« Nous voulons que nos salaires soient équivalents à ceux qui ont le même titre d’emploi chez notre employeur, soit les employé-es du centre de distribution de Metro », Audrey Benoit.
En pleine pandémie, Jean Coutu maintient son lock-out depuis trois semaines et refuse maintenant de négocier, créant ainsi un climat d’instabilité. Les impacts du lock-out au centre de distribution de Jean Coutu se font de plus en plus sentir sur l’approvisionnement des pharmacies en produits courants et même en médicaments. Cela ne semble pas inquiéter les représentants patronaux qui n’ont même pas voulu déposer une contre-proposition concernant les demandes salariales déposées par le syndicat le 13 octobre.
Les négociateurs patronaux ont tout simplement quitté la table, devant le conciliateur du ministère du Travail, en demandant au syndicat de réduire l’offre qu’il venait tout juste de déposer dans les minutes précédentes. Cette proposition syndicale avait été approuvée par 100 % des membres en téléconférence le 12 octobre. La fin de non-recevoir patronale a été déclarée sans aucune analyse approfondie et sans question d’éclaircissement. Aucune autre date de négociation n’a par ailleurs été fixée.
« Nous voulons que nos salaires soient équivalents à ceux qui ont le même titre d’emploi chez notre employeur, soit les employé-es du centre de distribution de Metro sur la rue Maurice Duplessis. Si l’employeur voit les choses autrement, qu’il fasse une contre-proposition. C’est complètement irresponsable de quitter la table de négociation et de laisser perdurer ce lock-out en pleine pandémie », insiste Audrey Benoit, présidente du Syndicat des travailleurs et travailleuses de l’entrepôt Pharmacie Jean Coutu (CSN). Notons en particulier que le régime de retraite n’a pas été amélioré depuis huit ans et que la contribution de l’employeur, à 4,25 % par an, n’est pas des plus généreuses.
Metro est le véritable employeur depuis son achat du Groupe Jean Coutu en 2017. C’est Metro qui a décidé du début et de la fin de la prime COVID chez Jean Coutu et c’est Metro qui paye les avocats qui rédigent les injonctions limitant la capacité de piquetage du syndicat. « Si Metro peut payer de tels salaires pour charger des camions de légumes, elle peut certainement le faire pour des camions de médicaments qui sont beaucoup plus payants pour un même volume », lance la présidente.
Rappelons que les profits de Metro étaient en hausse de plus de 20 % au troisième trimestre, et ce, malgré le paiement d’une prime COVID de 2 $ l’heure de mars à juin dernier.
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