« Il faut savoir sacrifier une partie de ses libertés pour l’intérêt général »
C’est le résumé (par Europe 1) de l’intervention de la ministre de la Propagande familiale macronienne, diffusée sur la très complaisante Europe 1, la station bien-pensante en perte d’audience logique, le jeudi 15 octobre 2020. Elle s’appelle Tiphaine Auzière, elle est née en 1984, et elle est avocate de métier.
On ne commentera pas le dispositif élyséen à la manœuvre, qui est trop gros pour qu’on se rabaisse à le ramasser, d’autres l’ont fait très bien sur Twitter :
Tranquille, Europe1 donne une « carte blanche » d’« éditorialiste » à Tiphaine Auzière, favorable à la stratégie sanitaire de l’exécutif, alors qu’elle est la fille de Brigitte Macron et donc la belle-fille d’Emmanuel Macron (ce qui n’est précisé nulle part) (Étienne Baldit)
Couvre-feu : lors de son édito sur Europe 1, la belle-fille de #Macron défend une mesure controversée TAuziere
Merci de ne pas intervenir dans les affaires de l’état #France
Vous n’avez aucune légitimité POUR ÇA (Lisa HK)Surréaliste. Tiphaine Auzière, belle-fille d’Emmanuel Macron, se pare du costume de l’éditorialiste pour défendre la politique de beau-papa. C’est quelle démocratie, ça, encore ? (Élisa)
Donc Tiphaine Auzière, avocate et fille de Brigitte Macron est donc « éditorialiste » sur Europe1. Mélange des genres entre une caste d’oligarques qui se partagent le gâteau. Et après on va nous parler de pluralité médiatique. Ce n’est plus Europe 1, c’est EuropMacron. (Thomas Portes)
Mais il n’y a pas que des réactions négatives, il y a aussi la presse dite de collaboration, comme Courrier international, qui appartient au groupe Le Monde.
Tiphaine Auzière, une des filles de Brigitte Macron, en couverture de Paris Match : il n’en fallait pas plus pour que la presse étrangère s’intéresse de plus près au personnage. Billet du Spectator.
Ou comment dévier un déni de démocratie en scoop people. Il fut un temps où Courrier international était plus sobre, plus intéressant, moins collaborateur. Mais écoutons la communication de Tiphaine, qui a quelque chose à nous dire :
« Et face à ce recul des libertés je comprends que des voix se fassent entendre et viennent dire spontanément moi je ne veux pas de ça, parce que finalement il faut désobéir de manière civique, parce que j’ai pas envie de porter un masque, pasque si je vais au restaurant et que ça me contamine, ça me regarde, et je suis maître de mes heures d’entrée et de sortie à mon domicile. »
Timidement, l’animateur d’Europe 1 tente d’invoquer le manque de démocratie dans la décision complètement barge de l’autocrate perdu de l’Élysée, un enfant aux commandes de la France…
« Et il y a aussi le fait que ces privations de liberté d’une certaine manière se font sans débat, c’est ce qui frappe aussi un certain nombre de Français, et y a pas de débat à l’Assemblée nationale… »
Cher animateur, l’Assemblée est une coquille démocratique vide, qui sert juste pour la galerie. Le pouvoir se joue ailleurs, dans ce qu’on appelle les réseaux du pouvoir profond, chez qui personne n’est élu, sauf peut-être dans les hauts degrés des loges maçonniques. Et encore…
Pour répondre à cette question cruciale, Tiphaine a tout prévu : elle lit son texte, dont on espère qu’il n’a pas été écrit par la cellule de gestion de crise de beau-papa…
« Alors c’est un sujet, et notamment des personnalités s’en sont emparé, je pense notamment à Nicolas Bedos qui a dit “on peut au moins s’exprimer sur le sujet et dire quelle est son opinion” et peut-être que l’opinion des uns ou des autres, en l’occurrence la sienne, était “je veux vivre, quitte à en mourir” ! »
Tiens tiens, l’enchaînement Julien-Tiphaine sent la préparation en coulisses, la réponse à la question ardue semble toute prête… Mais nous sommes probablement complotistes et paranoïaques, comme le souligne le grand chercheur Rudy Reichstadt, qui mérite de finir au Panthéon (à une jambe).
Pour ce qui est du dilemme mettre un masque ou mourir, obéir au couvre-feu ou mourir, voter Macron ou mourir, on apporte une petite touche de bon sens paysan à tous nos psychoseurs qui saturent l’espace médiatique depuis le mois de mars 2020 : on ne meurt plus ou plus beaucoup de cette grippe saisonnière 2019-2020, et d’ailleurs les organisateurs de la psychose tentent d’entretenir leur domination par le management de la peur en grossissant des chiffres qui sont ceux de la contagion, non de la létalité.
Bref, écoutons la suite de l’argumentation tiphainique.
« Est-ce que vivre pour soi ce n’est pas condamner l’autre ? »
Elle parle pour Macron qui vit pour lui-même et sa caste, au détriment de la France et des Français ?
Non, elle parle des Français irresponsables qui sont responsables de la mort de 31 000 ou 32 000 d’entre eux, tout ça parce qu’ils n’ont pas respecté les injonctions de la bande Lévy-Buzyn-Salomon-Hirsch-Véran-Delfraissy-Lacombe-Blachier, des injonctions qui se sont elles-mêmes contredites sans arrêt sur plus de huit mois…
Et là, Tiphy, du haut de l’autorité que lui confère sa robe panthère, nous assène la pointe de sa démonstration, une citation incassable du philosophe Thomas Hobbes :
« Et cela nous renvoie aussi à la théorie d’Hobbes, l’homme est un loup pour l’homme. »
Quelle culture !
On aurait plutôt dit le néolibéral aux commandes du pays est un loup pour tous les Français. Ensuite, on a lâché l’affaire puisque les questions de Julien semblaient s’encastrer à merveille dans le discours complètement farfelu de Tiphy, ce qui prouve une certaine collusion.
À partir de là, on a été faire autre chose. Et on vous demande instamment de rester polis dans vos commentaires, car on sent que ce coup élyséen minable – un pari d’alcoolique à 4 heures du matin – va encore faire monter la colère d’un cran. Pourvu que Tiphy ne serve pas de fusible à son beau-père, qui en use de plus en plus et de plus en plus vite ! Regardez dans quel état sont les Delfraissy, les Salomon (en fuite ?), les Blachier, les Lacombe (disparue elle aussi), et bientôt ce pauvre Castex, Bourvil de sous-préfecture…
Le macronisme, on peut le dire en conclusion, c’est un virus qui détruit tout autour de lui par cercles concentriques. Les Français, qui ont voté à 20,7 millions pour ce virus le 7 mai 2017, devraient ouvrir les yeux sur leur connerie originelle monumentale. Car non seulement ils ont foutu les 20 autres millions d’électeurs dans la merde, plus les 20 millions qui ne votaient pas, mais eux aussi vont passer à la moulinette macronienne, ce mélange d’improvisation foutraque, de grandiloquence foireuse et d’amateurisme infantile.
La crise de notre pays est une crise des élites inadaptées, corrompues et morbides. Plus poliment, on appelle ça une crise de la représentation.
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation