Après avoir planté E&R alors qu’elle s’était engagée à dispenser des cours dans le cadre de son cycle de formation session 2019-2020, Valérie Bugault s’est tournée vers Front populaire, la revue populiste-sioniste lancée par Michel Onfray et Stéphane Simon. C’était sans compter sur le chien de garde Rudy Reichstadt qui ne manque pas l’occasion de lui rappeler son sombre passé dans le but de la forcer à faire téchouvah…
– La Rédaction d’E&R –
(…)
Présentant le nouveau numéro de Front populaire dans un live Facebook mardi 15 septembre 2020, Michel Onfray s’est défendu de verser dans le complotisme tout en expliquant qu’il existe, à l’échelle planétaire, un État profond « extrêmement organisé », ennemi des peuples, et dont l’une des missions consisterait précisément à empêcher qu’on sache qu’il existe, notamment en stigmatisant comme « complotistes » tout ceux qui s’aviseraient de le dénoncer. Des propos qui ont inspiré notre collaborateur Morgan Navarro.
À noter les contributions, dans ce numéro, d’historiens tels qu’Olivier Dard ou Pierre-André Taguieff, qui offrent un contrepoint critique à la tentation complotiste qui se dégage de plusieurs autres textes qui composent ce recueil. Fin août, nous avions déjà souligné que la signature de Valérie Bugault, une juriste évoluant dans la complosphère d’extrême droite (elle participait, il y a encore quelques mois, au cycle de formation proposé par l’association soralienne Égalité & Réconciliation), figurait dans ce numéro :
Lire l’intégralité de l’article sur conspiracywatch.info
(…)
Conspiracy Watch : Que vous inspire l’iconographie choisie par Front populaire pour illustrer son numéro sur l’« État profond » ?
Pierre-André Taguieff : J’ai été très surpris par la une de ce deuxième numéro. L’image choisie pour la une est complotiste : celle, étrange, d’un chat mécanique qui tient le globe entre ses pattes (ses griffes ?), un chat-jouet que l’on doit remonter grâce à un mécanisme. C’est l’imagerie bien connu du « pouvoir mondialiste », du « gouvernement mondial » ou du « Nouvel Ordre mondial ». À l’évidence, elle est supposée attractive. Une chose n’est pas claire dans cette une : Qui remonte le mécanisme ? Qui tourne la clé ? Chaque lecteur doit répondre à sa manière, mais il est sûr que seuls les complotistes ont la bonne réponse. Quant au « vrai pouvoir à abattre » évoqué, on ne sait s’il se situe dans le cadre des États-nations, à l’échelle de l’Europe ou à celle de la planète. Ce qui reste, c’est l’effet global de cette page de couverture : la suggestion que « l’État profond » n’est autre qu’un État mondial occulte. Certaines contributions suggèrent que cette machine est actionnée par une poignée de milliardaires philanthropes, tel George Soros.
Et que vous inspirent les autres contributions qui figurent dans ce numéro ?
J’avais trouvé le premier numéro de Front populaire consacré au « souverainisme » intéressant et équilibré. Je ne m’attendais pas à me retrouver, dans ce deuxième numéro traitant de « l’État profond », aux côtés de Valérie Bugault, complotiste notoire, dont je compte analyser les écrits dans un de mes prochains livres. Reprenant les thèses de son livre paru en 2019, Les Raisons cachées du désordre mondial, son article sur « la finance internationale » se situe dans la filiation d’un Henry Coston, d’un Gary Allen, d’un Antony C. Sutton ou d’un Eustace Mullins, pionniers du conspirationnisme professionnel au XXe siècle.
Quant à l’article sur le groupe Bilderberg, fantasmé et mythifié par les milieux complotistes, il se fonde sur le pamphlet délirant de Daniel Estulin, Le Club Bilderberg. L’histoire secrète des maîtres du monde (2005 ; traduit en 2017), un « classique » de ce genre de littérature ésotérico-complotiste. Autant de variations convenues sur le thème des « maîtres secrets du monde », central dans le blabla complotiste.
Lire l’intégralité de l’entretien sur conspiracywatch.info
Source: Lire l'article complet de Égalité et Réconciliation