De violents affrontements ont éclaté, dimanche, entre les forces azerbaïdjanaises et les séparatistes soutenus par Erevan. Des civils et des militaires ont été tués, selon les deux parties. Moscou et Paris appellent à « un cessez-le-feu immédiat ».
L’Arménie et l’Azerbaïdjan étaient au bord de la guerre, dimanche 27 septembre, des combats meurtriers ayant éclaté entre les forces azerbaïdjanaises et la région séparatiste du Nagorny-Karabakh, soutenue par Erevan. Les belligérants ont fait état de victimes militaires et civiles. Selon la partie arménienne, une femme et un enfant ont été tués. L’Azerbaïdjan affirme avoir conquis une demi-douzaine de villages sous contrôle arménien.
Un conflit majeur impliquant l’Azerbaïdjan et l’Arménie pourrait entraîner l’intervention des puissances en concurrence dans la région du Caucase, la Russie et la Turquie. Le conflit autour du Nagorny-Karabakh, peuplée majoritairement d’Arméniens et qui a fait sécession de l’Azerbaïdjan avec le soutien arménien, nourrit les tensions régionales depuis trente ans.
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Moscou a appelé dès dimanche matin « à un cessez-le-feu immédiat » et à des pourparlers, alors que les deux camps se rejettent la responsabilité des hostilités. Le Kremlin, qui se positionne en arbitre régional, livre des armes aux deux pays.
La France, médiatrice du conflit avec la Russie et les États-Unis dans le cadre du Groupe de Minsk, a aussi appelé à « cesser immédiatement les hostilités ». Dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères, la France s’est dite « vivement préoccupée par les affrontements d’ampleur en cours au Haut-Karabakh », appelant les belligérants à « reprendre le dialogue ». Paris, « avec ses partenaires russe et américain, réitère son engagement en vue de parvenir à un règlement négocié et durable du conflit » dans cette région, « dans le respect du droit international ».
Le président du Conseil européen, institution représentant les États membres de l’UE, Charles Michel, a appelé à la cessation des hostilités et au « retour immédiat aux négociations ». « Les informations concernant les hostilités au Nagorny Karabakh sont la source des plus graves inquiétudes », a indiqué Charles Michel sur Twitter. « L’action militaire doit cesser, de toute urgence, pour empêcher toute escalade (de la violence). Un retour immédiat aux négociations, sans conditions préalables, est la seule voie possible ».
Un porte-parole du président turc, Recep Tayyip Erdogan, allié traditionnel de Bakou, a lui dénoncé sur Twitter une « attaque de l’Arménie ». Le ministre de la Défense turc a affirmé dimanche qu’Ankara allait soutenir l’Azerbaïdjan « avec tous ses moyens » et appelé l’Arménie à « cesser son agression ».
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