Le premier ministre Justin Trudeau annonce un plan d’infrastructures de 10 milliards de dollars visant à créer des emplois et à contribuer à la lutte contre les changements climatiques.
« Par l’intermédiaire de la Banque de l’infrastructure du Canada, ce plan de croissance étalé sur trois ans permettra d’investir dans plusieurs secteurs incluant l’énergie propre, les autobus zéro émission, la rénovation écoénergétique, l’internet haute vitesse et l’infrastructure d’irrigation pour les agriculteurs », a-t-il offert lors d’une conférence de presse, jeudi matin.
« Grâce à des investissements judicieux comme ceux-ci, nous pouvons remettre les gens au travail, faire croître l’économie et bâtir un avenir sain et durable pour tous », a-t-il ajouté.
M. Trudeau a fait cette annonce aux côtés du nouveau président du conseil d’administration de la banque, Michael Sabia, et de la ministre de l’Infrastructure Catherine McKenna.
Un document d’information fourni aux médias précise que le plan de croissance développé par la banque devrait créer 60 000 emplois à travers le pays.
Le gouvernement Trudeau a lancé la Banque de l’infrastructure du Canada en 2017 avec le pouvoir de dépenser 35 milliards de dollars sur 10 ans. L’idée était que la banque mobilise des fonds auprès de partenaires du secteur privé, en particulier de grands investisseurs institutionnels comme les fonds de pension, pour payer ce que le gouvernement a appelé des projets d’infrastructure « transformationnels ».
Cependant, la banque a été critiquée pour les investissements relativement peu nombreux qu’elle a réalisés jusqu’à présent dans seulement neuf projets. Lors des élections fédérales de l’automne dernier, les conservateurs et le NPD ont promis d’abolir la banque s’ils prenaient le pouvoir.
La banque a investi 1,28 milliard de dollars dans le réseau de train léger automatisé du REM à Montréal et a promis jusqu’à 2 milliards de dollars pour étendre le service de GO Transit entre Toronto et Hamilton et jusqu’à 300 millions de dollars pour augmenter la capacité de manutention de conteneurs au port de Montréal.
Les autres investissements sont plus modestes. Par exemple 55 millions de dollars ont été accordés à Via Rail pour l’élaboration de plans pour un éventuel corridor ferroviaire à grande vitesse entre Toronto et Québec. Cette somme est surtout destinée à des services de consultation ou de conseil.
Michael Sabia, l’ancien dirigeant de la Caisse de dépôt et placement du Québec, a été nommé président du conseil d’administration de la Banque de l’infrastructure du Canada en avril au milieu d’une secousse des hauts dirigeants de la banque.
À ce moment-là, lui et le gouvernement avaient prédit que la banque jouerait un rôle majeur dans la stimulation de l’économie après la pandémie.
Banque de l’infrastructure du Canada, cette fois dans l’œil avisé du Devoir : ma foi ! que du beau !
Notons au passage le jeu de « portes rotatives » entre la CDPQ, la Banque du Canada, BlackRock et la BIC.
« Michael Sabia, l’ancien dirigeant de la Caisse de dépôt et placement du Québec, a été nommé président du conseil d’administration de la Banque de l’infrastructure du Canada en avril au milieu d’une secousse des hauts dirigeants de la banque. »
« À ce moment-là, lui et le gouvernement avaient prédit que la banque jouerait un rôle majeur dans la stimulation de l’économie après la pandémie. »