Je dédie cet article au prisonnier politique Hervé Ryssen. (Laurent Guyénot)
La reductio ad Hitlerum du Blanc
Léon Pinsker, pionnier du sionisme, écrivait en 1882 :
« Les juifs sont le peuple élu par la haine universelle [1]. »
Dans cette version séculière de l’élection, étre juif ne signifie plus appartenir au peuple le plus aimé de Dieu, mais appartenir au peuple le plus haï des hommes. Le culte de l’Holocauste consacre cette nouvelle identité. En 2013, à la question « Qu’est-ce qui est essentiel dans le fait d’être juif ? », trois quarts des juifs américains répondaient : « Se souvenir de l’Holocauste [2] ». Auschwitz est le nouveau Sinaï. Le dogme de cette religion macabre est que la souffrance juive est unique, incomparable, incommensurable. Il n’y a pas d’autre holocauste que l’Holocauste. Cela exige à son tour que la cruauté nazie envers les juifs soit suprême, absolue, indépassable – la manifestation historique du mal métaphysique descendu sur Terre. Dans le religieux, il faut du miraculeux. Le professeur Simon Baron-Cohen, pour ne citer que lui, n’est donc pas ridiculisé lorsqu’il raconte dans son livre The Science of Evil (2011) comment, « parmi les nombreuses « expériences » qu’ils ont menées », « les savants nazis ont coupé les mains de Mme Goldblatt, les ont inversées et les ont recousues de telle sorte que si elle mettait ses mains les paumes vers le bas, ses pouces étaient à l’extérieur et ses petits doigts à l’intérieur [3]. »
La diabolisation de Hitler et du nazisme est ce qui permet, par image inversée, la sanctification du peuple martyr. Mais ce n’est pas son seul avantage et son seul but. C’est aussi une arme dans la guerre anthropologique contre les nations. Certaines idées sur la nature humaine qui étaient autrefois reconnues comme évidentes par une majorité de personnes, sont maintenant interdites dans le discours public sous prétexte qu’elles faisaient partie du fonds idéologique nazi. La plus « nazie » de ces idées est, bien sûr, l’excellence de la race blanche. Toute défense des Blancs, voire des Indo-Européens, naguère appelés Aryens, est suspecte et même coupable de relent nauséabond.
Vers la fin de sa vie, le juif anglais Frederick Lindemann (1886-1957) [4], conseiller de Churchill et inspirateur de sa politique de bombardement des villes allemandes, « fit plus d’une fois une remarque avec un tel air de sérieux qu’il semblait la considérer comme son testament de sagesse : « Savez-vous ce que les futurs historiens considéreront comme l’événement le plus important de notre époque ? […] Ce sera l’abdication de l’homme blanc » [5]. » En d’autres termes, la défaite des nazis marquera le début de la fin de la civilisation blanche. Les Blancs paieront pour les crimes des nazis, jusqu’à ce qu’ils soient détruits moralement, psychologiquement, démographiquement, génétiquement. « Que ça plaise ou pas, l’homme blanc est mort à Stalingrad », écrivait pour sa part Louis-Ferdinand Céline (lettre à Henri Poulain, juin 1943).
Le terrifiant « Plan Morgenthau » de 1944 visant à effacer toute trace de civilisation en Allemagne, que le secrétaire américain à la Guerre Henry Stimson a condamné comme « du sémitisme assoiffé de vengeance [6] », n’a pas été pleinement appliqué, mais la vengeance s’est transformée en un plan plus ambitieux et à plus longue échéance. D’une certaine façon, l’ « effacement » (cancelation) de la civilisation blanche orchestrée aujourd’hui, notamment aux États-Unis à travers Black Lives Matter, est la continuation de la dénazification, étendue au delà des frontières de l’Allemagne à tous les Aryens. C’est ce qui explique que l’antinazisme (ou l’antifascisme, termes interchangeables dans le vocabulaire gauchiste) demeure la bannière de la guerre culturelle contre les Blancs et leurs valeurs traditionnelles. La reductio ad Hitlerum est l’arme fatale contre toute fierté blanche (seuls les homosexuels ont droit à leur Gay pride).
Puisque « le mythe de l’infamie allemande », que Benton Bradberry décortique dans son ouvrage [7], est l’arme idéologique la plus dévastatrice utilisée contre la civilisation blanche, défendre celle-ci demande de neutraliser ce mythe. Ce que la culture dominante appelle le « nazisme » est un croquemitaine. Nous devons déconstruire ce fantasme, et cela ne peut se faire qu’en étudiant, de manière dépassionnée, ce que fut le nazisme dans la réalité.
Commençons par le nommer de son vrai nom : national-socialisme (« socialisme national » serait en fait une meilleure traduction). Les Goyim qui, pour des raisons diverses, persistent à véhiculer l’imagerie grand-guignolesque du nazisme satanique (avec le Dr. Mengele en démon subalterne du grand Satan), non seulement renforcent le pouvoir qui a généré ces fantasmagories, mais contribuent également au suicide assisté de leur propre civilisation.
Dédiaboliser Hitler et le national-socialisme n’est pas la même chose que les idéaliser, ni même les réhabiliter. Il s’agit simplement de sortir du discours métaphysique pour accéder à la critique rationnelle. C’est d’ailleurs une tendance qui s’accentue chez les historiens sérieux. On écrira certes encore des livres érigeant Hitler en incarnation du Mal absolu (Pourquoi Hitler ? Enquête sur l’origine du mal, de Ron Rosenbaum, 1998), mais on verra aussi de plus en plus d’ouvrages adoptant une démarche digne de l’historien, consistant à contextualiser, analyser, expliquer, plutôt que psychiatriser. On s’autorise maintenant à citer les écrits et les discours de Hitler pour en souligner la cohérence, plutôt que la démence. La récente biographie de Hitler par Ian Kershaw, unanimement acclamée, va dans ce sens. L’auteur écrit en introduction :
« La réponse à l’énigme de son impact doit être trouvée moins dans la personnalité de Hitler que dans les nouvelles circonstances d’une société allemande traumatisée par une guerre perdue, un bouleversement révolutionnaire, l’instabilité politique, la misère économique et la crise culturelle [8]. »
En vérité, la personnalité même de Hitler a été façonnée par les circonstances historiques, car l’histoire est la mère de la psychologie. À la fin de la Première Guerre mondiale, l’Allemagne avait été poignardée dans le dos, trompée, humiliée, démembrée, affamée, et Hitler s’est identifié à l’Allemagne comme nul autre. Le fou a toujours une ou deux bonnes raisons d’être fou.
Faudrait-il interdire l’étude dépassionnée de l’hitlérisme en raison des crimes contre l’humanité commis par le Troisième Reich (dont il n’est pas permis de douter) ? Comparons donc. Selon les auteurs du Livre noir du communisme (1997), la théorie politique de Karl Marx a inspiré les régimes les plus sanglants de la planète, responsables de la mort de près de cent millions de personnes par la torture, les exécutions de masse, la déportation, le travail forcé ou la famine planifiée. Et pourtant, les communistes sont toujours autorisés à affirmer que la théorie de Marx est vraie, et qu’il ne faut pas confondre le communisme idéal avec les horreurs commises en son nom. En revanche, la révolution nationale-socialiste de 1933, sans effusion de sang, est universellement condamnée comme une conspiration diabolique contre l’humanité, bien qu’elle ait réalisé un miracle social et économique de 1933 à 1939. Après avoir visité l’Allemagne en 1936, l’ancien Premier ministre britannique David Lloyd George a écrit (Daily Express, 17 septembre 1936) :
« J’ai maintenant vu le célèbre leader allemand et aussi un peu du grand changement qu’il a opéré. Quoi que l’on puisse penser de ses méthodes – et ce ne sont certainement pas celles d’un pays parlementaire –, il ne fait aucun doute qu’il a réalisé une merveilleuse transformation dans l’esprit des gens, dans leur attitude les uns envers les autres et dans leurs perspectives sociales et économiques. Il a affirmé à juste titre à Nuremberg qu’en quatre ans, son mouvement avait fait une nouvelle Allemagne. Ce n’est pas l’Allemagne de la première décennie qui a suivi la guerre – brisée, découragée et courbée avec un sentiment d’appréhension et d’impuissance. Elle est maintenant pleine d’espoir et de confiance, et d’un sentiment renouvelé de détermination à mener sa propre vie sans l’ingérence d’aucune influence extérieure à ses propres frontières. Pour la première fois depuis la guerre, il existe un sentiment général de sécurité. Les gens sont plus joyeux. Il y a un plus grand sentiment de gaieté générale dans tout le pays. L’Allemagne est plus heureuse. Je l’ai vu partout et les Anglais que j’ai rencontrés au cours de mon voyage et qui connaissaient bien l’Allemagne ont été très impressionnés par le changement. Un seul homme a accompli ce miracle. C’est un leader né. Une personnalité magnétique et dynamique avec un but unique, une volonté résolue et un cœur audacieux. […] Quant à sa popularité, surtout parmi les jeunes Allemands, il n’y a aucun doute possible. Les vieux lui font confiance, les jeunes l’idolâtrent. Ce n’est pas l’admiration accordée à un leader populaire. C’est le culte d’un héros national qui a sauvé son pays de l’abattement et de la dégradation [9]. »
Les mérites de la théorie politique de Hitler devraient être jugés en fonction de ce qu’elle a produit en temps de paix. Ce qui s’est passé pendant la guerre est une autre affaire, et d’ailleurs une affaire très controversée. Restons donc ici sur le terrain du projet politique national de Hitler, qu’il appliqua dès 1933 et qu’il comptait poursuivre après la guerre.
« Si la Providence préserve ma vie, déclara-t-il le 30 janvier 1942, ma fierté sera les grandes œuvres de paix que j’ai toujours l’intention de créer [10]. »
Hitler et les Aryens
D’abord, une perspective historique. La philosophie politique de Hitler était enracinée dans une tradition allemande qui incluait Fichte, Nietzsche, Kant, Hegel et Schopenhauer. Dans Hitler’s Philosophers (Yale UP, 2013), Yvonne Sherratt affirme que Hitler a mal lu ces grands penseurs allemands. Mais jugeons plutôt avec l’exemple de Fichte, qui eut une influence majeure sur le nationalisme allemand avec ses discours à la nation allemande (1808). Dans son huitième discours, il fait dépendre l’amour de la patrie entièrement des liens de sang :
« Quel homme de noble caractère ne veut pas et ne souhaite pas revivre sa propre existence dans ses enfants, et à nouveau dans les enfants de ses enfants, en la voyant améliorée, et continuer encore à vivre sur cette Terre, longtemps après sa mort, ennobli et devenu plus parfait à la faveur de la vie de ceux-ci ? […] Quel noble caractère ne souhaite, par ses actes ou par sa pensée, répandre autour de lui le grain qui va germer pour permettre que se prolonge à l’infini l’amélioration de sa race, introduire dans le temps quelque chose de nouveau et qui n’avait jamais existé auparavant, afin que cet élément puisse y demeurer et devenir une source intarissable de créations inédites ? […] La croyance de l’être noble dans la pérennité de son activité, même sur cette Terre, se fonde par conséquent sur la manière dont il espère que le peuple au sein duquel il s’est développé continuera, en vertu de cette loi cachée, d’exister pour l’éternité, avec la même individualité – sans que vienne s’y mêler, pour la corrompre, le moindre élément étranger. »
Pour les Français à l’ethnicité composite (nos ancêtres les Gaulois, nos rois francs, notre langue latine et notre christianisme romain), il est difficile de comprendre cette spécificité du nationalisme allemand, fondé en partie sur l’idée que rien n’avait vraiment changé depuis que Tacite écrivait que « les peuples de Germanie n’ont jamais été souillés par des mariages avec d’autres nations et sont demeurés une espèce pure, sans mélange, et semblable à rien d’autre qu’elle-même » (Germania II).
Fichte voyait les Germains comme « le peuple-souche de la culture moderne », une idée très répandue jusqu’au milieu du XXe siècle, et non dénuée de fondement. Hitler n’énonçait donc rien de très original en écrivant en 1925 dans Mon Combat (MC) :
« Tout ce que nous avons aujourd’hui devant nous de civilisation humaine, de produits de l’art, de la science et de la technique est presque exclusivement le fruit de l’activité créatrice des Aryens. Ce fait permet de conclure par réciproque, et non sans raison, qu’ils ont été seuls les fondateurs d’une humanité supérieure et, par suite, qu’ils représentent le type primitif de ce que nous entendons sous le nom d’ « homme ». L’Aryen est le Prométhée de l’humanité ; l’étincelle divine du génie a de tout temps jailli de son front lumineux ; il a toujours allumé à nouveau ce feu qui, sous la forme de la connaissance, éclairait la nuit recouvrant les mystères obstinément muets et montrait ainsi à l’homme le chemin qu’il devait gravir pour devenir le maître des autres êtres vivant sur cette Terre. Si on le faisait disparaître, une profonde obscurité descendrait sur la Terre ; en quelques siècles, la civilisation humaine s’évanouirait et le monde deviendrait un désert. » (MC 151-152) [11]
Comme Fichte, Hitler pensait que l’amour de la patrie et l’esprit de sacrifice étaient particulièrement développés chez les Aryens.
« Cette disposition au sacrifice qui amène l’homme à mettre en jeu son travail personnel et, s’il le faut, sa propre vie au profit de ses semblables est particulièrement développée chez les Aryens. Ce qui fait la grandeur de l’Aryen, ce n’est pas la richesse de ses facultés intellectuelles, mais sa propension à mettre toutes ses capacités au service de la communauté. L’instinct de conservation a pris chez lui la forme la plus noble : il subordonne volontairement son propre moi à la vie de la communauté et il en fait le sacrifice quand les circonstances l’exigent. […] Cette disposition d’esprit, qui rejette au second plan l’intérêt de l’individu au profit du maintien de la communauté, est la première condition préalable de toute civilisation humaine véritable. Par elle seule peuvent naître les grandes œuvres humaines dont les fondateurs sont rarement récompensés, mais qui sont pour les descendants la source de biens abondants. Elle seule peut expliquer comment tant d’hommes peuvent supporter, sans cesser d’être honnêtes, une vie misérable, qui les condamne eux-mêmes à la pauvreté et à la médiocrité, mais assure à la communauté les bases de son existence. Tout travailleur, paysan, inventeur, fonctionnaire, etc., qui produit sans pouvoir parvenir lui-même au bonheur et à l’aisance, est un représentant de cette noble idée même s’il n’a jamais conscience du sens profond de sa façon d’agir. » (MC 155-156)
Hitler visait à surmonter la lutte des classes, non par la révolution violente, mais par la réduction des injustices et par la coopération dans l’intérêt national supérieur. Le 1er mai 1933, il annonça un service obligatoire pour tous, destiné à amener tous les Allemands « à prendre conscience que le travail manuel ne discrédite pas, ne dégrade pas, mais plutôt, comme toute autre activité, honore celui qui l’exerce fidèlement et honnêtement [12] ». En 1944, il exprimait sa satisfaction d’avoir créé une véritable Volksgemeinschaft (communauté populaire) :
« C’est la conversion douce mais aussi tenace de l’ancien état de classes en un nouvel organisme socialiste, un Volksstaat, qui a permis à elle seule au Reich allemand de s’immuniser contre toutes les tentatives d’infection bolchevique » (30 janvier 1944).
L’État national-socialiste prétendait rétablir la primauté du droit naturel germanique. Dans son orgueil, « la pensée libérale […] a nié que le monde naturel fût fondateur de valeur », explique le juriste Hans-Helmut Dietze dans Naturrecht in der Gegenwart (Le Droit naturel au présent, 1936). En réaction, « le droit naturel nouveau veut traduire en termes juridiques l’ordre qui existe dans la nature [13]. » C’est sur cet ordre naturel que se fondent les valeurs familiales traditionnelles. Il n’y avait donc pas de place dans l’État national-socialiste pour la promotion du féminisme :
« Le slogan « Libération des femmes » n’est qu’une expression inventée par l’intellect juif, et son contenu est marqué par le même esprit. La femme allemande n’aura jamais besoin de s’émanciper dans un âge favorable à la vie allemande. Elle possède ce que la nature lui a donné automatiquement comme privilège à entretenir et à préserver ; de même que l’homme, dans un tel âge, n’aura jamais à craindre d’être évincé de sa position à l’égard de la femme. » (Hitler, 7 septembre 1934)
Hitler et les juifs
Hitler pensait que les Allemands étaient les leaders naturels de l’Europe continentale mais, dans Mein Kampf, il accordait volontiers aux Anglais la maîtrise des mers, et envisageait un partenariat avec eux pour le gouvernement pacifique de l’Europe.
Le germanisme hitlérien n’était d’ailleurs pas très différent de l’anglo-saxonisme qui avait fleuri dans l’Angleterre victorienne. Il était même plus sobre que la propagande américaine de la « Destinée manifeste », qui soutenait que « les Anglo-Saxons étaient une race supérieure destinée à régner sur les autres races ou à assurer leur extinction [14] ».
L’ouvrage influent de l’Américain Madison Grant, The Passing of the Great Race, fut publié moins de dix ans avant Mein Kampf, et son racisme anti-noir est plus marqué que celui de Mein Kampf.
Par rapport à celles de Grant, les opinions eugéniques de Hitler étaient également plutôt modérées. L’eugénisme étant un élément clé de la sombre légende du nazisme, il faut rappeler que l’« eugénisme » a été inventé par le britannique Francis Galton, cousin de Charles Darwin, pour corriger l’effet pervers de la civilisation qui « diminue la rigueur de l’application de la loi de la sélection naturelle et préserve faiblement des vies qui auraient péri dans des terres barbares » (Galton, Hereditary Genius, 1869). Winston Churchill était un fervent défenseur de l’eugénisme et a été vice-président honorifique du premier Congrès international d’eugénisme en 1912. « L’amélioration de la race britannique est mon but dans la vie », écrit-il à son cousin Ivor Guest le 19 janvier 1899. En décembre 1910, en tant que ministre de l’Intérieur, Churchill écrivit une lettre à Herbert Henry Asquith, déclarant que « la croissance anormale et de plus en plus rapide des classes des faibles d’esprit et des fous, associée à une restriction constante parmi toutes les souches économes, énergiques et supérieures, constitue un danger national et racial qu’il est impossible d’exagérer » [15].
Si les idées de Hitler sur la suprématie germanique et ses vues eugéniques étaient loin d’être radicales selon les normes britanniques ou américaines, qu’est-ce qui rendait Hitler si inacceptable pour les élites britanniques et américaines ? La réponse est simple : c’est sa forte hostilité à l’égard des juifs.
Là encore, il faut contextualiser. Tous les philosophes allemands étaient judéophobes. Passons sur Schopenhauer, que Hitler aimait citer pour avoir désigné les juifs comme « les grands maîtres du mensonge » (MC 120), et prenons à nouveau Fichte comme exemple. Il écrivait en 1793, dans ses Considérations sur la Révolution française :
« Au sein de presque tous les pays de l’Europe s’étend un État puissant, animé de sentiments hostiles, qui est continuellement en guerre avec tous les autres, et qui, dans certains, opprime terriblement les citoyens ; je veux parler des juifs. »
Fichte recommandait de traiter les juifs avec justice et compassion, mais ajoutait :
« Mais quant à leur donner des droits civils, je n’en vois pour ma part aucun autre moyen que de leur couper la tête à tous une belle nuit et d’en mettre à la place une autre où il n’y ait plus aucune idée juive. Autrement je ne sache pas de moyen de nous défendre contre eux, sinon de conquérir pour eux leur terre promise et de les y envoyer tous. »
Fichte écrivait au sujet de l’universalisme juif :
« Le juif qui, malgré les retranchements solides, on pourrait même dire infranchissables, qu’il trouve devant lui, arrive jusqu’à l’amour universel de la justice, des hommes et de la vérité, est un héros et un saint. Je ne sais pas s’il y en a eu ou s’il y en a. Je le croirai, dès que je le verrai. Seulement, que l’on ne me donne pas une belle apparence pour la réalité [16]. »
À l’inverse du nationalisme germanique, la fierté raciale anglo-saxonne s’était combinée chez les élites britanniques à une grande judéophilie. Cela remontait aux temps de Cromwell et trouvait son expression la plus extrême dans ce que l’on appelle l’anglo-israélisme, la théorie selon laquelle les Anglais sont les descendants des tribus perdues d’Israël. Le fait que cette étrange théorie soit restée influente tout au long de l’ère victorienne témoigne de l’ascendant culturel des juifs sur l’aristocratie britannique [17]. Il y avait en fait une certaine vérité dans le sentiment des élites anglaises de leur judéité, car au cours des XVIe et XVIIe siècles, de nombreux mariages avaient uni de riches familles juives à la vieille aristocratie terrienne démunie, à tel point que, selon Hilaire Belloc, « à l’ouverture du XXe siècle, celles des grandes familles anglaises territoriales dans lesquelles il n’y avait pas de sang juif étaient l’exception [18] ».
Churchill tenait les juifs en très haute estime, et a écrit en 1920 un article pour l’Illustrated Sunday Herald intitulé « Sionisme contre bolchevisme : une lutte pour l’âme du peuple juif » qui commençait par ces mots :
« Certaines personnes aiment les juifs et d’autres non ; mais aucun homme réfléchi ne peut douter du fait qu’ils sont sans conteste la race la plus formidable et la plus remarquable qui soit jamais apparue dans le monde. / Disraeli, le Premier ministre juif d’Angleterre et chef du parti conservateur, qui a toujours été fidèle à cette race et fier de ses origines, a déclaré en une occasion bien connue : « Le Seigneur traite avec les nations comme les nations traitent avec les juifs. » »
Cette déclaration est très révélatrice des motivations ultimes de Churchill et, en fait, de sa personnalité. Remplacez dans la dernière phrase « les nations » par « les personnes », et « le Seigneur » par « la destinée » (en privé, Churchill se déclarait athée et matérialiste), et vous aurez l’explication de sa « guerre à mort » contre l’Allemagne.
- Benjamin Disraeli
Hitler lui-même a fait référence plus d’une fois à Benjamin Disraeli, disant par exemple le 26 avril 1942 :
« Le juif britannique, Lord Disraeli, a dit un jour que la question raciale est la clé de l’histoire du monde [19]. »
Disraeli exprimait ses théories raciales à travers Sidonia, un personnage fictif apparaissant dans trois de ses romans, qui était en réalité un croisement entre Disraeli lui-même et son ami proche Lionel de Rothschild, selon Robert Blake [20].
« Tout est race, il n’y a pas d’autre vérité », affirme Sidonia dans Tancred. Et dans Coningsby :
« Le fait est que vous ne pouvez pas détruire une race pure de l’organisation caucasienne. C’est un fait physiologique, une simple loi de la nature, qui a déconcerté les rois égyptiens et assyriens, les empereurs romains et les inquisiteurs chrétiens. Aucune loi pénale, aucune torture physique ne peut avoir pour effet qu’une race supérieure soit absorbée par une race inférieure, ou soit détruite par elle. Les races persécutées mixtes disparaissent ; la race persécutée pure demeure. » (Livre IV, chap. 15)
Par « une race pure de l’organisation caucasienne », Disraeli/Sidonia entend ici les juifs, et l’idée implicite est que les juifs l’emporteront finalement, à condition qu’ils restent une race pure et que leurs ennemis s’affaiblissent par métissage. Le point de vue de Hitler semble en fait refléter celui de Disraeli comme un miroir, lorsqu’il écrit que les juifs travaillent inlassablement à « détruire, par l’abâtardissement résultant du métissage, cette race blanche qu’ils haïssent, la faire choir du haut niveau de civilisation et d’organisation politique auquel elle s’est élevée et devenir ses maîtres. Car un peuple de race pure et qui a conscience de ce que vaut son sang ne pourra jamais être subjugué par le juif ; celui-ci ne pourra être éternellement en ce monde que le maître des métis. Aussi cherche-t-il à abaisser systématiquement le niveau des races en empoisonnant constamment les individus. » (MC 170)
Hitler n’avait que mépris pour le melting pot américain, qu’il considérait comme une idée juive destinée aux Goyim (l’expression a été inventée par Israël Zangwill, qui était simultanément une figure de proue du sionisme, prônant donc la pureté raciale juive). « Il est incroyable, déclarait Hitler le 18 janvier 1927, que le juif qui est parmi nous depuis des milliers d’années et qui est pourtant resté juif, ait réussi à persuader des millions d’entre nous que la race est totalement sans importance, et pourtant pour lui la race est primordiale. » En effet, Benzion Netanyahou (père de Benyamin) peut écrire qu’épouser un non-juif est, « même d’un point de vue biologique, un acte de suicide [21] », mais on vous traitera de nazi si vous, un non-juif, nourrissez une telle pensée.
Clare Ellis explique dans son récent livre The Blackening of Europe que l’Union européenne est devenue « un projet cosmopolite planifié » par lequel « les Européens autochtones et leurs institutions et identités politiques et culturelles subissent des processus d’effacement – stigmatisation, marginalisation, privation et remplacement – par l’immigration obligatoire, le multiculturalisme et d’autres méthodes de diversification forcée, tandis que la résistance à leur marginalisation politique et culturelle et à leur dépossession démographique est criminalisée [22]. »
La déclaration suivante du militant juif Earl Raab dans le Jewish Bulletin en 1993, nous permet de mieux comprendre la logique de ce projet :
« Le Bureau du recensement vient de signaler qu’environ la moitié de la population américaine sera bientôt non blanche ou non européenne. Et ils seront tous citoyens américains. Nous avons dépassé le seuil permettant à un parti nazi aryen de s’imposer dans ce pays. Nous [les juifs] avons nourri le climat américain d’opposition au sectarisme pendant environ un demi-siècle. Ce climat n’est pas encore parfait, mais la nature hétérogène de notre population tend à le rendre irréversible [23]. »
Conclusion
Hitler a écrit dans Mein Kampf (volume 2) :
« L’évolution que nous sommes en train de subir, si elle n’était enrayée, nous mettrait un jour devant la prophétie panjuive : le juif dévorera effectivement les peuples de la Terre et deviendra leur seigneur » (MC 235).
Hermann Goering partageait cette vision :
« Cette guerre n’est pas une Seconde Guerre mondiale. C’est une grande guerre raciale. En dernière analyse, il s’agit de savoir si l’Allemand et l’Aryen l’emportent ici, ou si le Juif dirige le monde, et c’est pour cela que nous nous battons là-bas [24]. »
Les Allemands ont perdu la guerre, et voici comment Benton Bradberry décrit le résultat aujourd’hui :
« Au début du XXe siècle, la race blanche dominait le monde. Bien que la Première Guerre mondiale ait porté un coup très dur à la civilisation occidentale, l’Europe parvint quand même à s’en remettre. Mais désormais, plus de sept décennies après la dévastatrice Seconde Guerre mondiale – une guerre qui aurait facilement pu être évitée – la race blanche européenne est confrontée à un risque bien réel d’extinction. Son taux de natalité est maintenant inférieur au niveau de maintien de la population, cependant que des hordes d’immigrants non blancs et non chrétiens affluent de toutes parts – tant en Europe qu’aux États-Unis – polluant, diluant, divisant et atomisant nos populations autrefois homogènes, à un point tel que le processus semble désormais irréversible. Si « la démographie est le destin », alors l’Occident fait face à un inexorable déclin, tandis que celui de la juiverie internationale est en hausse [25]. »
Richard von Coudenhove-Kalergi, fondateur de l’Union paneuropéenne en 1946 (soutenu par Churchill et financé par les frères Warburg), avait prophétisé en 1925 à la fois la disparition de la race blanche en une « race mixte eurasienne-négroïde du futur », et la suprématie des juifs, seule race pure restante :
« Au lieu de détruire le judaïsme européen, l’Europe, à son insu, a raffiné et éduqué ce peuple pour en faire une future nation dirigeante grâce à ce processus de sélection artificielle. […] Par conséquent, une gracieuse Providence a fourni à l’Europe une nouvelle race de seigneurs par la grâce de l’Esprit [26]. »
Devrions-nous accepter l’inévitable (que ce soit par la Providence ou par la loi darwinienne), se faire une raison, et laisser le peuple auto-élu diriger le monde ? La même année que Coudenhove-Karlergi, Hitler s’était posé lui-même cette question :
« Tandis que j’étudiais l’influence exercée par le peuple juif à travers de longues périodes de l’histoire, je me demandai soudain avec anxiété si le destin, dont les vues sont insondables, ne voulait pas, pour des raisons inconnues de nous autres pauvres hommes, et en vertu d’une décision immuable, la victoire finale de ce petit peuple ? Est-ce qu’à ce peuple, qui n’a toujours vécu que pour la terre, cette terre aurait été promise comme récompense ? Le droit que nous estimons avoir de lutter pour notre conservation est-il réellement fondé, ou n’existe-t-il que dans notre esprit ? » (MC 35).
Laurent Guyénot
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