Ils était deux. Assez jeunes, dans la vingtaine, avec une coupe de cheveux assez bizarre. Celle dont raffole certains jeunes zombies accrocs aux star système du football. Leur accoutrement était celui de tous les jeunes zombifiés par la sous-culture mondialiste et qu’ils identifient à la tendance de l’époque. Ils avaient l’air de fomenter quelque chose de pas net. Ils parlaient en Arabe maghrébin avec un accent quasiment incompréhensible. Ils s’arrêtèrent devant une vitrine d’une boutique de cosmétiques et l’un d’eux barra le chemin à un homme avec une poussette. Ce dernier fit mine de ne pas s’en apercevoir et changea de trajectoire pour ne pas heurter l’importun.
L’homme à la poussette dans laquelle se trouvait un bébé en très bas âge attendait visiblement quelqu’un à l’intérieur de la boutique puisque il faisait des rondes avec la poussette. Au deuxième tour, l’un des deux jeunes, portant une petite barbe taillée fit semblant de se mettre en travers en vociférant vers son complice qui changea de position à quelques mètres plus loin tout en adoptant l’attitude de quelqu’un qui s’apprêtait à passer à l’acte. Agacé, l’homme à la poussette interpella de manière assez vive le premier jeune qui bloquait le passage et qui faillit délibérément heurter la poussette. Le jeune se retourna vers lui en le regardant d’un œil très mauvais où on distinguait sans peine un amoncellement de haine susceptible de le faire passer à l’acte. L’homme à la poussette écarta le bébé et fit face. L’autre jeune voulait se positionner de telle façon qu’il ne soit pas visible pour frapper le moment opportun. L’homme à la poussette n’en fut pas intimidé pour autant et commença à leur crier dessus, en français d’abord (bande de vauriens) puis en Arabe algérien. Ceci eut l’air de dissuader un premier départ de coup car le jeune écervelé avait déjà une main dans la poche tenant une arme blanche. Devant le statu quo l’homme à la poussette passa son chemin en leur lançant une phrase assassine relative à leur éducation. Les deux jeunes le toisèrent d’un regard empli de haine et de mépris et tentèrent de le suivre avant de rentrer dans la boutique.
La femme de l’homme à la poussette voyant de l’intérieur de la boutique les deux jeunes délinquants en train de suivre du regard son mari crut que son bébé était en train de pleurer au point d’attirer l’attention des gens. L’homme se dirigea vers elle et lui dit qu’il fallait partir. Elle comprit que quelque chose ne tournait pas rond. Les deux jeunes entrèrent dans la boutique et commencèrent à « charger » la « marchandise » dans un sac.
L’homme à la poussette revint vers la boutique et tenta d’alerter le jeune gérant mais il constata que celui-ci n’y pouvait rien. Il alerta alors des agents de sécurité qui accoururent vers le lieu et prirent les deux lascars en flagrant délit de vol à l’étalage. Ils furent pourtant relâchés deux heures plus tard par la police.
L’homme à la poussette et sa femme étaient venus d’Algérie. Ils n’arrivaient pas à concevoir que de jeunes délinquants maghrébins payaient jusqu’à 5000 euros pour regagner l’Europe pour continuer à commette leurs larcins habituels au lieu de chercher du travail et de se mettre à carreau. Ils comprenaient mal comment ces deux jeunes délinquants pouvaient s’en tirer à bon compte alors qu’ils avaient failli poignarder un paisible père de famille devant sa femme et son bébé et qu’ils avaient été pris littéralement la main dans le sac. Enfin, ils ne pouvaient comprendre que personne parmi la foule, n’a osé réagir, même verbalement devant une telle injustice.
Cette scène s’est passée dans une grande ville de France. Elle aurait pu se passer dans n’importe quelle autre ville de ce monde de plus en plus urbanisé. Les gens ne réagissent plus et ont perdu toute capacité à agir, se contentant, pour les plus lucides, à constater le déclin. Ce dernier est réel en dépit de quelques tentatives médiatiques de classer les gens lucides sous la catégorie des pessimistes ou pire des oiseaux de mauvaise augure. Ils ont même inventé un terme dérive d’un anglicisme pour qualifier cette tendance: la collapsologie, du verbe Anglais to collapse ou s’effondrer. La programmation neurolinguistique n’y peut rien, pas plus que les techniques de développement personnel prônant le positivisme psychologique et le bien-être intérieur. La mondialisation a façonné un monde froid, déshumanisé où les relations sociales sont réduites à un rassemblement devant des écrans LCD portables et où la communication entre les individus se tarit de plus en plus tandis que se multiplient les flux d’information redondants sur fond de matraquage médiatique visant à créer des réflexes pavloviens inconscients. Les valeurs ont été remplacées par de la monnaie fiduciaire dont la valeur est fixée par le niveau d’adhésion des populations ou pire par de la « fausse monnaie ». Le consumérisme est érigé en religion universelle pour que les hommes atteignent un bonheur factice que personne n’est en mesure d’atteindre que par procuration en vivant la vie privée des autres sur les réseaux sociaux ou dans ce qui reste de télé-realité. D’où le succès planétaire des Kardashians et de leurs émules à travers le monde. La culture en repli est une bonne chose pour certains gouvernements et l’on voit les ravages de l’endoctrinement bête d’une certaine forme de néo-nationaliame créé de toutes pièces et suppléant au vide sidéral en matière de culture, voire l’aliénation sociale des populations dans des pays comme l’Inde et le Maroc pour ne retenir que les formes les plus extrêmes (cette propension existe un peu de partout y compris dans certains milieux en France mais son impact est fort limité).
Certains parlent et veulent théoriser le concept d’une invasion ou d’un grand remplacement. Ils sont totalement à côté de la plaque. Les grandes corporations mondiales et les gouvernements ont besoin de sang neuf pour relancer le consumérisme et se « foutent » (le mot est faible) de toutes autres considérations d’ordre idéologiques, religieuses, éthiques, locales, nationales, internationales ou autres. Le consumérisme est la motivation sous-jacente de leurs politiques publiques. La menace d’un recul de la croissance justifie l’appel de deux millions de Levantins par un pays comme l’Allemagne, laquelle voit dans cet apport du sang neuf pour pouvoir projeter sa puissance économique en Europe au delà des années 2070.
Les États-Unis l’ont compris et certaines voix poussent le bouchon jusqu’à demander l’apport supplematire de 400 millions d’autres migrants pour pouvoir contrecarrer la Chine populaire, érigée en ennemi nouveau du 21e siècle.
L’évolution historique dans un monde de 7 794 798 739 habitants est des plus complexes à laquelle l’intellect de l’homme n’a jamais été confronté. Tous nos anciens poncifs, clichés, stéréotypes ou autres idées surannés, conscients ou inconscients n’y sont plus adaptés. Les frontières existent toujours certes, mais uniquement pour les hilotes du monde post-moderne. En d’autres termes les esclaves. Car détrompez-vous, l’esclavage en tant qu’institution invisible, n’a jamais disparu mais à réussi chaque fois à s’adapter aux contingences du temps et du contexte historique. La virtualisation induite par les technologies de l’information et le cyber-espace ne vont pas procurer davantage de liberté même s’ils remettent profondément en cause le système du salariat, lequel est une autre forme d’esclavage. Notre époque est celle de l’usurpation. Usurpation des noms, des qualités, des fonctions…de l’être. Le nivellement par le bas vise l’appauvrissement du language et la sécheresse de la pensée. La science officielle est déjà dans un cul-de-sac. Que nous reste-il alors? L’amour du prochain tant qu’il montre une certaine disposition à apprécier l’esthétique de la bonté. Au delà c’est l’enfer humain.
Ceci dit, paix à toutes les âmes de bonne volonté.
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