L’habituel défaut de l’homme
Est de ne pas prévoir l’orage par beau temps.
Machiavel
En avril 1945, quiconque entrait à Berlin était frappé par l’étendue des destructions.
En plus de celles effectuées par les bombardiers, les mortiers et les tanks alliés, d’autres résultaient directement de la politique de la « terre brûlée » préconisée par le Führer.
Dans les derniers jours de la guerre, le psychopathe avait décrété que les vainqueurs ne mettraient pas la main sur le moindre objet de valeur, que l’Allemagne devait être transformée en un désert de ruines et que pas une seule maison ne resterait debout pour abriter l’ennemi.
Naturellement la plupart des Allemands n’étaient pas prêts à faire ce plongeon final dans le néant, en-dehors d’une certaine minorité.
Les habitants dans les rues dévastées étaient des rescapés de la guerre certes, mais aussi et surtout du suicide fanatique d’une nation entière.
Le 8 mai 1945, au fur et à mesure que se précisait la reconstitution historique de l’holocauste et que l’on découvrait ces millions d’hommes, de femmes et d’enfants envoyés dans les chambres à gaz, et des centaines de milliers d’autres tués d’une balle dans la nuque et enterrés dans des tranchées, comment trouver une explication à cette horreur glaçant l’esprit humain normal ?
Comment des êtres raisonnables, fondamentalement sensibles, avaient-ils pu accepter de mettre à exécution les obsessions diaboliques d’un malade mental et d’une poignée de détraqués à son service ?
Pourquoi des millions de gens s’étaient-ils laissés emmener avec si peu de résistance vers les camps de concentration et les chambres à gaz ?
Par quelles connaissances de la psychologie et de la manipulation des masses Adolf Hitler et ses sbires avaient-il réussi à acquérir un pouvoir aussi absolu ?
Explorer les ouvrages sur le totalitarisme, le militarisme, la guerre froide, le sectarisme religieux, le racisme, la paranoïa, la psychologie des foules, la modification du comportement et le contrôle des cerveaux ne relève pas, pour ma part, d’une curiosité morbide, mais aide à répondre à cette question torturante.
Comment le peuple allemand, ces dizaines de millions de gens « normaux », ce peuple qui n’était en rien différent d’un autre peuple, en rien différent de nous aujourd’hui, en rien différent de ceux et celles qui habitent autour de nous, avaient pu basculer aussi facilement et rapidement dans l’horreur de masse ?
Placés dans des circonstances identiques, combien d’entre nous seraient capables des mêmes atrocités [1] ?
À l’heure de l’hystérie covidienne, le « covidisme », de tous ses mensonges tolérés, de toutes ses exagérations officielles, prétextes à toujours plus de règles et d’intrusions des gouvernements dans la liberté citoyenne, avec manipulation de la pensée, trucages des chiffres, agitation mentale et peurs injustifiées entretenues par les médias, nous sommes en droit de frémir, non pas devant cette infection virale, mais devant tout ce qu’elle entraîne comme totalitarisme disproportionné
De toute façon, le totalitarisme est toujours disproportionné.
Cette fois, l’utilisation non pas d’un terrorisme préfabriqué, mais d’une infection virale somme toute bien moins mortelle que nombre de maladies qui nous accompagnent depuis des décennies sans que cela n’émeuve nos gouvernements, montre combien l’esprit de la plupart des hommes et femmes « normaux » a été chloroformé, à nouveau.
Le processus de basculement est déjà bien avancé.
Car ce totalitarisme pavé de bonnes intentions (sauver des vies pour en réalité en tuer bien davantage) devient de plus en plus évident.
Dans ses rapports de correspondant de guerre à l’époque de la montée du nazisme, en 1933 en Allemagne, le journaliste William L. Shirer [2] dit quelque chose qui devrait tous nous faire réfléchir, aujourd’hui :
« La vitesse et la profondeur des mutations de la société allemande… » furent proprement impressionnante.
Il a pu assister à la façon dont tout un peuple avait cédé à une forme d’hypnose collective, avec prise en otage de ses capacités de réflexion, de ses facultés de discernement.
Lorsque le Führer se montrait au balcon, la foule rassemblée entrait en transe.
Lorsque les présentateurs et conseillers de sécurité parlent de courbes de nouveaux « cas », les populations entrent en transe.
La censure était omniprésente.
N’est-ce pas ce qu’il se passe, aujourd’hui, à propos des centaines, milliers de médecins, professionnels de la santé qui osent contester la propagande gouvernementale à propos du COVID-19 [3] ?
Des professeurs d’université qui veulent réveiller l’esprit critique sont menacés de renvoi [4], des médecins, menacés de sanctions.
Cette censure permettait au régime nazi de garder le contrôle des esprits. Si on déviait de la ligne permise, plus ou moins visible, on était expulsé, voire pire.
La censure sur les réseaux sociaux ou les sites de vidéo en ligne, toujours en faveur des propagandes gouvernementales, sévit plus que jamais en 2020.
Voici un témoignage directement de la bouche de William L. Shirer, en Allemagne, à l’époque d’Hitler :
« X est venu me voir, écrit-il le 21/09/40. Après que nous eûmes débranché mon téléphone et que nous nous fûmes assurés que personne ne nous écoutait par la fente de la porte, il m’a raconté une histoire « fantastique ». Il dit que la Gestapo a commencé à faire disparaître systématiquement les gens qui souffrent d’aliénation mentale dans le Reich. »
À propos de la persécution des Juifs, Shirer s’étonnait d’entendre minimiser la détermination des nazis, minimisation venant surtout de gens aisés et instruits qui refusaient de voir l’évidence, qui croyaient que l’antisémitisme finirait par passer.
Aujourd’hui, dans la crise d’hystérie covidienne, c’est à nouveau le cas, beaucoup de gens pourtant instruits, aisés, fondamentalement sensibles, raisonnables attendent que tout cela passe, et minimisent la contestation.
La promesse d’un vaccin à la fois efficace et aux effets secondaires maîtrisés est irréaliste [5], en particulier en matière de coronavirus, et pourtant, de nombreuses personnes éduquées, raisonnables en d’autres circonstances sont prêtes à se laisser manipuler.
À basculer.
N’avons-nous pas assisté, en quelques mois, à une phase de traumatismes répétés d’une bonne partie de la population humaine ?
La peur, l’angoisse, l’anxiété sont maintenus, entretenus, sans que les données médicales réelles ne viennent les justifier, comme cela est souligné par plusieurs médecins, spécialistes, de l’intérieur, pourtant rejetés, ignorés, censurés.
Aujourd’hui, ce qui nous entraîne dans le totalitarisme dont le nazisme et le communisme étaient jusqu’ici les expressions les plus meurtrières, n’est pas un homme en particulier, ni même un groupe précis, mais une clique de gens regroupée autour d’une idéologie mortifère basée sur la corruption et le mensonge, sur le travestissement de la réalité.
Le mensonge est partout et il censure la vérité par tous les moyens dont il dispose, médias, groupes scientifiques achetés ou aveuglés, vérificateurs de faits qui parasitent tout et ne font jamais que discréditer tout ce qui contredit la propagande officielle.
Mais ce qui rend tout cela possible, à nouveau, en 2020 comme dans les années 30 en Allemagne, c’est la sidération de centaines de millions de gens normaux, d’êtres fondamentalement sensibles qui ont sincèrement juré « plus jamais ça » et qui, pourtant, sont prêts à reproduire l’impensable, l’érection d’un nouveau totalitarisme, mondial cette fois.
Comment pensez-vous que les personnes lucides qui refuseront ce qui sera présenté comme un vaccin contre le SRAS-2 seront traitées ?
Seront-elles marquées, rassemblées dans des camps, isolées, stigmatisées, culpabilisées ?
Devront-elles porter un signe distinctif ?
La société totalitaire et ses serviteurs zélés, complices, les empêcheront-ils d’accéder à tout ce qui définit la liberté, la dignité : se rassembler, voyager, s’exprimer, s’embrasser, aimer, être aimé, rire sans masques pour le cacher ?
Le traitement des personnes qui refusent de porter des masques inutiles et néfastes pour la santé à longueur de journée est-il un avant-goût de l’ostracisme aveugle à venir ?
Nous sommes sur cette pente, de plus en plus raide, vers une nouvelle horreur.
Tous les signes le montrent.
Censure, « raisonnement » binaire : oui-non, pour-contre, monopole gouvernementale sur l’histoire qui est racontée aux gens, énorme passivité des gens, paralysie de la capacité à raisonner, débattre par la peur, l’intimidation, la simplification excessive, réductrice et stigmatisation de l’ « autre », celui qui n’est pas d’accord, auquel le système de contrôle refuse même le droit à s’exprimer librement.
Nous n’avons jamais autant baigné dans le mensonge maquillé en vérité.
Il n’est pas trop tard car la transe n’a pas touché tout le monde, au contraire, beaucoup de personnes se sentent de plus en plus dégoûtées par cette orgie de mauvaise foi et de faux-semblants.
Ce n’est pas étonnant que l’espoir nous vienne d’Allemagne, plus précisément de Berlin.
Le 29 août 2020, manifestation pour la liberté et pour la paix, Berlin [6].
Une ville qui a connu les deux totalitarismes les plus meurtriers de l’histoire, nazisme puis communisme, ne laissera pas passer le troisième, le covidisme.
Espérons-le.
Soyons tous, chacun à notre tour, des foyers de résistance.
Soyons tous des August Landmesser, l’homme qui, en 1936 à Hambourg, refusa de faire le salut nazi dans une foule en délire [7].
« Le Héros est celui qui relève le gant
Quand toutes les chances sont contre lui. »
Eschyle
Dr Pascal Sacré
Image en vedette : Un masque avec le drapeau allemand. Source : Pixabay.com
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Notes :
[1]https://www.youtube.com/watch?v=UnSz5YYEc1Y&t=4s , Né en 17 à Leindenstadt Jean Jacques Goldman
[2]https://fr.wikipedia.org/wiki/William_L._Shirer
[4]https://markcrispinmiller.com/2020/10/nyu-must-affirm-mcms-academic-freedom-petition/ Un professeur d’université menacé de renvoi car il a demandé à ses étudiants de vérifier les études pour et contre les masques (en insistant sur les liens d’intérêts des auteurs !)
[7]https://www.lexpress.fr/actualite/monde/l-homme-qui-refusa-de-faire-le-salut-nazi_1080771.html?fbclid=IwAR0i3LjGGK4NH9FY-IlemCs3JFm61N4s0j6Sd189IJQHgN6TD9FUaNwk6tU August Landmesser. Un jour de 1936, dans l’Allemagne d’Adolf Hitler, il refuse de faire le salut nazi, au milieu d’une foule qui lève le bras à l’unisson pour célébrer le départ d’un navire flambant neuf du port de Hambourg. La scène a été immortalisée par un photographe. Elle n’est pas inconnue : elle est exposée au centre de documentation « Topographie de la Terreur », situé dans l’ancien QG de la Gestapo, à Berlin.
Il s’appelle August Landmesser. Un jour de 1936, à Hambourg, il refuse de faire le salut fasciste, au milieu d’une foule qui lève le bras à l’unisson. Il avait des « raisons personnelles de ne pas faire le salut nazi », lit-on sur le site du Washington Post.
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