Le Covid -19, est immunisant, mais pas de la manière simpliste d’un anticorps.
À propos de l’immunité anti-Covid-19 : immunité cellulaire, immunité humorale (anticorps) et immunité croisée envers coronavirus de rhume banals et SARS-CoV-2
Covid-19 : immunité croisée avec les autres coronavirus, phénomènes immunopathologiques
Résumé : Le faible pourcentage d’individus ayant développé une Covid-19 symptomatique dans la population peut s’expliquer par l’immunité croisée avec les autres coronavirus. Ce phénomène repose sur l’immunité cellulaire. L’immunité humorale (médiée par les anticorps) pourrait par contre être responsable en partie de certains phénomènes immunopathologiques.
La balance entre cette immunité cellulaire bénéfique et ces phénomènes immunopathologiques pourrait expliquer d’une part la faible représentation des enfants parmi les malades et d’autre part la forte létalité chez les personnes âgées.
Pour faire face à une prochaine pandémie il faudrait donc chercher comment on peut d’une part protéger les populations fragiles et d’autre part améliorer l’état immunitaire de la population mondiale d’un point de vue de santé globale.
Ceci n’est pas uniquement un problème sanitaire mais un problème de société et également un problème économique comme celui de l’état du système de santé de la planète.
Évolution du SARS-CoV-2 : mise à jour septembre 2020
Résumé : Dans un article datant de fin juin, j’essayais d’expliquer la perte de virulence apparente du SARS-CoV-2 par l’évolution du virus. Je rapporte ici les nouvelles observations qui viennent confirmer l’atténuation actuelle de la virulence du SARS-CoV-2. Je proposais que l’évolution du SARS-CoV-2 pouvait être mise en relation avec le système immunitaire de son hôte. Cette hypothèse était fondée sur l’étude comparée de l’immunité cellulaire chez les personnes malades sévères de la Covid et chez les pauci ou asypmtomatiques d’une part et d’autre part sur la mise en évidence d’une possible immunité croisée avec les HCoV (coronavirus de rhumes banals). J’essaye ici de recenser les mutations apparues depuis le début de la pandémie : quel rôle pourraient-elles avoir joué dans l’évolution temporelle de la pandémie (que ces mutations puissent ou non être mises en rapport avec le système immunitaire de l’hôte). Des mutations importantes du point de vue évolutif sont apparues dans les gènes codant des protéines qui interagissent avec le système immunitaire de l’hôte. Une des principales mutations (dans la polymérase virale) est logiquement associée à une plus grande fréquence de mutations dans tout le génome. Cette fréquence fluctue au fil du temps et montre un pic au moment où l’épidémie a été la plus active. Ces deux phénomènes liés pourraient donc en partie expliquer l’évolution vers un phénotype bénin du SARS-CoV-2.
Covid-19 et évolution du virus, ce qu’on peut dire fin juin 2020.
Dr Hélène Banoun, pharmacienne biologiste
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