Un tribunal américain a, sept ans après les révélations de Edward Snowden, jugé que la surveillance téléphonique de masse effectuée par la NSA était illégale.
Exilé en Russie depuis 2013 après ses révélations au sujet d’un programme de surveillance de masse de l’Agence nationale de la sécurité (NSA), c’est une petite victoire pour Edward Snowden. Un tribunal américain, la cour d’appel fédérale du neuvième circuit, la plus importante du pays – officiant pour les Etats de l’Est américain, et sise à San Francisco – a estimé que ce programme de surveillance était illégal et que les dirigeants des services du renseignement avaient menti lorsqu’ils l’ont défendu.
La cour d’appel a indiqué que «nous concluons que le gouvernement peut avoir violé le quatrième amendement et a violé la loi sur la surveillance des renseignements étrangers (FISA) lors de la collecte des métadonnées téléphoniques de millions d’Américains». Après les révélations de Snowden, alors sous contrat de la NSA à Hawaï, le gouvernement avait justifié le programme de surveillance de masse par l’identification de quatre résidents américains accusés d’avoir soutenu financièrement une organisation terroriste en Somalie.
Les conclusions de cette cour de justice constituent une victoire symbolique pour Edward Snowden même si elles ne rendent pas sa liberté au lanceur d’alerte. Celui-ci s’est cependant félicité.
Sur son compte Twitter, il a écrit: «Il y a sept ans, alors que les nouvelles annonçaient que j’étais accusé pour avoir dévoilé la vérité, je n’aurais jamais imaginé que je verrais de mon vivant nos tribunaux condamner les activités de la NSA comme illégales, et me féliciter de les avoir dénoncées. Et pourtant, ce jour est arrivé».
D’ailleurs, Donald Trump a, le 17 août dernier, assoupli publiquement sa position sur Edward Snowden en expliquant qu’il allait «jeter un œil» sur l’éventualité d’une grâce présidentielle alors qu’il n’avait jamais eu d’éloges à propos du lanceur d’alerte, allant jusqu’à estimer en 2014 qu’il devait «être exécuté».
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