Ainsi que le rapporte l’AFP ce 30 septembre, Bakou a promis de poursuivre sa campagne militaire «légitime» au Haut-Karabagh, jusqu’au retrait des forces arméniennes de la région.
Nous voulons rétablir notre intégrité territoriale, nous le faisons et allons le faire
«Nous avons une seule condition, le retrait total, inconditionnel et sans délai des forces armées de l’Arménie de notre terre. Si le gouvernement de l’Arménie accepte cette condition, les combats s’arrêteront, le sang arrêtera de couler», a dit le président d’Azerbaïdjan Ilham Aliev après avoir rendu visite à des militaires blessés dans un hôpital.
«Nous voulons rétablir notre intégrité territoriale, nous le faisons et allons le faire», a-t-il ajouté, selon des images diffusées à la télévision.
Bakou promet une «perte massive de vies humaines» en cas de résistance
Plus tôt, la diplomatie azerbaïdjanaise avait fait savoir aux médiateurs du conflit, le Groupe de Minsk (Russie, Etats-Unis, France) constitué au sein de l’OSCE, que Bakou était déterminé à combattre.
Tant que «nous ne voyons pas clairement les troupes arméniennes quitter le territoire de l’Azerbaïdjan, nous continuerons notre opération militaire légitime», a indiqué la représentation azerbaïdjanaise à l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe.
La partie azerbaïdjanaise a estimé qu’un retrait inconditionnel était le seul moyen pour «éviter une perte massive de vies humaines».
L’Arménie et l’Azerbaïdjan fermés à la négociation
Le même jour, le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a de son côté jugé prématurée l’idée de pourparlers avec l’Azerbaïdjan, quelques heures après un vote unanime du Conseil de sécurité de l’ONU appelant à mettre fin aux hostilités et à «reprendre sans tarder des négociations».
«Il est inapproprié de parler d’un sommet Arménie-Azerbaïdjan-Russie alors que des combats intenses sont en cours», a déclaré Nikol Pachinian à des médias russes, selon l’agence Interfax, estimant que «pour des négociations, il fa[llai]t une atmosphère et des conditions adéquates».
Il est inapproprié de parler d’un sommet Arménie-Azerbaïdjan-Russie alors que des combats intenses sont en cours
Avant lui, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev s’était montré tout aussi ferme la veille à la télévision russe : «le Premier ministre arménien déclare publiquement que le [Haut-]Karabagh c’est l’Arménie, de quel processus de négociations peut-il dès lors être question ?».
Depuis quatre jours, les forces de l’enclave du Haut-Karabagh, soutenues par l’Arménie, et celles de l’Azerbaïdjan s’affrontent dans des combats ayant fait au moins une centaine de morts, les plus meurtriers depuis 2016.