Lors d’une conférence de presse le 30 septembre, le Premier ministre québécois, François Legault, a informé ses citoyens qu’il était interdit à partir du 1er octobre d’accueillir chez soi des invités, c’est-à-dire des personnes vivant à une autre adresse.
Le responsable de la province canadienne a étayé cette décision avec fermeté : «Soyons bien clairs : quelqu’un qui fait un party [une fête] dans sa maison, il est en contravention de la loi et met la vie des autres personnes en danger. Donc quand ça arrive, les policiers vont pouvoir leur donner un constat d’infraction.» La contravention pourra être de 1 000 dollars canadiens (soit environ 640 euros). Ne sont pas concernées les personnes isolées, les proches aidants, ou les professionnels qui fournissent un service à domicile.
Si la police soupçonne un non-respect de cette nouvelle mesure chez des habitants qui refusent d’ouvrir leur porte, elle peut «obtenir un télémandat rapidement d’un juge pour être capable de donner un constat d’infraction». Dans ce cas, les forces de l’ordre ont l’autorisation d’entrer dans le domicile.
Pour autant, «les policiers ne vont pas commencer à cogner aux portes au hasard, il n’y aura pas de chasses aux sorcières. Les policiers vont le faire seulement s’ils ont des motifs de croire que la loi n’est pas respectée», a-t-il voulu rassurer.
Depuis le 1er octobre, les régions de Montréal et Québec sont passées au plus haut niveau d’alerte pour 28 jours, alors que les cas de coronavirus ont fortement grimpé dans la province québécoise, région la plus durement touchée par l’épidémie au pays. Les bars, restaurants, cinémas, musées et bibliothèques notamment seront fermés du 1er au 28 octobre dans trois régions passées au seuil d’alerte rouge.
François Legault a annoncé que «comparativement à mi-août, on est passés de 50 nouveaux cas par jour à 900 par jour […], d’une centaine d’hospitalisations à 275».