Le journal Le Devoir a dernièrement publié quelques articles sur Alexis Cossette-Trudel afin de brosser le portrait de celui qu’on qualifie « d’homme en révolte » et de figure de proue des « complotistes » francophones. Ces articles ont soulevé l’ire de Patrick Lagacé, celui qu’on pourrait qualifier de figure de proue des « conformistes » francophones au Québec. Le journaliste mentionne ne pas croire que Le Devoir ait publié un portrait aussi « complaisant d’un désinformateur qui propage des folies ». J’écoute les vidéos d’Alexis Cosette-Trudel et je lis vos chroniques monsieur Lagacé, et en matière de complaisance et de désinformation, vous n’avez de leçons à donner à personne.
Un parmi tant d’autres, Alexis Cossette-Trudel partage des opinions d’experts et des données scientifiques qui nous mènent à remettre sérieusement en doute la validité des mesures prises par nos gouvernements dans les derniers mois. Est-ce que les Patrick Lagacé, Richard Martineau, Mario Dumont et Sophie Durocher de ce monde auront l’audace de traiter de complotistes, d’imbéciles et d’égoïstes des scientifiques et des médecins de renom tels que Christian Perronne, Laurent Toubiana, Jean-François Toussaint, Didier Raoult et John Ioannidis? Allez voir le curriculum de ces scientifiques et ce qu’ils disent de la pandémie Covid-19. On parle d’un virus qui a moins de chance de tuer que les accidents de la route, de nombreux tests diagnostiques faux positifs, de délire de deuxième vague, de conflits d’intérêts majeurs au sein des conseils scientifiques gouvernementaux, de gouvernance par la peur, d’épidémie instrumentalisée et de menace fabriquée. Même un médecin de chez nous, le Dr Lawrence Rosenberg, mentionnait le 14 septembre dernier dans une entrevue au CTV News que le nouveau coronavirus n’était pas beaucoup plus dangereux que la grippe saisonnière et y était semblable en termes de contagiosité.
Petite parenthèse sur cette déclaration du Dr Rosenberg : il a fait volte-face quelques jours plus tard en disant que ce qu’on vit avec la Covid-19 est à certains égards aussi sérieux que ce à quoi a été confrontée l’humanité en 1918 lors de la grippe espagnole. Le Dr Rosenberg a-t-il eu un coup de fil des marchands de peur afin qu’il harmonise son discours au dogme covidien? Les journalistes qui ont vilipendé Donald Trump lorsqu’il disait différemment de ses conseillers scientifiques ont cette fois applaudit à l’unisson le politicien Christian Dubé lorsqu’il a rabroué le scientifique Rosenberg. Un beau deux poids deux mesures typique du journalisme actuel au Québec. Peu importe la science! La première déclaration du Dr Rosenberg ne correspondait tout simplement pas au dogme du catastrophisme ambiant. Tels de vulgaires bigots, la seule possibilité pour les journalistes est de s’accrocher à leur croyance de départ et de se conformer coûte que coûte au discours de l’ordre établi.
La réalité est que la première déclaration de Rosenberg ne minimisait pas la dangerosité de la Covid-19, elle la relativisait. Surtout, elle posait cette question cruciale : Pourquoi fait-on autant de dommage avec les mesures de santé publique pour contrer un virus dont la dangerosité est comparable à celle d’un autre virus que l’on connait bien? Parce qu’on ne connait pas assez le nouveau coronavirus me dira-t-on? On en connait de plus en plus et ce qu’on connait devrait nous faire sortir de notre alarmisme de départ. On me répondra qu’on en fait autant pour sauver des vies et que chaque vie sauvée compte. Mais quelles vies sauve-t-on? La mortalité Covid-19 reste actuellement basse mais des chirurgies et des rendez-vous pour des diagnostics de cancer continuent d’être reportés. Le Dr Toussaint évalue par exemple, dans une entrevue du 23 septembre à Radio-X, que les décès par cancer augmenteront de 2 à 5 % en France en raison de ces reports depuis le printemps. De plus, on continue de stresser la population et on la prive d’activités sociales nécessaires à la bonne santé physique et mentale. Au Canada, on constate entre autres une hausse marquée de l’anxiété, de la prise d’antidépresseurs et de la mortalité par surdose de stupéfiants. Cerise sur le gâteau, on assiste à une augmentation de la malnutrition dans le monde qui causera des millions de décès supplémentaires dû aux ruptures des chaînes d’approvisionnement, conséquences du confinement et de la fermeture de plusieurs commerces et industries. Toute une réussite de la part de ceux qui portent le titre de « responsables » de la santé publique!
La vérité, et l’histoire le dira, est qu’on cause plus de morts qu’on sauve de vies. Pendant que des personnes comme Alexis Cossette-Trudel s’époumonent à le dire (certes parfois maladroitement, mais avec cœur et honnêteté), les journalistes comme Patrick Lagacé maintiennent leur soutien à ces mesures politico-sanitaires destructrices. Lorsqu’on sort du ronron des débats quotidiens entre la gauche et la droite, on constate que nos journalistes mainstream n’ont ni substance, ni courage.
Monsieur Lagacé et compagnie, pourquoi ne relayez-vous pas toutes les paroles d’experts et pas seulement celles qui siéent bien à votre rhétorique? Pourquoi les médias confondent intentionnellement le nombre de nouveaux cas avec le nombre de personnes malades? Vous le savez, pourtant, que les nouveaux cas sont en grande majorité de simples porteurs du virus pour qui le risque de complication de santé est très faible. Où est passée votre impartialité ? Où avez-vous laissé votre curiosité et votre esprit critique ? Vous n’êtes depuis 6 mois que les courroies de transmission des mots d’ordre de la santé publique, voire les chantres de mesures de plus en plus coercitives que vous dépeignez sans cesse comme insuffisamment musclées. Non seulement vous ne semblez faire aucune recherche journalistique sérieuse, mais vous ridiculisez, méprisez et tentez conséquemment de museler ceux qui apportent une opinion éclairée et divergente de celle des autorités.
Les dissidents vous scandalisent. Vous les attaquez continuellement. Pourquoi ne traitez-vous pas avec la même agressivité les dérapages inacceptables du gouvernement ? Êtes-vous aussi scandalisés par Christian Dubé qui a intimidé publiquement une pauvre coiffeuse de Thetford Mines en l’accusant à tort d’avoir été irresponsable en transmettant la Covid à ses clients ? Je n’ai pas vu les journalistes mainstream s’élever très haut contre cette attitude totalement révoltante du ministre qui mériterait une démission immédiate. Non, vous vous êtes contentés d’excuses à la va-vite. C’est pourtant à ça que vous devriez travailler, chers journalistes, à la défense du public. Mais vous avez déjà oublié cette histoire, car la réalité est que vous ne mordrez pas la main qui vous nourrit. Par ce qu’il vous rapporte en statut social et en revenus, vous vous complaisez dans votre journalisme biaisé, rampant et d’une incompétence crasse.
Oubliez les dits complotistes! Un nombre grandissant de citoyens se sentent bafoués et ne se sentent actuellement ni représentés par les politiciens en place, ni informés par les journalistes. Peu importe les raisons et justifications que vous vous donnerez pour vous satisfaire de votre position, la méfiance du public à l’égard des institutions est légitimement en hausse. Le nouveau coronavirus est d’une dangerosité relative, mais elle n’est pas sans précédent. À la veille de l’activation des codes rouges dans certaines régions du Québec, il est nécessaire de redire que les dommages collatéraux liés aux mesures pour contrer la Covid-19 sont beaucoup trop importants pour poursuivre dans la voie de la santé publique. La population le sait, la population le sent. Les sites d’informations alternatives attirent l’attention des citoyens par la qualité de leurs analyses et de leur recherche. Soit les autorités le reconnaissent et écoutent les doléances de la population, soit elles continuent d’adopter une attitude paternaliste et arrogante en faisant la sourde oreille et en tombant dans un déni de démocratie qui, lui, est sans précédent dans l’histoire du Québec contemporain.
Dans L’homme révolté, Albert Camus disait qu’il y a deux univers possibles dans l’esprit humain : le sacré et la révolte. Et bien, chers journalistes, entre la révolte des marcheurs anti-masques et votre sacralisation de la parole de la santé publique, n’y aurait-il pas un entre-deux? Si la réponse est non, cessons de se faire croire qu’on est en démocratie et donnons raison aux dits complotistes de prendre la rue. Quels autres choix ont-ils pour se sortir de cette bigoterie sans nom ? Au grand dam de Patrick Lagacé, les donneurs de leçons de son acabit sont les idiots utiles qui pavent la voie au pouvoir autoritaire et qui contribuent à faire des révoltés un groupe de plus en plus nombreux.
Vincent Mathieu, Ph.D.
Source: Lire l'article complet de Vigile.Québec