Le Bloc Québécois s’inquiète des nouvelles données fournies par l’Enquête sur les exigences linguistiques auprès des entreprises, des municipalités et des arrondissements de Montréal menée par l’Institut de la statistique du Québec au profit de l’Office québécois de la langue française, et qui révèle que la proportion des entreprises exigeant des compétences linguistiques en anglais pour l’embauche atteint des sommets au Québec.
Devant le buste du Docteur Camille Laurin, père de la Charte de la langue française située aux angles des rues Sherbrooke et Saint-Urbain à Montréal, le chef du Bloc Québécois, Yves-François Blanchet, et son porte-parole en matière de Langues officielles, Mario Beaulieu, accompagnés du député de Longueuil-St-Hubert et ancien porte-parole du Mouvement Québec français, Denis Trudel, partagent leur crainte à l’effet que cette tendance menace le droit des Québécois à travailler en français, en particulier à Montréal, et de ce fait la survie même du français comme langue nationale.
Alors que le gouvernement du Québec prépare son plan sur la valorisation de la langue française, le chef du Bloc Québécois et député de Beloeil—Chambly, Yves-François Blanchet, exprime son soutien à l’exercice de renforcement de la Charte de la langue française. Il annonce que son parti ira de nouveau de l’avant avec son propre projet de loi visant à assujettir à la Charte de la langue française du Québec, les entreprises sous juridiction fédérale établies en territoire québécois.
« La langue française est la langue commune et nationale de tous les Québécoises et Québécois. Si les partis fédéraux reconnaissent, comme ils le prétendent, que le Québec forme une nation, alors il serait logique qu’ils reconnaissent que c’est l’Assemblée Nationale du Québec qui a, seule, la légitimité pour légiférer le secteur culturel et la langue sur le territoire du Québec », affirme Yves-François Blanchet. « Les décennies d’hypocrisie doivent cesser avant que Montréal perde sa position de seconde ville française au monde ».
Le projet de loi que déposera le Bloc Québécois, permettra aux milliers de travailleuses et travailleurs qui ne bénéficient pas actuellement de la protection de la Charte de la langue française dans leur milieu de travail, de pouvoir travailler en français au Québec. Il viendra, le cas échéant, soutenir la loi canadienne ce que l’Assemblée nationale aura instauré au Québec.
À la défense des communautés francophones et acadienne
M. Blanchet a tenu à rappeler que la langue française doit être défendue et respectée sur l’ensemble du territoire canadien et promue partout en Amérique, et que les communautés francophones et acadienne peuvent compter sur le soutien sans équivoque et la collaboration du Bloc Québécois. « À travers les mailles d’un fragile filet de protection du français, on voit bien que l’idéal canadien demeure l’assimilation progressive des francophones au sein de la mer anglaise d’Amérique du Nord. Ça n’arrivera pas! »
« En plus de favoriser constamment l’anglicisation du Québec, le gouvernement fédéral manque lamentablement à ses devoirs et obligations envers les communautés francophones et acadiennes. Les francophones au Canada ont souvent l’impression d’être des citoyens de seconde, comme nous l’avons vu dans la gestion de la pandémie par Ottawa. Le Bloc Québécois est présent pour les appuyer face aux défis immenses qu’ils doivent relever et pour rappeler à l’ordre le gouvernement fédéral », soutient le porte-parole du Bloc Québécois en matière de Langues officielles et député de La Pointe-de-l’Île, Mario Beaulieu.
Le chef du Bloc Québécois et Monsieur Jean Johnson, Président de la Fédération des communautés francophones et acadienne (FCFA) du Canada, ont d’ailleurs convenu d’une rencontre prochaine pour faire le point sur les effets de la pandémie sur la francophonie canadienne et envisager les actions communes à venir. De plus, le Bloc Québécois veut se faire promoteur d’une alliance amicale de toutes les communautés francophones d’Amérique.
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