Appel aux Péquistes
D’abord comprendre les enjeux
Plusieurs Québécois ont abandonné l’idée de se donner un pays. Lutter pour préserver le français et la culture québécoise en Amérique ça serait s’accrocher au passé. Modestes, ils doutent que leur identité mérite de survivre dans cette géante fourmilière que devient le monde. Ils ne voient pas l’ironie dans le discours de notre monarque assimilateur à l’ONU, en faveur de la protection des espèces menacées. Cette capitulation devant la mondialisation est un drame. La lutte pour l’indépendance du Québec n’est pas un caprice égoïste et narcissique. Ce sont des dizaines de peuples et de cultures qui sont menacés par la mondialisation. Dans cette optique le projet péquiste est d’avant-garde et révolutionnaire.
Sans complot nécessaire, les intérêts communs des personnes qui ont choisi de mettre l’argent et le pouvoir au centre de leurs priorités alimentent cette vague mondialiste à laquelle tous les humains animés par d’autres sentiments ont du mal à résister. Il est essentiel que les militants indépendantistes comprennent qu’ils sont à contre-courant et qu’ils doivent se battre contre cet ennemi puissant.
La mondialisation est arrivée au stade de l’immigration massive. Cette immigration ne solutionne pas les problèmes de pénurie de main-d’œuvre parce qu’elle créé autant de nouveaux postes qu’elle n’en comble. La question des seuils d’immigration est au cœur des luttes sociales actuelles. L’immigration menace non seulement l’identité des peuples mais tous les acquis sociaux, et même la démocratie, en brisant les solidarités sociales. C’est pourquoi dans un article récent sur Vigile j’ai fait un appel à tous les progressistes pour les inciter à se joindre sans condition au mouvement indépendantiste.
Une bonne proportion des militants péquistes jugent qu’il faut éviter le clivage gauche-droite à l’intérieur du Parti et que ces choix devront être discutés après la réalisation de l’indépendance. Cependant, face la mondialisation capitaliste, la confrontation est inévitable pour les peuples qui veulent préserver leur identité et demeurer maîtres de leur destin. Il n’est pas nécessaire pour le Parti québécois d’ajouter un volet plus socialiste à son programme. Les restrictions à l’immigration et la lutte pour l’indépendance suffiront à liguer toutes les forces mondialistes contre nous. Prendre le pouvoir est en soi un grand défi pour le Parti Québécois. La plupart des entrepreneurs québécois comptent sur l’immigration pour régler leur problème de main-d’œuvre, sans considérer l’impact sur la société, et misent sur une augmentation de la population pour augmenter leur chiffre d’affaires. Le PLQ et la CAQ ne veulent pas les décevoir et les grands médias sont dans le même camp.
Les hommes d’affaires canadiens ont les mêmes intérêts que les nôtres dans la mondialisation et ils bénéficient de l’appui de l’establishment politique. Trudeau se pose en champion de la mondialisation et du multiculturalisme et propose comme objectif une population de 100 millions de consommateurs canadiens. Évidemment le capitalisme financier et la plupart des institutions internationales procurent des moyens puissants à la mondialisation. Heureusement la résistance à l’immigration massive et à cette phase finale de la mondialisation s’organise dans plusieurs pays.
Dans le contexte politique qui s’est précisé depuis deux décennies les indépendantistes doivent retrouver leur combativité et ils le feront avec un nouveau chef apte à mener les luttes difficiles qui s’annoncent.
Source: Lire l'article complet de Vigile.Québec