Les médias affirment à nouveau à tort que l’intervention de Joe Biden en Ukraine était innocente
Par Moon of Alabama − Le 15 octobre 2020
Hier, le New York Post a publié un rapport explosif sur les interventions corrompues de Joe Biden en Ukraine, intitulé « Un e-mail accablant révèle comment Hunter Biden a présenté un homme d’affaires ukrainien à son papa Vice-Président »
Hunter Biden, le fils de Joe, a été engagé comme lobbyiste par la société gazière ukrainienne Burisma tandis que son père, alors vice-président des États-Unis, dirigeait la politique étrangère américaine en Ukraine.
Il est notoire que Joe Biden a ordonné (vidéo) au président ukrainien Porochenko de renvoyer son procureur général Viktor Shokin. Il a menacé de refuser par ailleurs un prêt d’un milliard de dollars à l’Ukraine. La pression de Biden pour renvoyer Shokin est intervenue dix jours après que Shokin eut confisqué plusieurs maisons du propriétaire de Burisma, Mykola Zlochevsky. Shokin a finalement été limogé, le prêt à l’Ukraine a été accordé et l’affaire de corruption contre Zlochevsky a été enterrée.
Joe Biden a nié :
- Qu’il avait parlé avec son fils du travail de lobbying de Hunter pour Burisma.
- Qu’il avait parlé avec des personnes apparentées à Burisma.
- Que son insistance pour renvoyer Shokin était liée à une enquête menée par Shokin sur le propriétaire de Burisma.
Les e-mails publiés par le NY Post montrent que l’un des managers de Burisma a remercié Hunter Biden pour avoir organisé une réunion avec Joe Biden. La source des e-mails serait un ordinateur portable appartenant à Hunter Biden qui a été laissé dans un atelier de réparation.
Certains acolytes de Biden affirment que les e-mails doivent provenir d’un prétendu piratage russe de Burisma. Mais le NY Post a également publié des photos privées de Hunter Biden le montrant en train de fumer et de s’évanouir à côté d’une pipe à crack. Les photos pourraient bien avoir été trouvées, comme le prétend le Post, sur un ordinateur portable appartenant à Hunter Biden. Il est extrêmement improbable qu’elles aient été piratées à partir des serveurs de Burisma.
Le comité de campagne Biden n’a offert qu’une faible réfutation de l’affirmation du NY Post selon laquelle il avait rencontré le directeur de Burisma :
Le comité de campagne de Biden n'exclurait pas la possibilité que l'ancien vice-président ait eu une sorte d'interaction informelle avec Pozharskyi, qui n'apparaîtrait pas sur le calendrier officiel de Biden. Mais ils ont dit que toute rencontre aurait été superficielle.
Dans un acte de manipulation sans précédent, Facebook et Twitter ont censuré des liens vers l’histoire du NY Post :
Twitter a interdit à ses utilisateurs de publier des liens vers l'histoire de la publication, tandis que Facebook a réduit la fréquence à laquelle l'histoire apparaît dans les fils d'actualité des utilisateurs et ailleurs sur la plate-forme Facebook. ... Le New York Post, dans un éditorial répondant aux actions de ces entreprises, a déclaré : "Censurer d'abord, poser des questions plus tard : c'est une attitude scandaleuse pour deux des plates-formes les plus puissantes des États-Unis." ... Facebook, le plus grand réseau social du monde, a limité la diffusion de l'histoire du Post dans les heures suivant sa publication mercredi, selon un tweet du porte-parole Andy Stone. Stone a invoqué une politique selon laquelle Facebook peut temporairement prendre des mesures contre le contenu en attente d'examen par les agences de presse et d'autres dans son programme de vérification des faits tiers "si nous avons des signaux qu'un élément de contenu est faux."
Le porte-parole de Facebook, Andy Stone, a déjà travaillé pour les Démocrates :
Il a été directeur des communications pour la House Majority PAC entre 2012 et 2014 ; attaché de presse de la sénatrice démocrate de Californie Barbara Boxer entre 2011 et 2012 ; et attaché de presse du Comité de campagne du Congrès Démocrate (DCCC) entre 2009 et 2011, selon son profil LinkedIn.
La « vérification des faits » pour Facebook est effectuée par l’Atlantic Council, think tank plutôt louche :
Max Blumenthal @MaxBlumenthal - 2h25 UTC · 15 octobre 2020 En réponse à @andymstone Il semble pertinent de savoir que l'un des principaux vérificateurs de faits de Facebook, l'Atlantic Council, est financé par Burisma - la société gazière ukrainienne corrompue qui a payé Hunter Biden 80 000$ par mois - l'Atlantic Council a récolté des fonds de l'employeur corrompu de Hunter Biden pendant qu'il courtisait son père VP.
Suite à l’effet Streisand, la censure de l’histoire du NY Post par Facebook et Twitter a augmenté la diffusion de ses revendications.
De nombreux médias en ont fait état. Cependant, un certain nombre d’entre eux ont également répété de fausses affirmations selon lesquelles Shokin n’enquêtait pas sur Burisma et son propriétaire lorsque Joe Biden a ordonné son licenciement.
Glenn Kessler, le « vérificateur de faits » du Washington Post, affirme :
[L] es Américains ont vu un obstacle aux réformes en Ukraine chez Viktor Shokin, le principal procureur ukrainien, que les États-Unis considéraient comme inefficace et redevable à Porochenko et aux oligarques corrompus d’Ukraine. En particulier, Shokin n'avait pas mené d'enquête sur le fondateur de Burisma, Mykola Zlochevsky.
Le Stars and Stripes écrit :
Alors que Shokin enquêtait sur Burisma, une société énergétique ukrainienne dont Hunter Biden faisait partie, l'enquête était en sommeil depuis longtemps au moment où le vice-président faisait pression pour l'éviction de Shokin début 2016, a déclaré un ancien responsable ukrainien à Bloomberg News en mai. 2019.
NBC News assure :
Mais soyons clairs, Shokin n'a pas été licencié à cause de quelque chose d'incorrect que Joe Biden a fait, peu importe la façon colorée dont Biden a raconté l'histoire en 2018. C'est un point qu'il vaut la peine de répéter bruyamment, comme Daniel Goldman, l'ancien procureur qui a dirigé l'enquête pour les démocrates de la Chambre, l'a fait sur Twitter. Daniel Goldman @danielsgoldman - 12h36 UTC · 14 octobre 2020 Essayons encore une fois : le procureur ukrainien a été limogé parce qu’il ne poursuivait pas les affaires de corruption et qu’il n’y avait aucune enquête ukrainienne sur Burisma. En plus de l'absence de preuve pour étayer les fausses allégations, la prémisse de base est tout simplement fausse.
L’affirmation selon laquelle Shokin n’enquêtait pas sur Burisma et son propriétaire est manifestement fausse. Comme nous l’avons souligné à plusieurs reprises, Shokin, le procureur, a confisqué quatre grandes maisons et une voiture de luxe du propriétaire de Burisma, Mykola Zlochevsky, dix jours seulement avant que Joe Biden ne commence à faire pression pour son licenciement.
Les médias ukrainiens ont rapporté la confiscation le 4 février 2016 :
Les biens meubles et immeubles de l'ancien ministre de l'Écologie et des Ressources naturelles d'Ukraine Mykola Zlochevsky en Ukraine ont été saisis, selon le service de presse du Bureau du procureur général d'Ukraine (PGO). "Le PGO a déposé une requête devant le tribunal pour saisir les biens de l'ancien ministre de l'écologie et des ressources naturelles de l'Ukraine, la secrétaire adjointe du Conseil national de sécurité et de défense de l'Ukraine, Mykola Zlochevsky, et d'autres biens qu'il utilise actuellement, à savoir un lotissement d'une superficie totale de 922 mètres carrés, un terrain de 0,24 hectares, une maison de campagne d'une superficie totale de 300 mètres carrés, une autre sur le territoire du district de Vychgorod, une autre de 2312 mètres carrés, un terrain de 0,0394 hectares, une voiture Rolls-Royce Phantom, un home-trainer Knott 924-5014", lit-on dans le rapport. Le PGO précise que le tribunal a satisfait la requête le 2 février 2016.
L’appel de Biden à Porochenko au cours duquel il a insisté pour le licenciement de Shokin a suivi, le 12 février 2016. À ce moment-là, Burisma avait payé des millions à la société de lobbying du fils de Joe Biden.
Que les médias américains continuent de nier que Shokin s’en prenait effectivement au propriétaire de Burisma peu de temps avant que Joe Biden ne demande son licenciement est méprisable.
L’intervention corrompue de Joe Biden en Ukraine empeste tout.
On peut dire la même chose des affaires louches de la famille Biden avec les entreprises chinoises.
Moon of Alabama
Traduit par jj, relu par Wayan pour le Saker Francophone
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