Malgré les pertes financières engendrées par la pandémie de COVID-19, Montréal n’entend pas hausser les taxes pour les propriétaires fonciers et pour le secteur commercial l’an prochain.
La mairesse Valérie Plante et le président du comité exécutif, Benoit Dorais, en ont fait l’annonce jeudi alors qu’ils présentaient une mise à jour de la situation financière de la Ville.
Le déficit anticipé qui, en juin dernier, était évalué à plus de 253 millions de dollars — auquel s’ajoutait celui du transport en commun —, a été réduit à environ de 109 à 129 millions en raison du plan de redressement mis en place au printemps dernier, a indiqué la mairesse Plante.
Le gel de taxes s’appliquera à l’impôt foncier relevant de la ville-centre et il se traduira pour la Ville en une perte de revenus de 56 millions $. Des taxes d’arrondissement pourraient cependant s’y ajouter.
« Les gens ont besoin d’un répit », estime Benoit Dorais. Selon lui, il s’agit d’un premier pas pour les commerçants, mais d’autres mesures fiscales pourraient être appliquées pour les aider à traverser la crise. L’élu a assuré que la taxe d’eau serait également gelée.
La pandémie a nécessité des investissements de 85 millions $, dont 26 millions ont été consacrés aux mesures et aux refuges mis en place pour les itinérants. La Ville a par ailleurs enregistré des pertes de près de 30 millions en revenus de parcomètres et de 73 millions en revenus de contraventions, en plus des 18 millions qu’elle n’a pas pu toucher en lien avec les taxes, les compensations tenant lieu de taxes et les permis.
L’administration Plante soutient qu’il n’est pas dans son intention de réduire les services aux citoyens. Benoit Dorais a précisé qu’au cours des dernières années, la Ville avait enregistré des surplus qu’elle pourrait utiliser pour atténuer les pertes. L’administration envisage aussi de procéder à des emprunts à long terme. À cela s’ajoute l’aide gouvernementale de 2,3 milliards $ annoncée par Québec la semaine dernière pour les municipalités du Québec. De ce montant, une somme de 1,2 milliard est destinée aux sociétés de transport collectif. Montréal ignore encore l’ampleur du montant qui lui sera attribué.
D’autres détails suivront.