Par James Howard Kunstler – Le 21 septembre 2020 – Source kunstler.com
Il y a le Marais qui grouille de prédateurs aux dents pointues et aux nombreuses pattes, mais il y a aussi les miasmes qui pèsent sur le Marais, un brouillard toxique de mensonges, de mauvaise orientation, de désinformation, de propagande, de mauvaise foi et de sédition, illuminé par une lumière bleue pulsée qui offre une couverture toxique de protection aux habitants du Marais. Une tempête se prépare. Les créatures évacuent leurs trous dans la boue et se déplacent désespérément parmi les bosquets de cyprès alors qu’un vent puissant se lève – l’ouragan des élections – menaçant de tout balayer, et eux avec !
Le climat change, d’accord, mais pas de la manière dont certains le pensent. Le climat politique change, et ce qui a été un puits subtropical pestilentiel sur le Potomac [Washington] est en retard pour ce nettoyage dont nous avons entendu parler. Dans quelques semaines, lorsque les bouillonnements d’eau fétide s’apaiseront, les miasmes protecteurs qui se trouvent au-dessus se dissiperont et les populations, d’un océan à l’autre, auront enfin une bonne vue du paysage révélé et des formes de vie pitoyables, grouillantes et agonisantes, de l’ordre Democratica qui s’y sont échouées.
Un exemple concret : Joe Biden. Beaucoup se demanderont dans les jours à venir si la seule raison, par ailleurs inexplicable, de son élection au poste de candidat à la présidence n’était pas une ruse pour éviter des poursuites – les siennes et celles des autres. L’affaire a été clairement exposée il y a un an lors de la mise en accusation : après la révolution de couleur en Ukraine, en 2014, M. Biden a été désigné non seulement comme « homme de main » chargé de surveiller les intérêts américains dans ce triste pays, mais aussi comme chien de garde contre la corruption notoire et profonde de tout l’écosystème politique ukrainien – comme si, vous le comprenez, les rouages internes de la politique ukrainienne nous concernaient au premier chef.
Les preuves diffusées publiquement l’année dernière suggèrent que M. Biden a sauté la tête la première et s’est jeté de tout son cœur dans l’auge d’argent en vrac de ce pays, profitant avec son fils Hunter et ses collègues, des millions de dollars distribués pour des emplois fictifs au conseil d’administration de la société nationale gazière Burisma. Et puis, bien sûr, M. Biden s’est stupidement vanté, lors d’une séance enregistrée du Council on Foreign Relations, d’avoir menacé de retenir l’argent de l’aide américaine au pays, pour mieux convaincre le président ukrainien Petro Porochenko de renvoyer un procureur chargé d’enquêter sur les affaires louches de Burisma. Naturellement, l’équipe de mise en accusation du Parti Démocrate a accusé M. Trump de faire exactement ce que M. Biden avait fait quelques années auparavant.
La tentative de destitution de Trump est tombée à l’eau, mais les accusations et l’odeur du scandale Biden-Burisma se sont évanouies sans résultat – pendant que M. Biden se présentait comme candidat à la présidence lors des primaires. Cette semaine, deux commissions du Sénat – Finances et Intérieur – devraient publier un rapport commun détaillant les conclusions de leur enquête sur les exploits de la famille Biden à l’étranger. Ce rapport ne devrait pas avoir bonne allure pour eux. Sont également impliqués les fonctionnaires du Département d’État à l’ambassade de Kiev qui ont prétendu ne rien remarquer de tout cela, soulignant également leur engagement dans d’autres manigances autour de l’élection Trump-Clinton de 2016 – dont une grande partie est liée au projet RussiaGate parrainé par Clinton.
Les commissions auront-elles l’audace de renvoyer des affaires criminelles au ministère de la justice ? Si M. Biden se présente effectivement au débat de la semaine prochaine, pensez-vous que M. Trump n’abordera pas le sujet ? Cela obligera-t-il enfin M. Biden à se retirer de ce qui a été la campagne la plus creuse, la plus illusoire et la plus déprimante jamais vue à ce niveau de l’histoire politique des États-Unis ?
Tout cela pour dire que le Parti Démocrate a d’autres chats à fouetter que de savoir qui remplacera Ruth Bader Ginsburg à la Cour suprême. C’est peut-être difficile à croire, mais c’est ainsi que les choses se passent maintenant après quatre ans de perfidie implacable et séditieuse de la part du parti. Il y a une semaine, on ne parlait que du plan de coup d’État électoral des Démocrates, tel qu’il a été stupidement rendu public par le soi-disant Transition Integrity Project. Bien essayé. Et si tous ces bulletins de vote envoyés par la poste récemment portaient le nom de Joe Biden et qu’il s’avérait qu’il n’est plus candidat ? Hmmmm…. Il ne fait aucun doute que les destinataires étaient tellement désireux de les remplir et de les envoyer qu’il n’y a pas moyen de revenir sur cette escroquerie. Apparemment, un retrait de Biden n’était pas l’un des scénarios imaginés dans le « jeu de guerre » du Transition Integrity Project. Que faire alors ? Un nouveau départ ?
D’où la panique dans le marais. Les mésaventures de Joe Biden, et son sort pitoyable, ne sont que les derniers vestiges de la tempête qui se prépare. Il y a bien sûr la menace de nouvelles émeutes généralisées, mais depuis quand l’insurrection s’est-elle avérée être une stratégie de campagne gagnante dans un pays qui n’est pas entièrement en déclin ? Les personnes qui ne sont pas folles s’opposent généralement à ce que leurs entreprises soient incendiées et leurs maisons envahies. À ce stade, après des mois de violences bouffonnes de la part de nihilistes criminels, on peut même imaginer le comté de Multnomah, dans l’Oregon [où se trouve Portland, foyer des émeutes les plus graves, NdT], se tourner vers Trump. Plus près du centre de l’œil du cyclone se profile le visage sévère de John Durham. C’est là que tourbillonnent les vents les plus dévastateurs et il y a lieu de penser qu’ils se dirigent vers les côtes. Tout ce qu’il a fait pendant ces nombreux mois a été recouvert d’un couvercle mieux scellé que la tombe de Toutankhamon. Cela doit rendre nerveux tout un tas d’alligators politiques, de mille-pattes et de serpents à sonnettes pygmées. Peut-être que Dean Baquet, rédacteur en chef du New York Times et générateur de miasmes, est debout à trois heures du matin en train d’y réfléchir, en vomissant dans sa corbeille à papier.
Pour lui, les choses sont claires, le monde actuel se termine et un nouveau arrive. Il ne dépend que de nous de le construire ou de le subir mais il faut d’abord faire notre deuil de ces pensées magiques qui font monter les statistiques jusqu’au ciel.
Traduit par Hervé, relu par Wayan pour le Saker Francophone
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