, il n’a rien fait à part construire des cages pour enfermer les enfants. »
Compétition d’antiracisme
Joe et Don ont ensuite échangé des noms d’oiseau sur le racisme et sur Kim, que Joe a comparé à « Hitler », un dictateur autrichien des années 30 et 40, aujourd’hui disparu mais qui terrorisait beaucoup de gens. Sauf qu’il n’avait pas la Bombe, comme Kim, et cela fait réfléchir les agresseurs éventuels.
Sur le racisme, les coups ont été directs :
« Là, Donald Trump a assuré « être la personne la moins raciste du monde », ce à quoi son adversaire a immédiatement répondu : « C’est l’homme le plus raciste du monde, il a avivé les tensions, il a traité les Mexicains de violeurs, il a calomnié les musulmans, les Iraniens, il a calomnié tout le monde. » » (BFM TV)
C’est vrai que Don n’y a pas été de main morte contre les ennemis de l’Amérique, mais c’était surtout des paroles, pas des guerres. Joe a alors défendu les Noirs, qui forment 13 % de l’électorat, et qui rechignent de plus en plus à voter massivement et aveuglément pour le candidat démocrate qui les entube régulièrement :
« Quand vous êtes noir, vous êtes une victime que vous soyez riche ou pauvre, car vous êtes préjugé. Il y a un racisme institutionnel aux États-Unis, c’est une réalité. Nous devrions être à la hauteur de nos principes. On veut se rapprocher du principe d’inclusion. »
Il faudra plus que des intentions pour mobiliser le vote dit noir. Les Échos écrivent à ce sujet :
« Les Noirs, qui représentaient 12 % des votants en 2016, sont de loin la minorité raciale la plus démocrate : en 2016, 88 % des votants ont choisi Hillary Clinton, et seulement 8 % Donald Trump. Mais l’enjeu est de la mobiliser : il y a quatre ans, leur taux de participation à la présidentielle avait chuté de 7 points, à 59,6 %, retrouvant son niveau de 2004, avant les deux mandats de Barack Obama. »
Le débat complet traduit et diffusé par France 24
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation