Trois bombardiers stratégiques lourds US B-52H escortés par des Mig-29 et des Su-27 ukrainiens approchent la Crimée et la mer d’Azov…

Trois bombardiers stratégiques lourds US B-52H escortés par des Mig-29 et des Su-27 ukrainiens approchent la Crimée et la mer d’Azov…
Des chasseurs ukrainiens Mig-29 et Su-27 escortent trois bombardiers stratégiques US B-52H au-dessus de l’Ukraine

La multiplication des vols de bombardiers stratégiques lourds US, en l’occurrence le très iconique octa-réacteurs B-52H, un des vecteurs de la triade nucléaire US près des frontières occidentales de la Russie révèle un jeu à peine secret entre Washington et Moscou. Un jeu extrêmement dangereux et qui aurait été susceptible de faire partie du scénario d’une guerre mondiale thermonucléaire il y a un peu plus de trente ans.

De la mer de Barents jusqu’à la mer Noire, des B-52H survolent au plus près les marches occidentales du sanctuaire de l’ours russe.

Pour un peu, on se croirait en plein scénario du célèbre film de Stanley Kubrick, Dr. Strangelove (Docteur Folamour pour la version française) et ce qui c’est passé en Ukraine était à proprement parler totalement impensable dans les années 90. Trois bombardiers lourds US de type B-52H pouvant emporter chacun assez de des missiles de croisière à tête nucléaire et bombes thermonucléaires pour détruire la moitié d’un pays de la taille de la France survolent une ancienne République l’ex-Union Soviétique en s’approchant de la Crimée et sondant les défenses aériennes russes à quelques dizaines de kilomètres de portée. Les gars de Kiev sont aux anges mais le réveil à la réalité risque d’être brutal et l’on perçoit que le conflit autour du Belarus focalise la somme de toutes les tensions accumulées ces vingt dernières années par l’expansion continue de l’OTAN jusqu’à la porte du Kremlin.

Les jeux sont incertains et dangereux. La réaction russe dans son sanctuaire risque d’être plus violente que prévue. Ce n’est plus al-Hasaka en Syrie ou la Mer Noire. La coalition de pays comme la Pologne, l’Ukraine, la Tchéquie et les pays Baltes dont les forces ont soutenu l’opération Barbarossa lancée par Hitler contre l’Union Soviétique en 1941 rappelle de très mauvais souvenirs aux russes. Il y a quelques années, le Président russe Vladimir Poutine évoqua le risque de voir le loup derrière la porte. C’est chose faite. Le loup avec tout ce qu’il représente dans l’imaginaire collectif russe est désormais dans le sanctuaire historique slave.

Ce mouvement de fond n’a rien à voir avec les élections US puisqu’il a été entamé dès le démantèlement de l’Union Soviétique. C’est une stratégie à long terme parvenue à un point critique.

Un Mig-31 russe aurait intercepté un avion britannique près de la Mer de Barents peu après cette dernière démonstration de force des B-52H. Le compte à rebours de lhorloge de la fin du monde a encore sauté quelques minutes.

Est-ce l’aboutissement du Grand Jeu?

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