Moustapha Adib, ambassadeur du Liban en Allemagne, a été chargé de former un gouvernement lors des consultations parlementaires contraignantes du 31 août. Il a obtenu le plus grand nombre de voix lors des consultations menées par le président Michel Aoun.
D’après nos confrères de L’Orient-Le Jour, il a récolté 90 voix sur les 120 députés encore en fonction. Il a reçu le soutien du Courant patriotique libre du président Aoun, des deux principaux courants chiites, à savoir le Hezbollah et Amal, mais également de la formation de l’ancien Premier ministre Saad Hariri, le Courant du futur.
Former un gouvernement «en un temps record»
Le nouveau Premier ministre a expliqué vouloir former une équipe d’experts afin de réformer le pays. «La tâche que j’ai acceptée repose sur le fait que toutes les forces politiques […] sont conscientes de la nécessité de former un gouvernement en un temps record et de commencer à mettre en œuvre des réformes, avec comme point de départ un accord avec le Fonds monétaire international», a-t-il déclaré dans un discours télévisé.
«L’opportunité qui s’offre à nous est mince. Nous voulons former une équipe de travail homogène, formé d’experts et de personnes compétentes, et lancer rapidement, en coopération avec le Parlement, les réformes nécessaires face à la crise économique et financière», a-t-il ajouté.
Cette désignation intervient à quelques heures de l’arrivée du président français Emmanuel Macron pour sa deuxième visite sur le sol libanais depuis la double explosion meurtrière survenue le 4 août dans le port de Beyrouth. Lors de sa première venue, il avait exhorté les dirigeants libanais à entreprendre des reformes politiques.
Après la double explosion qui a fait au moins 188 morts et provoqué des milliards de dollars de dégâts, le Premier ministre en poste, Hassan Diab, avait démissionné le 10 août.