Le taux de chômage aux États-Unis a baissé un peu plus qu’attendu en septembre, et s’établit à 7,9 %, mais le nombre d’emplois créés est bien inférieur à celui du mois d’août, a annoncé vendredi le département du Travail.
Le taux de chômage baisse un peu par rapport à celui du mois d’août, qui était de 8,4 %, et est meilleur que les attentes des analystes qui étaient de 8,2 %.
En revanche, le nombre de créations d’emplois a déçu : 661 000 emplois ont été créés quand les analystes en attendaient 800 000. Et c’est surtout plus de deux fois moins que les 1,5 million d’emplois créés en août, selon des données révisées en hausse et publiées vendredi.
Ce rapport sur l’emploi est le dernier à être publié avant l’élection présidentielle du 3 novembre. Il est difficile de savoir pour l’instant quel en sera l’impact sur la campagne, qui a subi un coup de tonnerre vendredi avec l’annonce par le président Donald Trump que lui et sa femme avaient été testés positifs à la COVID-19.
« En septembre, les créations d’emplois ont été importantes dans les loisirs et l’hébergement, dans le commerce de détail, les soins de santé et l’assistance sociale, et dans les services aux professionnels et aux entreprises », détaille le département du Travail.
En revanche, l’emploi public a reculé, principalement dans les administrations des 50 États du pays et dans l’éducation, gérée par les collectivités locales.
Au total, 12,6 millions de personnes étaient au chômage.
Comme en août, une partie de personnes licenciées temporairement a retrouvé un emploi. Environ 781 000 Américains rejoignent toutefois les rangs des chômeurs de longue durée — depuis plus de six mois —, qui sont désormais 2,4 millions.
L’économie américaine avait fortement rebondi à la fin du printemps, lorsque les mesures de confinement avaient été levées. Mais la recrudescence du virus et les difficultés persistantes pour certains secteurs, comme le tourisme, rendent la reprise économique désormais plus lente.
La Maison-Blanche et le Congrès ont renoué le contact cette semaine pour tenter de trouver un accord sur un nouveau plan d’aide, jugé crucial par les économistes pour permettre au pays de sortir la tête de l’eau.
Les discussions ont de nouveau échoué jeudi et devaient reprendre vendredi, mais le calendrier pourrait être bousculé.
Le montant total de l’aide est le principal point d’achoppement. Les démocrates réclamaient 3000 milliards au minimum, quand l’administration Trump ne voulait pas débourser plus de 1000 milliards de dollars.
Les démocrates ont abaissé leur enveloppe à 2200 milliards, les républicains ont rehaussé la leur à 1600 milliards.
Le plan démocrate a été adopté jeudi soir à la Chambre des représentants, à majorité démocrate, un vote symbolique puisqu’il a peu de chances de passer la barrière du Sénat, à majorité républicaine.