«La pétition en ligne #FreeAssange de Reporters sans frontières (RSF) et certaines pages du site internet de l’organisation ont subi une attaque en ligne», a annoncé le 23 septembre l’ONG sur son site internet, expliquant que «l’ampleur de l’attaque laisse à penser qu’il s’agit d’une tentative délibérée de saborder cette campagne».
RSF a réalisé, le 22 septembre, que son site et plus particulièrement la pétition #FreeAssange, étaient la cible d’un spambot. «Des dizaines de milliers de fausses signatures ont simultanément inondé l’appel à travers un envoi massif d’adresses spams dans le formulaire de pétition de RSF par un bot informatique», détaille l’ONG. Cette pétition, qui réunit actuellement près de 82 000 signatures, devait être déposée le 7 septembre aux services du Premier ministre britannique Boris Johnson. Or les autorités ont refusé de la recevoir à cette date.
This attack is a clear attempt to discredit our press freedom campaigning and undermine our efforts in support of Julian Assange – but it will not work! We are more determined than ever to secure Assange’s release and stop his extradition. https://t.co/a1Tk1pSg0d#FreeAssange
— Christophe Deloire (@cdeloire) September 23, 2020
«Cette attaque malveillante apparaît clairement comme une tentative de discréditer notre campagne en faveur de la liberté de la presse et de saborder notre soutien à Julian Assange – mais c’est peine perdue !», a lancé le secrétaire général de RSF Christophe Deloire.
La récente cyberattaque dénoncée par RSF n’a cependant compromis aucune donnée et l’organisation, qui se dit déterminée à obtenir la libération du fondateur de WikiLeaks et à empêcher son extradition vers les Etats-Unis, continue d’appeler aux signatures. «Aujourd’hui, nous avons besoin de vous pour remplacer ces fausses signatures par des vraies – et nous nous assurerons que les autorités britanniques ne puissent ignorer les dizaines de milliers de voix qui s’expriment. Continuez à signer et à partager la pétition #FreeAssange !», a appelé la directrice des campagnes internationales Rebecca Vincent.
L’origine et le motif précis de l’attaque demeurent «inconnus», explique l’organisation, même si le mode opératoire a été identifié : le spambot a associé de faux noms péjoratifs à de vraies adresses électroniques. RSF assure néanmoins avoir immédiatement pris les mesures nécessaires pour sécuriser son système de pétition et qu’«aucune donnée collectée en soutien à ces campagnes n’a été compromise».
L’organisation annonce qu’elle renouvellera sa tentative de livrer la pétition au Premier ministre Boris Johnson à la fin des audiences.