Moneyval entame une inspection des finances du Vatican

Moneyval entame une inspection des finances du Vatican

Une équipe d’experts de Moneyval, l’organe du Conseil de l’Europe évaluant les mesures de lutte contre le blanchiment d’argent, a entamé mercredi une inspection dans la Cité du Vatican.

« Cette phase d’évaluation a pour principal objet d’étudier l’efficacité des instruments législatifs et organisationnels adoptés ces dernières années par les juridictions pour prévenir le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme », a indiqué mercredi le Saint-Siège dans un communiqué.

Le Vatican avait demandé en 2011 d’adhérer au processus d’évaluation de Moneyval.

Il s’agit de la « cinquième ronde d’évaluation » opéré par une équipe du comité d’experts du Conseil de l’Europe, qui font des évaluations régulières des pays adhérents.

Une première visite avait eu lieu en 2012, suivie de différents rapports d’avancement.

« Les fonds gérés par le Saint-Siège et l’État de la Cité du Vatican sont principalement destinés à des œuvres religieuses ou caritatives », a souligné mercredi le numéro deux du Vatican, le cardinal Pietro Parolin, en recevant les experts de Moneyval.

« Précisément en raison de la destination prioritaire des fonds, il est nécessaire d’accorder une attention particulière à la dimension éthique des investissements », a ajouté le Secrétaire d’État, selon des propos rapportés sur le portail d’informations du Vatican.

L’inspection intervient alors qu’une enquête de la justice vaticane est en cours depuis un an sur le financement opaque par le Saint-Siège de l’achat d’un immeuble de luxe londonien.

La semaine dernière, l’un des cardinaux les plus influents du Vatican, l’Italien Angelo Becciu, a en outre été écarté par le pape en raison de soupçons de « détournements de fonds » en faveur de ses frères. Il occupait également un poste décisionnaire pour l’investissement de l’immeuble londonien.

À voir en vidéo

À propos de l'auteur Le Devoir

Le Devoir a été fondé le 10 janvier 1910 par le journaliste et homme politique Henri Bourassa. Le fondateur avait souhaité que son journal demeure totalement indépendant et qu’il ne puisse être vendu à aucun groupe, ce qui est toujours le cas cent ans plus tard.De journal de combat à sa création, Le Devoir a évolué vers la formule du journal d’information dans la tradition nord-américaine. Il s’engage à défendre les idées et les causes qui assureront l’avancement politique, économique, culturel et social de la société québécoise.www.ledevoir.com

Laisser un commentaire

Votre adresse courriel ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Recommended For You