Ce lundi, Michel Barnier s’est dit «inquiet». Le 31 janvier, le Royaume-Uni a quitté l’UE mais reste régi par la réglementation européenne jusqu’à la fin de l’année.
Boris Johnson a dit qu’il n’y a «aucun sens» à continuer les négociations commerciales après le 15 octobre», qu’il ne transigera «pas sur la liberté du Royaume-Uni d’établir ses propres lois et de pêcher dans les eaux», qu’un départ sans accord serait toujours un «bon résultat».
Le chef des discussions côté européen, Michel Barnier, a expliqué ce lundi que la nouvelle session d’échanges qui débute cette semaine ne serait pas la dernière et qu’elle serait suivi d’autres le mois prochain. L’ancien ministre a avoué qu’il restait «inquiet». Il a déclaré sur France Inter, tout en promettant que les «intérêts de l’UE seront respectés», que «c’est une négociation difficile car les Britanniques voudraient le meilleur des deux mondes», et demandé aux citoyens de rester «confiants», dans les prochaines semaines, en la possibilité de ses équipes d’obtenir un accord bénéfique pour l’Union.
Sans accord d’ici la fin de l’année, les Britanniques retomberont «dans les règles de l’OMC», a -t il rappelé et signalé que cela ne serait pas à leur avantage, Londres exportant 47% de ses marchandises vers l’Europe, pour l’Union qui n’envoie que 8% de ses produits outre-Manche. Divers points conflictuels restent en suspens, dont la pêche. Les Britanniques restent sans concession sur ce dossier, mais «un accord est possible», veut croire Michel Barnier en précisant que l’Union souhaite en règle générale, «que la liberté réglementaire et l’autonomie que le Royaume-Uni a regagnées ne se transforment pas en dumping social et environnemental».
Michel Barnier a aussi démenti les rumeurs de média britanniques selon lesquelles il serait bientôt «mis à l’écart» des négociations. Il s’est défendu d’être soutenu par les membres de l’exécutif européen, ajoutant qu’il avait «autre chose à faire que de consacrer [son] énergie à une telle polémique»: «Ces gens ne savent pas comment nous travaillons. Je suis toujours soutenu par tous».
Boris Johnson a encore attisé les tensions aujourd’hui en déclarant qu’ «il doit y avoir un accord avec nos amis européens au moment du Conseil européen du 15 octobre pour qu’il entre en vigueur d’ici la fin de l’année».
Boris Johnson a estimé que la mi-octobre représentait la dernière échéance pour conclure avec l’UE un accord post-Brexit. Il a aussi répété que le Royaume-Uni ne transigera pas, avant l’ouverture à Londres cette semaine de la huitième session de négociations, sur son indépendance.
source:http://www.observateurcontinental.fr/?module=news&action=view&id=1952
Source: Lire l'article complet de Réseau International