Le bombardement de la ville de Ganja par un ou plusieurs missiles arméniens dont les débris ont été retrouvés, met définitivement fin à une très précaire trêve sous égide russe que les deux ex-Républiques Soviétiques n’ont cessé de violer ces derniers jours.
Il semble que l’attaque que Bakou impute à l’Arménie et non pas aux autorités du Haut Kara Bagh, ait ciblé l’aéroport où sont stationnés des avions de combat F-16 turcs mais que des projectiles soient tombés en plein centre de cette ville de plus de 350 000 habitants.
Indubitablement, l’Azerbaïdjan et son soutien turc ne vont pas rater cette occasion en l’exploitant médiatiquement afin de justifier une escalade dans la nature du conflit, lequel était restreint jusqu’ici au territoire disputé. Une riposte est non seulement inévitable mais risque de transformer la taxinomie de ce conflit longtemps demeuré à sommes nulles. Un échange de missiles balistiques Sol-Sol de courte portée ou une campagne de raids aériens ciblant des objectifs en dehors du Haut Kara Bagh est une dérive très dangereuse et un scénario à risque élevé, à moins d’une médiation agressive de tierces parties.
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