Un virus que je ne peux pas sentir!

Un virus que je ne peux pas sentir!

L’anosmie, cette perte de sensibilité olfactive, serait l’un des symptômes « bénins » du coronavirus. Ce qui n’est pas une nouvelle aussi mauvaise qu’elle en a l’air puisque cette manifestation physique a habituellement une durée d’environ trois mois, selon les cas.

Cela dit, loin de moi l’idée de vous inviter à en faire l’expérience ! La perte de l’olfaction est et demeure une catastrophe si catastrophique qu’elle castre en moi toute velléité non seulement de jouir des belles choses de la vie, mais aussi de simplement pouvoir… travailler. En rafale, quelques vins dégustés, car s’il est une option à ne jamais négliger, c’est bien celle de vivre ici et maintenant !

Atmosphère Jo Landron, Loire, France (28,90 $ – 14462732). 24 mois sur lattes assagissent quelque peu cet assemblage de folle blanche (et un doigt de pinot noir) dont le profil fruité de pomme et de poire file avec tonus et finesse sur une jolie finale saline. Un bio peu dosé, digeste, de premier ordre. (5) ★★★ 1/2

Chablis 2019 Côtes de Fontenay, Piuze, Bourgogne, France (38,75 $ – 13831832). Nous sommes au niveau d’un 1er cru avec ce climat qui n’est pas sans évoquer Fourchaume en raison de la texture nourrie de son fruité et de son volume de bouche qui maintient ce cap minéral digne des meilleurs chablis. Maturité, éclat, style et précision. (5+) ★★★ 1/2 ©

Marie-Gabrielle 2019, Cazes, Côtes du Roussillon, France (18,90 $ – 851600). Grenache, syrah et mourvèdre — le fameux trio GSM — issus de l’un des plus vastes vignobles en agriculture biologique s’inscrivent une fois de plus dans cette perspective de finesse, d’équilibre et de digestibilité avec des tanins mûrs et moelleux, délicieusement texturés. Rien de très profond, mais diablement séducteur. (5) ★★★

Morandina Valpolicella 2019, Pra, Vénétie, Italie (24,20 $ – 12131964). Vous n’avez sans doute pas l’habitude d’un tel valpolicella, mais ce bio vaut le détour pour son caractère plus poivré, plus végétal, tout en étant de belle maturité. Mâche, fraîcheur et une pointe de tanicité tracent le profil de ce rouge digeste. (5) ★★★ ©

On s’en fish ! 2019, Domaine Gardiés, Côtes Catalanes, France (21,50 $ – 14364180). Cet assemblage de cinsault accompagné d’une touche de carignan complète bien le valpolicella cité plus haut, en raison de la souplesse de ses tanins et de l’ambiance florale et épicée qu’il suggère. Faites vite, il en reste peu ! (5) ★★★ ©

Cape Barren Native Goose GSM 2018, McLaren Vale, Australie(22,50 $ – 13699092). Le fondu de texture est ici éloquent et la fusion est parfaite entre ces cépages (GSM) qui, sous les cieux australiens, ajoutent une touche de chocolat, de café et de caramel à l’ensemble. C’est harmonieux, presque gracieux, d’une jolie longueur. (5) ★★★ ©

Barolo 2016, Prunotto, Piémont, Italie (50 $ – 11563423). Le nebbiolo ne s’embarrasse pas ici de gros sabots, plutôt de ballerines délicates, souples et légères derrière une robe diaphane et ses parfums d’épices rares. L’arabesque y est subtile et gracieuse tout en jouant de synchronicité dans le mouvement et la détente. On se rapproche d’un grand ballet en Côtes de Nuits ! (5+) ★★★★  ©

Vive le vin du Québec !

Vous ne vous êtes pas encore procuré la carte des vins et vignobles du Québec conçue et rédigée par la journaliste Karyne Duplessis Piché ? Sans être détaillée, celle-ci offre toutefois une perspective à l’échelle du Québec qui conviendra parfaitement à celles et ceux qui, lors de balades en région sous l’œil d’érables rougeoyants, trouveront à visiter nos vignerons affairés à circonscrire la vendange du millésime 2020, qui s’avère être d’un excellent niveau qualitatif. L’emplacement des principales régions viticoles y est répertorié avec coordonnées ainsi qu’une description des principaux hybrides et viniferas cultivés chez nous. Pour se la procurer : www.karynevivelevin.com  

À grapiller pendant qu’il en reste!

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À propos de l'auteur Le Devoir

Le Devoir a été fondé le 10 janvier 1910 par le journaliste et homme politique Henri Bourassa. Le fondateur avait souhaité que son journal demeure totalement indépendant et qu’il ne puisse être vendu à aucun groupe, ce qui est toujours le cas cent ans plus tard.De journal de combat à sa création, Le Devoir a évolué vers la formule du journal d’information dans la tradition nord-américaine. Il s’engage à défendre les idées et les causes qui assureront l’avancement politique, économique, culturel et social de la société québécoise.www.ledevoir.com

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