Chère Lucia, cher Dimitri, monsieur le ministre du patrimoine, monsieur le maire du Plateau,
(étaient présents également trois autres maires d’arrondissements de Montréal dont Alan de Sousa – Ville St-Laurent qu’on voit sur la photo à droite, alors que Daniel Turp en bleu s’adresse au public, après avoir été présenté par Pierre Jasmin en brun)
mon nom est Pierre Jasmin et je représente le conseil d’administration qui a nommé en début d’année Lucia Kowaluk Artiste pour la Paix posthume[i]. Merci à la Ville de Montréal pour avoir nommé ce parc en son nom et merci de nous recevoir en cette Journée internationale de la Paix du 21 septembre 2020!
Dimitri et moi, avons tous deux vécu la crise d’Oka comme vice-présidents des Artistes pour la Paix auprès d’Antonine Maillet en 1990, en exprimant notre solidarité avec Kanesatakeh, sa porte-parole Ellen Gabriel et le chef Joe Norton (paix à son âme) en portant courges, maïs et fèves à la communauté Mohawk, aux côtés de Myra Cree et d’Alanis Obomsawim. Lucia a été solidaire des femmes autochtones itinérantes et nous voulons rappeler combien son éco-pacifisme du « penser global, agir local » nous a montré la voie.
Elle nous a aidés à faire adopter par la Ville de Montréal la politique « Zone libre d’Armements Nucléaires » (dès le premier mandat de Jean Doré) et son jumelage avec Hiroshima (sous Pierre Bourque). Incidemment, ce matin, paraît une déclaration de 56 anciens chefs d’état et secrétaires généraux de l’ONU et même de l’OTAN à l’effet que le Canada devrait appuyer le Traité d’Interdiction des Armes Nucléaires comme nous l’avons exprimé, Dimitri et moi dans une lettre signée par plus de 150 personnalités acheminée à M. Trudeau vendredi dernier[ii].
Dimitri nous a permis de prolonger cet hommage à Lucia en présentant trois actrices du théâtre engagé Porte-parole nommées APLP de l’année, avant l’annonce du ministre de la Santé hier qui a limité nos plans dans l’ignorance si la cérémonie d’aujourd’hui aurait lieu ou non : allez sur le site des Artistes pour la Paix[iii] pour connaître une partie du travail fantastique d’Annabel Soutar, de Pascale Bussières et de Christine Beaulieu.
Pour finir, on vous présente en personne le lauréat du prix Ami de la Paix 2019, le professeur Daniel Turp[iv] qui vient de prendre sa retraite de l’Université de Montréal et qui à titre de député du Parti Québécois avait présenté justement à l’Assemblée nationale la Loi proclamant la Journée internationale de la paix. Je remercie notre webmestre Christian Morin qui a constamment relancé nos protestations depuis la première en février 2014 : c’était contre le gouvernement canadien de Stephen Harper et du ministre John Baird qui venaient de signer un contrat d’exportation pour 15 milliards de $ de blindés ontariens, destinés à être utilisés par l’Arabie saoudite contre des civils au Bahreïn et surtout au Yémen. Les Artistes pour la Paix viennent de cosigner avec 39 autres groupes rassemblés par Amnistie internationale une lettre (voir note iv) et nous reprenons les accusations émises par Le Groupe des Nations Unies d’éminents experts internationaux et régionaux sur le Yémen (UNHCR), dans son troisième rapport intitulé Yémen: une pandémie d’impunité sur une terre torturée : le Canada perpétue le conflit par ses transferts d’armes trahissant l’engagement pris au Traité de Commerce des Armes. Le Globe & Mail publie le 24 septembre l’article https://www.theglobeandmail.com/opinion/article-the-trudeau-government-is-fuelling-a-humanitarian-crisis-in-yemen/ que vous ne trouvez qu’ici (?) et en aucun autre média francophone qui font payer les Yéménites de leur censure. Au moins 80 personnes auront-elles entendu ce discours en la Journée de la Paix.
Source: Lire l'article complet de L'aut'journal