Ce matin du mercredi 7 octobre 2020, ma radio est comme souvent branchée sur France Inter. Chronique politique de Monsieur Thomas Legrand.
Ce qu’il raconte est souvent contestable, mais il y a des jours où il franchit les bornes au delà desquelles il n’y a plus de limites.
Comme ce 7 octobre.
Il nous place d’abord qu’autrefois, les libéraux étaient de gauche.
Quand ?
Dès leur fondation, ils étaient pour la prétendue liberté d’entreprendre, autrement dit pour la loi de la jungle, avec tout pouvoir au patron et aucun droit aux salariés. C’est de gauche ?
Certes, il y a trois ou quatre siècles, quand ils s’opposaient à l’absolutisme, ils avaient peut-être quelque chose de ce que par la suite, on a appelé la gauche. Mais c’est fini depuis une certaine nuit du quatre août 1789. Il serait temps que Monsieur Thomas Legrand s’en aperçoive.
Ceci n’était que le hors d’œuvre du plat qui m’a collé une indigestion.
Ensuite, Monsieur le Chroniqueur Officiel nous assène que l’extrême droite deviendrait laïque et sociale.
Rien que ça !
La laïcité des lepenistes ne combat que les Musulmans. Elle n’a par contre que de la sympathie pour l’intégrisme catholique. C’est superbement ignoré par Monsieur Thomas Legrand.
Quant au social, tous les journalistes du monde savent que les élus d’extrême droite ne votent que les lois de droite. Pour le secret des affaires, contre les budgets sociaux, pour le démantèlement de la sécu, des retraites, etc. Tous leurs votes sont antisociaux.
Monsieur Thomas Legarnd l’ignore-t-il ? Bien sûr que non !
Madame Le Pen fait de grandes promesses sur les retraites, mais quand des salariés manifestent pour défendre les dites retraites, tout ce qu’elle propose, c’est d’expédier les meneurs en taule.
Monsieur Thomas Legarnd l’ignore-t-il ? Bien sûr que non !
En plus, il présente cela comme nouveau. Faut le faire !
Le parti le plus extrémiste de droite qui ait jamais gouverné avait dans son nom complet « socialiste ouvrier ». C’était de 1933 à 1945 en Allemagne. C’est nouveau !
Le successeur du parti fasciste s’appelait « Mouvement Social Italien ». Dès 1946. C’est nouveau !
Et pour succéder au « Parti Populaire Français », Le Pen a fondé le « Front National », nom de l’alliance de différents partis autour des communistes et des gaullistes à la Libération. Que cette usurpation ait été autorisée par les « barons » du gaullisme alors au pouvoir ne montre que la décadence de ces derniers, et la justesse de l’expression « Pétainiste en 40, gaulliste en 58 ». Cela s’est passé en1972. C’est nouveau !
Tout cela, Monsieur Thomas Legrand le sait.
Et c’est ce qui me gonfle.
Ces affirmations dignes de la foire aux cancres ne sont pas des erreurs mais des mensonges.
Il est déjà fort contestable que la chaîne de radio publique ait des chroniqueurs officiels, toujours les mêmes avec les mêmes idées. Dominique Seux le suit à l’antenne, ainsi que Léa Salamé qui devient très agressive dès qu’elle est obligée d’interviewer une personnalité plus à gauche que Macron.
Mais on devrait pouvoir attendre de ces gens un peu d’honnêteté.
Comme le chantait François Béranger : c’est pas interdit de rêver.
Quoi que… Comme disait Raymond Devos.
Source: Lire l'article complet de Le Grand Soir