« LREM est en train de mourir », le « mouvement a atteint ses limites » : à deux ans de l’élection présidentielle, de plus en plus de Marcheurs semblent être « désespérés par leur parti », rapporte le JDD le 6 septembre.
Alors que le parti présidentiel est assez solidement implanté dans le pays avec plus de 9 600 élus municipaux et 600 maires, beaucoup de ses membres se posent des questions sur son avenir, relate le JDD.
Interrogé par le journal, l’un d’entre eux indique même que « LREM est en train de mourir » et que le « mouvement a atteint ses limites ». Un autre élu s’interroge : « Qui sait si le Président voudra du parti pour 2022 ? ».
« Il est complètement emprisonné dans une nouvelle direction »
Pour les membres de LREM, Emmanuel Macron est toujours l’homme de la situation, ce qui n’est pas le cas du délégué général Stanislas Guerini. De plus en plus de Marcheurs considéraient ainsi dernièrement « que son départ s’imposait », selon le JDD.
« Il est complètement emprisonné dans une nouvelle direction qui n’a aucune légitimité », lance un cadre ajoutant qu’« il n’y avait plus aucun contre-pouvoir ».
D’après plusieurs élus, le remaniement du mois de juillet et l’arrivée de Jean Castex étaient censés constituer une sorte de tournant, y compris le moyen de « se débarrasser » de M.Guerini.
« En ne nommant pas Guerini, le Président a décidé de ne rien changer », déplore un autre cadre LREM.
Christian Estrosi appelle la droite à passer « un accord avec Emmanuel Macron »
Comme l’écrit le JDD, vu les doutes des Marcheurs la constitution d’une « alliance » avec le MoDem et d’autres composantes de la majorité « va redonner un peu d’air à un mouvement à bout de souffle ».
Récemment, le maire de Nice Christian Estrosi a appelé la droite dans un entretien au Figaro à passer « un accord avec Emmanuel Macron » en vue de l’élection présidentielle de 2022, précisant que ceci se ferait sous conditions.
Pour lui, l’entente est possible entre LREM et LR si Emmanuel Macron reprend les engagements de la droite sur la « santé » et la « sécurité », l’appelant à « agir avec force pour établir l’autorité et l’ordre ».
LREM perd sa majorité absolue à l’Assemblée
En mai, un neuvième groupe politique avec des Marcheurs et ex-Marcheurs, composé de 17 députés, a été « déposé officiellement » à l’Assemblée.
LREM a dès lors perdu sept de ses membres ou apparentés, tombant à 288, juste sous le seuil de la majorité absolue (289 sièges) détenue jusqu’alors. Un symbole fort même si le groupe majoritaire peut s’appuyer sur les 46 MoDem et la dizaine d’élus Agir.
D’autres départs ont également eu lieu. Le délégué général de La République en marche Stanislas Guerini a commenté le départ de plusieurs députés du groupe. Selon lui, ils ne sont pas partis au bon moment et pas pour les bonnes raisons, alors que le pays doit sortir de la crise liée au coronavirus.
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