“Hystérie du virus”, “Dictature sanitaire”… L’ancien premier ministre australien Tony Abbott s’exprime sur la crise en cours…

“Hystérie du virus”, “Dictature sanitaire”… L’ancien premier ministre australien Tony Abbott s’exprime sur la crise en cours…

Le 1er Septembre, lors d’un événement du groupe de réflexion Policy Exchange à Londres, l’ancien premier ministre Australien Tony Abbott a tenu un discours d’une heure intitulé « Australia and the Coronavirus Crisis ». Les grandes lignes du discours ont été reprises dans un article du journal Anglais « The Guardian. » Nous en reproduisons ici la majeure partie.

Note : Ce discours a été prononcé mardi, juste avant l’annonce ce mercredi que l’Australie entrait en récession, après trois décennies de croissance.

D’après Tony Abbott, “davantage de politiciens auraient dû poser la question de savoir si le remède était proportionnel à la maladie.”

“Le but des gouvernements était à l’origine d’éviter de saturer les systèmes de santé, mais il s’est ensuite déplacé vers un objectif de zéro transmission, avec l’objectif de préserver quasiment toute vie à n’importe quel prix.”

“C’est un mauvais moment pour quiconque est porteur du virus, mais c’est aussi un mauvais moment pour tout ceux qui préféraient ne pas se faire dicter leur conduite par les autorités, aussi bien intentionnées soient-elles.”

“Dans ce climat de peur, il était difficile pour les gouvernements de poser la question « combien vaut une vie ? » parce que chaque vie est précieuse, et chaque mort est triste, mais cela n’a jamais empêché des familles de parfois faire le choix d’accompagner leurs proches âgés au mieux tout en laissant la nature suivre son cours. »

Il a déclaré que l’Australie ne souffrait pas seulement d’une « économie marche-arrêt », mais d’une « vie marche-arrêt » dans laquelle les jeunes perdaient le sens de leurs responsabilités personnelles.

« Il n’est pas possible de maintenir 40% de notre main-d’œuvre sur une sorte d’allocation gouvernementale, et d’accumuler un déficit inédit depuis la Seconde Guerre Mondiale, alors que le monde entre dans un marasme jamais vu depuis la Grande Dépression, causé autant par la réponse du gouvernement que par le virus lui-même. »

En l’absence de vaccin, « il nous faut, à un moment ou un autre, vivre avec le virus ».

“Du point de vue de la santé, cette pandémie a été grave. D’un point de vue économique, elle a été désastreuse. Mais je soupçonne que c’est du point de vue du bien-être général que cela se révélera le pire de tout : parce que c’est ce qui arrive quand, pendant bien plus qu’un simple instant, nous laissons la peur de tomber malade nous empêcher d’être pleinement en vie.”

Il a déclaré que la réponse au virus était en train de causer une forme de dommage psychique profond. Des gens qui étaient « autrefois solidement autonomes », a-t-il dit, « se tournent plus que jamais vers le gouvernement pour obtenir du soutien et de la subsistance… ».

« Chaque jour qui passe risque de voir se mettre en place un nouveau normal »

Abbott a aussi déclaré que les officiels s’enfermait dans un état de crise plus longtemps que nécessaire, « d’autant plus si la crise ajoute à leur autorité ou renforce leur position. Après 6 mois de pandémie, le but dans la plupart des pays est toujours de préserver presque chaque vie à n’importe quel prix, avec le confinement comme réponse instinctive des gouvernements à chaque regain du virus. »

« En cours de route, leur objectif est passé d’aplatir la courbe pour que les hôpitaux ne soient pas débordés, à la suppression du virus, puis à zéro transmission au sein de la communauté. »

Il a aussi accusé les médias d’une « hystérie du virus, d’une surenchère visant à montrer que le risque mortel ne se limite pas aux personnes les plus âgées, à ceux déjà très malades ou à ceux exposés à une charge virale massive. »

Dans sa critique de la réponse australienne, Abbott s’en est pris notamment au premier ministre de l’état australien du Victoria, pour avoir mise en place une « dictature sanitaire », et pour avoir « assigné à résidence avec couvre-feu de 8 heures du soir à 5 heures du matin » les 5,5 millions d’habitants de Melbourne.

« Maintenant que chacun de nous a eu six mois pour considérer cette pandémie et se faire son propre jugement à ce sujet, il est sûrement temps d’assouplir les règles afin que les individus puissent prendre plus de responsabilités personnelles et prendre davantage leurs propres décisions quant aux risques qu’ils sont prêts à courir. »

« La génération de la Seconde Guerre mondiale était prête à risquer sa vie pour préserver la liberté. Cette génération est prête à risquer sa liberté pour préserver la vie. »

Vidéo du discours :

Sources :
Discours integral (video, anglais)
– Article original dans « The Guardian » (anglais) : Tony Abbott: some elderly Covid patients could be left to die naturally
– LeFigaro.fr : L’Australie entre en récession après trois décennies de croissance

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