La famille de Joyce Echaquan va entamer des poursuites pour obtenir justice à la suite des « événements tragiques » du 28 septembre ayant entraîné la mort de la mère de famille à l’Hôpital de Joliette.
« En raison des circonstances entourant le décès de Madame Echaquan combinées au traitement raciste et dégradant qu’elle a injustement et tristement subi, la famille de cette dernière souhaite obtenir une réparation juste et appropriée en plus de s’assurer que de tels gestes discriminatoires et répétés, d’une violence inconcevable à l’égard des autochtones, cessent enfin », écrit le Conseil des Atikamekw de Manawan dans un communiqué de presse.
C’est l’avocat Jean-François Bertrand, spécialisé en droit des autochtones, qui représentera la famille et la communauté. « En 2020, la simple dénonciation du racisme systémique est insuffisante, écrit l’avocat de Québec dans le communiqué. Un an après le dépôt du rapport de la commission Viens, la triste histoire de Mme Echaquan démontre une fois de plus que rien n’a changé. Les autochtones sont victimes de préjugés et de discrimination injustifiés. Les temps doivent changer. »
Les Abénakis ont déjà fait connaître leur intention de soutenir financièrement la famille et la communauté de Joyce Echaquan dans les démarches judiciaires qui seront entreprises. « Nous sommes tous choqués par un tel drame que nous ne pouvons laisser sans action, affirme le directeur général du grand conseil de la nation Waban-Aki, Denys Bernard dans un autre communiqué. Action en justice, poursuite au criminel, enquête du coroner, il est d’une importance capitale que justice soit rendue. »
Le chef de la communauté aittkamek de Manawan, Paul-Émile Ottawa, demande à Québec de prendre des « mesures concrètes et réelles pour qu’un tel événement ne survienne plus jamais » et exige une rencontre avec le premier ministre Legault « dans les plus brefs délais ».
La famille, le chef Ottawa et Me Bertrand rencontreront la presse à 15 h vendredi au centre d’amitié autochtone de Lanaudière.
François Legault et Ghislain Picard
François Legault devait rencontrer Ghislain Picard, le chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador, vendredi matin.
« Malheureusement, le chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador, Ghislain Picard, vient d’annuler la rencontre prévue avec moi à 10 h ce matin », a écrit le premier ministre François Legault sur Twitter.
Malheureusement, le chef de l’Assemblée des Premières Nations Québec-Labrador, Ghislain Picard, vient d’annuler la rencontre prévue avec moi à 10h ce matin.
Je suis aussi disponible pour rencontrer les chefs de la nation Atikamekw.
La porte de mon bureau reste ouverte.— François Legault (@francoislegault) October 2, 2020
« La porte de mon bureau reste ouverte », a ajouté M. Legault, précisant être « aussi disponible pour rencontrer les chefs de la nation Atikamekw ».