Le 30 août 2020 coïncide avec le 10e jour du mois islamique de Muharram dit « jour de ‘Achoura », qui commémore la martyre de Hussein b. ‘Ali, petit-fils du Prophète de l’Islam et 3e Imam du chiisme duodécimain, massacré avec 72 membres de sa famille et partisans par des milliers de soldats de « l’armée musulmane » du calife usurpateur Yazid fils de Mu’awiya lors de la bataille de Karbala, en Irak.
Le Cri des peuples propose une traduction de documents incontournables pour comprendre le chiisme, idéologie fondatrice de la République Islamique d’Iran & du Hezbollah :
- Nasrallah : pourquoi l’Imam Hussein a-t-il mené sa famille et ses partisans à une mort certaine ?
- Discours de Zeinab, sœur de l’Imam Hussein, face à Yazid fils de Mu’awiya
- Discours de l’Imam ‘Ali Zayn al ‘Abidin, fils de l’Imam Hussein face à Yazid fils de Mu’awiya (rapporté par Hassan Nasrallah)
- Salutations à l’Imam Hussein le jour de ‘Achoura
Pour un récit détaillé du massacre de Hussein d’après une source commune aux sunnites & aux chiites, voir La Tragédie de Karbala.
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Discours du Secrétaire Général du Hezbollah, Sayed Hassan Nasrallah, le 22 août 2020 (3e nuit du mois islamique de Muharram), à l’occasion des commémorations annuelles du martyre de l’Imam Hussein.
Avant la section traduite, Hassan Nasrallah a longuement évoqué le devoir d’aider son prochain, en particulier les opprimés & nécessiteux, et de combattre l’injustice partout où c’est possible, sans prendre en compte les barrières (nationales, géographiques, raciales, religieuses, etc.). Cette exigence s’impose à chaque musulman, a-t-il souligné, en insistant sur le fait qu’elle doit être mise en œuvre avec solidarité, ferveur & lucidité, en fonction des capacités de chacun. Des mouvements ou Etats islamiques comme le Hezbollah ou l’Iran font de leur mieux pour assister (militairement, financièrement, logistiquement, humanitairement, etc.) les peuples et les mouvements de Résistance partout dans le monde (Palestine, Syrie, Irak, Yémen, jusqu’en Bosnie en ce qui concerne le Hezbollah et jusqu’au Venezuela en ce qui concerne l’Iran), mais il y a deux écueils à éviter : le premier est de ne pas sous-estimer ses forces et se réfugier derrière le prétexte qu’on ne peut rien faire face à une injustice ou un oppresseur trop puissant ou trop lointain, alors que dans tous les cas, il est possible de s’exprimer et de prendre position pour l’opprimé et contre l’oppresseur, et qu’au pire, on peut les condamner dans notre cœur si notre vie ou nos moyens de subsistance seraient menacés en cas de prise de parole, et c’est là le plus faible degré de la foi ; l’autre écueil est de surestimer ses propres forces ou celles des autres en entreprenant des tâches au-dessus de ses capacités ou en demandant à autrui ce qui n’est pas possible ou raisonnable (par exemple, attendre de l’Iran ou du Hezbollah qu’ils interviennent ouvertement dans le monde entier ou déclenchent une guerre ouverte & apocalyptique contre les Etats-Unis ou Israël avant que les conditions propices soient réunies, alors que la victoire ultime peut être atteinte à moindre frais avec un peu de patience stratégique). Les exemples donnés n’ont pas été cités par Nasrallah, et sont ajoutés pour clarifier le propos.
Transcription :
[…] Il est très important de connaître nos forces et de bien (en évaluer) la portée (et les limites) afin d’assumer toutes les responsabilités (qui nous incombent). Mais parfois – de même que j’ai commencé mon propos par (l’Imam) Hussein, que la paix soit sur lui, j’en reviens à Hussein, que la paix soit sur lui –, parfois, la force dont nous disposons entre nos mains peut être le martyre. (Parfois), nous pouvons parachever la victoire par le martyre, nous pouvons atteindre nos objectifs par le martyre. (Dans certaines situations), notre force est notre capacité (et disposition) au martyre. C’est l’une des significations de « La victoire du sang sur l’épée » (slogan caractérisant la lutte de l’Imam Hussein contre le calife usurpateur Yazid fils de Mu’awiya). L’Imam Hussein, que la paix soit sur lui…
Peut-être que quelqu’un viendra m’opposer « Sayed, après tout ce que tu viens de nous expliquer, ne vois-tu pas que (d’après les critères que tu viens d’énoncer), l’Imam Hussein, que la paix soit sur lui, n’avait pas la capacité de combattre Yazid, le régime de Yazid et le projet de Yazid ? Pourquoi s’est-il donc soulevé et a-t-il combattu avec le petit groupe (de 72 personnes) qui étaient à ses côtés (face à des milliers de soldats ennemis), ce qui a mené à son martyre (inévitable) ? » Mais bien au contraire, Hussein, que la paix soit sur lui, selon les données de son époque – (je ne parle que de ce qui est matériel), je laisse de côté ce qui est spirituel ou relèverait du divin (car l’Imam Hussein est un des Infaillibles et a accès à un savoir caché) –, lorsqu’il a reçu (via des centaines de lettres) le serment d’allégeance de dizaines de milliers de personnes d’Irak, de Koufa, qui se sont engagées à ses côtés, et qu’il a envoyé (son cousin) Muslim b. Aqil (pour s’assurer de leur nombre et de leur sincérité), celui-ci lui a confirmé (la véracité) de cette allégeance. Il y avait donc deux issues possibles pour (l’Imam) Hussein, que la paix soit sur lui, (et voilà ce qu’il s’est dit) :
- (Premier cas de figure) : je vais me rendre à Koufa, et si ces gens sont fidèles à leur serment d’allégeance, très bien ! L’Irak représentait une grande base à l’époque – et c’est toujours le cas –, c’était le cœur du monde musulman, le cœur du grand Etat musulman à l’époque [l’Imam Ali avait fait de Koufa sa capitale pendant son califat, tandis que Mu’awiya et Yazid étaient basés à Damas], et si j’ai une grande base, je pourrai m’y appuyer pour combattre Yazid et en finir avec son règne (illégitime, tyrannique et corrompu) et mettre fin à son projet, qui cible l’Islam et la communauté musulmane (pour les détruire).
- (Deuxième cas de figure) : si, lorsque je parviens à Koufa, ils ne sont pas fidèles à leur allégeance (et m’abandonnent, voire me combattent), la lutte contre Yazid restera un devoir, et je pourrai (l’emporter quand même) – je parle de l’Imam Hussein, que la paix soit sur lui, et j’espère que tout le monde sera bien attentif à ce raisonnement.
L’Imam Hussein, que la paix soit sur lui, dans les deux hypothèses, dans les deux cas de figure vers lesquels ils se dirigeait, (il atteindrait ses objectifs) : dans le premier cas de figure, il allait en finir avec le régime de Yazid (par la lutte armée victorieuse), et dans le deuxième cas de figure, il allait en finir avec le régime de Yazid (par le martyre). Si ceux qui lui avaient fait allégeance étaient fidèles à leur serment, il mettrait fin au projet de Yazid. Et s’ils n’étaient pas fidèles à leur serment, par le martyre, il mettrait fin au projet de Yazid. Telle était l’idée (de l’Imam Hussein). Il était capable de mener à la victoire ceux qui lui avaient fait allégeance, et il était capable de façonner la victoire par son martyre à Karbala. Par conséquent, lorsque l’Imam Hussein, que la paix soit sur lui, a quitté La Mecque pour Koufa, il s’apprêtait à mener une tâche dont il était capable, non pas quelque chose d’impossible ou d’au-dessus de ses forces.
Dans le deuxième cas de figure, il était clair aux yeux de l’Imam Hussein, que la paix soit sur lui, que même si cela finissait en un combat sanglant, son refus de faire allégeance à Yazid et son combat sanglant contre (l’armée du gouverneur de Yazid à Koufa) Ubayd Allah b. Ziyad, son martyre grandiose, majestueux et injuste mènerait, du fait des conditions dans lesquelles se trouvait la Communauté musulmane, à l’humiliation de Yazid, à un scandale et à la révélation aux yeux de tous de son projet (d’annihiler l’Islam, pour venger ses ancêtres tués ou vaincus par le Prophète), au soulèvement de la Communauté musulmane pour faire tomber ce régime et ce projet, et à la préservation de l’Islam. Et c’est ce qui s’est passé. Toutes les répercussions de (la tragédie de) Karbala ont mené à ce résultat [le prestige de l’Imam Hussein était tel et sa mort et celle de ses proches fut si abominable que des révolutions sanglantes éclatèrent aux quatre coins de l’empire musulman, traquant et tuant tous les responsables de sa mort ; la dynastie Omeyyade fut finalement renversée et remplacée par la dynastie abbasside, qui conquit le pouvoir en soulevant – et en instrumentalisant – l’étendard noir de l’Imam Hussein].
Et plus encore, cette année, l’an 61 de l’Hégire (l’an 680 de notre ère), fut une année fondatrice. Et (l’Imam) Hussein, que la paix soit sur lui, a fondé pour toutes les générations à venir et jusqu’au Jugement dernier, à travers son martyre à Karbala et le martyre de ses proches et partisans avec lui, à travers la position (et à la harangue) de notre maîtresse Zeinab (à Damas face à Yazid), des captives et de tout ce qui s’est passé à Karbala et après Karbala, il a fondé cette âme, cette culture, cette base, ce terrain, ce groupe de fidèles croyants, combattants et prêts au sacrifice (dont sont issus la République Islamique d’Iran et le Hezbollah), jusqu’à la fin des temps. Cela a constitué une garantie pour l’Islam, et pour faire face à toutes les agressions contre cette Communauté musulmane tout au long de l’Histoire.
(L’Imam Hussein) a donc agi selon son devoir et ses responsabilités, afin de réaliser son objectif, qu’il avait la capacité d’atteindre en allant à Karbala et en combattant jusqu’au martyre. Et nous pouvons en tirer une leçon quant au fait de prendre ses responsabilités, à savoir que oui, nous prenons nos responsabilités quelles que puissent être les sacrifices et les souffrances.
Le Messager de Dieu, que la paix soit sur lui et sur sa famille, nous enseigne, de même que tous les Prophètes qui l’ont précédé, que lorsque nous prenons une responsabilité, nous devons le faire avec amour. Lorsque nous aidons notre prochain, c’est parce que nous l’aimons, parce qu’il est une créature de Dieu, un descendant d’Adam (notre semblable), parce que c’est un homme, et que Dieu a accordé une grande dignité aux hommes et les a favorisés sur toutes les créatures, etc., etc., etc. Nous agissons dans cet état d’esprit. C’est pour cela que le Messager de Dieu, que la paix soit sur lui et sur sa famille, aimait que les gens sortent des ténèbres vers la lumière, ce n’était pas seulement un devoir et une obligation pour lui. Il aspirait ardemment à ce qu’untel, untel et untel – même parmi ceux qui l’avaient opprimé et avaient tué ses compagnons – quittent l’adoration des idoles au profit de l’adoration de Dieu l’unique, qu’ils remplacent leurs usages condamnables et vils (enterrer les nouveau-nés de sexe féminin vivants, etc.) par des usages bienfaisants. Tel était le contenu de son Message. Il a enduré beaucoup de difficultés, de tortures et de souffrances, au point qu’il a déclaré qu’aucun Prophète avant lui n’avait souffert autant que lui, tout cela pour faire sortir ces gens-là des ténèbres vers la lumière. Même lorsqu’il luttait contre ceux qui voulaient le tuer, il n’était pas animé par une volonté de vengeance, mais par une volonté de sauver (les gens des ténèbres de l’ignorance). Il était animé par l’aspiration sincère, par l’amour. Il les aimait tellement que « son âme était déchirée par les regrets » (pour ceux qui refusaient la guidance – Coran, 35, 8).
(L’Imam) Hussein, que la paix soit sur lui, (s’est soulevé) par amour, par aspiration ardente (pour le bien) des gens. Il voulait les sauver, les faire sortir des ténèbres vers la lumière. Il ne voulait pas permettre le succès de Yazid et des descendants des affranchis [nom donné aux « convertis de la dernière heure », ennemis acharnés de l’Islam dont la vie a été épargnée par le Prophète lorsqu’il a pris La Mecque, et qui ne se sont convertis qu’en apparence, gardant dans leur cœur la haine et le désir de vengeance ; parmi eux, Abou Soufyan, père de Mu’awiya et grand-père de Yazid, maudits par le Prophète], qui voulaient réinstaurer l’Age de l’Ignorance antéislamique dans leurs esprits et dans leurs cœurs, il ne voulait pas que (les passions de) la vie d’ici-bas prennent le dessus sur (le souci de) l’au-delà. Et si grands soient les sacrifices requis, nous arpentons cette voie. Nous ne nous résignons pas, nous ne nous décourageons pas, nous ne fatiguons pas. Telle est la leçon de Karbala, telle est la leçon de ‘Ashura, telle est la leçon (que nous tirons) de cette expérience. […]
En prenant nos responsabilités, en faisant tout ce qui est possible et tout ce que nous pouvons mener à bien (sur tous les terrains et tous les champs de bataille où nous pouvons faire la différence), en nous basant sur l’exemple des grands sacrifices consentis par notre peuple et nos proches durant toutes les décennies passées, nous poursuivons sur cette voie avec cet état d’esprit, cette idée, cette culture, cet âme, cet amour, cette passion, cette disposition aux sacrifices, si grands soient-ils.
Que la paix soit sur toi, ô mon Maître, ô Abû ‘Abdallah, et sur les âmes qui demeurent en ton parvis ! Sur toi, de ma part, la Paix de Dieu, pour toujours, tant que j’existe et que durent la nuit et le jour ! Que Dieu ne fasse pas que ce soit la dernière fois que je vous visite ! Que la paix soit sur Hussein, sur (l’Imam) ‘Alî fils de Hussein, sur les enfants de Hussein et sur les compagnons de Hussein !
Je vous adresse mes condoléances (en cette commémoration du martyre de l’Imam Hussein), et que Dieu récompense votre tristesse et votre deuil.
Que la paix soit sur vous, ainsi que la miséricorde de Dieu et Ses bénédictions.
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Nous ne pouvons que rendre le sens manifeste des discours qui suivent, et aucunement leur beauté et leur éloquence en arabe, dans une société qui honorait plus que tout les poètes et les grands orateurs.
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Discours de Zeinab, fille de l’Imam ‘Ali fils d’Abi Talib et sœur de l’Imam Hussein, face à Yazid fils de Mu’awiya à Damas.
Source : https://www.al-islam.org/lady-zaynab-badr-shahin/lady-zaynab-captivity
Traduction : lecridespeuples.fr
Les têtes décapitées des martyrs de Karbala furent apportées à Damas, ainsi que les femmes et filles de sa famille qui avaient été faites captives, et l’Imam ‘Ali Zayn al Abidin, fils de l’Imam Hussein, seul homme qui fut épargné à Karbala car il était gravement malade. Une grande fête avait été organisée pour célébrer la victoire de Yazid. Lorsque la tête de l’Imam Hussein lui fut apportée à la mosquée Omeyyade, il en tritura la bouche avec une canne avec mépris et jubilation, en récitant des vers de poésie à la mémoire de ses ancêtres tués par le Prophète à la bataille de Badr, considérant Karbala comme une vengeance et une preuve de l’imposture de l’Islam.
Indignée, Zeinab, qui s’était déjà distinguée à Koufa face à Ubayd Allah b. Ziyad (lorsqu’il lui demanda ce qu’elle pensait de ce que Dieu avait fait subir à son frère, elle répondit « Je n’y ai vu que de la beauté. Dieu avait décrété que ces gens seraient tués. Ils sont donc venus [de leur plein gré et en connaissance de cause] à l’endroit où ils devaient être tués. Dieu vous réunira avec eux au jour du Jugement. Nous verrons alors qui sera triomphant. Ce jour-là, malheur à toi, fils de Marjanah. »), prit la parole et dit :
Toute la louange est due à Dieu, Seigneur des Mondes. Que les bénédictions de Dieu soient sur Son Messager Muhammad et sur toute sa progéniture. Vraies sont les paroles de Dieu qui dit :
« Puis, mauvaise fut la fin de ceux qui faisaient le mal, ayant traité de mensonges les versets de Dieu et les ayant raillés. (Coran, 30, 10) »
Penses-tu, Yazid, que tu nous as fermé toutes les avenues de la terre et tous les horizons des cieux en nous faisant captifs, et que pour cette raison, nous serions sans valeur aux yeux de Dieu et que tu serais respectable à Ses yeux ? Ou penses-tu que (ta victoire) est due au fait que tu jouirais d’un statut élevé auprès de Lui ? Est-ce pour cela que tu nous regardes de haut et avec arrogance, jubilant, parce que tu vois le monde soumis à toi et les choses allant selon ton bon vouloir, et que nous sommes entièrement entre tes mains et à ta merci ?
Mais détrompe-toi ! As-tu oublié que Dieu le Très-Haut a dit,
« Que les incroyants n’aillent pas s’imaginer que le délai que Nous leur accordons soit un bien pour eux. Nous ne leur accordons un répit que pour qu’ils augmentent leurs péchés (et méritent par là) le châtiment (le plus) humiliant. (Coran, 3, 178) »
Est-il juste, ô fils des affranchis [ennemis irréductibles du Prophète, convertis de la dernière heure, n’ayant embrassé l’Islam que pour sauver leur vie ; à leur tête, Abu Sufyan, grand-père de Yazid], que tu gardes tes femmes et servantes dans leurs appartements (à l’abri des regards), et qu’en même temps tu traînes les filles du Messager de Dieu comme captives, exposées (en spectacle) aux yeux de tous, leurs têtes dévoilées, emmenées d’un pays à l’autre par leurs ennemis, étant vues par tous aux points d’eau ainsi que par les soldats stationnés dans vos forts, leurs visages étant exposés à être regardés par tous, qu’ils viennent de près ou de loin, qu’ils soient vils ou honorables, sans qu’aucun de leurs hommes ne soient avec eux ni aucun de leurs protecteurs ?
Mais que peut-on attendre de celui qui est le descendant de ceux dont la bouche a mâché le foie des purifiés [référence à la grand-mère de Yazid et épouse d’Abu Sufyan, Hind, qui a dépecé le corps de Hamza, l’oncle du Prophète tué à la bataille d’Uhud, et arraché et mâché son foie] et dont la chair croît dans le sang des martyrs ? Comment pourrait-on s’attendre à ce que celui qui ne nous a regardés, nous la famille du Prophète, qu’avec rancune et animosité, qu’avec mépris et malice, ne nous haïsse pas ? Sans remords ni honte face à la gravité de tes propos, tu récites (les vers suivants) :
« (Si mes ancêtres avaient pu voir la tête décapitée de Hussein), ils auraient été très heureux,
Puis ils auraient dit : ‘Que tes mains, ô Yazid, ne soient jamais paralysées !’ »
Comment oses-tu frapper les lèvres d’Aba Abdillah (surnom de l’Imam Hussein), le Maître des Jeunes gens du Paradis (selon un fameux hadith du Prophète) ? Mais que peux-tu faire d’autre, puisque tu as remué une blessure qui avait presque guéri et que toute miséricorde a été retirée de ton cœur, après avoir versé le sang de la progéniture de Muhammad, paix et bénédictions de Dieu sur lui et ses descendants, qui sont les étoiles sur cette terre parmi la famille d’Abdul-Muttalib (grand-père du Prophète) ? Puis tu invoques tes ancêtres (défunts) comme si tu t’adressais à eux. Bientôt tu seras logé avec eux (en enfer) et bientôt tu souhaiteras avoir été paralysé et muet et ne pas avoir dit ce que tu as dit, ni fait ce que tu as fait.
Ô mon Dieu, retire ce qui nous appartient de ses mains, venge-nous de tous ceux qui nous ont opprimés, et laisse Ta colère descendre sur quiconque a versé notre sang et tué nos protecteurs ! Je le jure par Dieu, tu n’as brûlé que ta propre peau, tu n’as coupé que ta propre chair, et tu te retrouveras face à face avec le Messager de Dieu, que la paix de Dieu soit sur lui et sa progéniture, portant le fardeau du sang que tu as versé, le sang de sa progéniture, et de ce qu’il a de plus sacré et que tu as violé, quand Dieu les rassemblera et demandera justice pour eux.
« Ne pense pas que ceux qui ont été tués dans le sentier de Dieu soient morts. Au contraire, ils sont bien vivants auprès de leur Seigneur et généreusement pourvus. (Coran, 3, 169) »
Il nous suffit que Dieu soit votre juge et que Muhammad, paix et bénédictions de Dieu sur lui et sur sa progéniture, soit votre adversaire, et (que l’archange) Gabriel le soutienne. Tous ceux qui t’ont incité à faire ce que tu as fait et tous ceux qui t’ont mis sur le trône, te permettant de massacrer les musulmans, sauront avec certitude à quel point la fin des oppresseurs est mauvaise et lequel de vous aura le pire sort (ici-bas et dans l’au-delà) et sera le plus faible en partisans.
Bien que les calamités m’aient obligé à te parler, en réalité, ta puissance est insignifiante à mes yeux, tes discours sont pompeux et tes injures vaines. Les yeux sont en larmes et les poitrines sont en feu. Le spectacle des affranchis du Parti du diable assassinant les élus du Parti de Dieu est saisissant au plus haut point. De telles mains (viles) ruissellent de notre sang (pur) ; de telles bouches (infâmes) lacèrent notre chair, et ceux qui sont purs et sacrés ont vu leurs cadavres offerts comme nourriture aux bêtes sauvages du désert et ont été profanés par les brutes. Si tu nous considères comme ton butin, tu nous considéreras bientôt comme tes adversaires, lorsque tu ne trouveras que ce que tes mains ont perpétré,
« [Quiconque fait une bonne œuvre, c’est pour son bien. Et quiconque fait le mal, il le fait à ses dépens.] Ton Seigneur, cependant, n’est point injuste envers les serviteurs. (Coran, 41, 46) »
Ma plainte est adressée à Dieu (seul), et je ne compte que sur Lui.
Trame tout ce que tu voudras tramer, exécute tous tes complots, et déploie tous tes efforts à ta guise, mais par Dieu, tu ne pourras jamais effacer notre mémoire (notre prestige auprès des musulmans), ni ne pourras jamais tuer notre Révélation, et tu n’atteindras jamais notre statut (éminent), et ta honte ne sera jamais effacée. Ta vision se révèlera vaine, tes jours sont comptés et ta richesse s’évaporera le jour où (l’Ange annonçant le Jour du Jugement) s’écriera :
« Que la malédiction de Dieu (frappe) les injustes. » (Coran, 11, 18)
Toute la louange est due à Dieu, Seigneur des Mondes, qui a scellé la vie des premiers (de notre lignée) par le bonheur et le pardon, et celle des derniers (d’entre nous) par le martyre et la miséricorde. Nous implorons Dieu de compléter Ses récompenses pour eux, de leur accorder une augmentation (en bienfaits) et de nous récompenser agréablement ; Il est le plus miséricordieux, le plus compatissant. Dieu nous suffit et Il est le meilleur Gardien.
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Discours de l’Imam ‘Ali fils de Hussein, surnommé Al-Sajjad (celui qui se prosterne) et Zayn al-Abidin (la parure des dévôts) face à Yazid, rapporté par Hassan Nasrallah.
Source : Centre Zahra
Edition & vidéo : lecridespeuples.fr
Les images sont extraites du film La marche de la tristesse, disponible en VOSTFR.
Vidéo : https://www.dailymotion.com/video/x7vv1xu
Transcription :
Lorsque les femmes captives ont été emmenées (à Damas), en présence de Yazid, de ses ministres et des notables, il est clair que la mosquée (Omeyyade) n’était pas remplie seulement de gens ordinaires. Elle était pleine de chefs de tribus et de notables invités par Yazid pour fêter sa grande victoire, sa grande vengeance de (ses ancêtres tués par le Prophète à) Badr.
Quoi qu’il en soit, Ali fils de Hussein (p) était présent et voulait absolument s’adresser aux gens. Yazid refusa mais les gens insistèrent pour écouter Ali fils de Hussein. Les gens dirent à Yazid : « Ce jeune homme est brisé, il a tout perdu, laisse-le dire ce qu’il a à dire, nous voulons entendre ce qu’il a à dire ». Du fait de l’insistance des gens, Yazid autorisa le discours d’Ali fils de Hussein.
L’Imam Ali fils de Hussein, que la paix soit sur lui, se leva et parla. Je vais essayer de faire un petit résumé du discours, car il est un peu long. D’après les historiens, après avoir loué et glorifié Dieu, il tint un discours qui fit pleurer l’assemblée. Damas, la Mosquée des Omeyyades pleure ! Elle pleure pour ce qui s’est passé à Karbala et ce qui est arrivé à l’Imam Hussein (p), et cela en présence du meurtrier, Yazid ! L’Imam Ali fils de Hussein prononça un discours qui fit pleurer l’assemblée et qui fit trembler les cœurs !
L’Imam Ali fils de Hussein se leva et dit :
« Ô gens, Dieu nous a fait le don de six choses et Il nous a accordés sept faveurs. Il nous a donné la science (sagesse), la douceur, la miséricorde, l’éloquence, le courage et (a placé) l’amour (de nous) dans le cœur des croyants. Et il nous a honorés par le fait que le Prophète élu Muhammad, paix et bénédictions de Dieu sur lui et sa famille, est des nôtres, de même que le véridique (Ali b. Abi Talib) est des nôtres, le doté d’ailes d’anges (Ja’far, oncle du Prophète) est des nôtres, le lion de Dieu et lion de son Messager (Hamza, oncle du Prophète) est des nôtres, les deux (maîtres du Paradis, Hassan et Hussein) sont des nôtres et le Mahdi (rédempteur) est des nôtres.
Celui qui me reconnaît sait (déjà) qui je suis, et quant à celui qui ne me connaît pas, je vais l’informer de ma lignée et de mon ascendance !
Ô gens ! Je suis le fils de la Mecque et de Mina (lieu près de La Mecque où se recueillent les pèlerins).
Je suis le fils de Zamzam (source de la Mecque) et de Safa (colline de La Mecque).
(Cela signifie qu’il est le fils du Prophète Muhammad fils d’Abdallah, paix et bénédictions de Dieu sur lui et sa famille).
Je suis le fils de la Mecque et de Mina.
Je suis le fils de Zamzam et de Safa.
Je suis le fils de celui qui a soulevé la pierre noire pour la placer dans l’angle de la Ka’aba à l’aide de son manteau.
Je suis le fils du meilleur homme ayant porté des vêtements.
Je suis le fils du meilleur homme ayant porté des sandales et marché nu-pieds.
Je suis le fils du meilleur homme qui ait effectué la circonvolution autour de la Ka’aba (tawaf) et la course (rituelle entre les collines de Safa et Marwa).
Je suis le fils du meilleur homme qui ait effectué le Hajj et prononcé la Talbiyah (A ton service, Mon Seigneur, formule rituelle des pèlerins).
Je suis le fils de celui qui fut transporté la nuit sur la jument (ailée) Bouraq dans les airs.
Je suis le fils de celui qui a été transporté de la mosquée de La Mecque jusqu’à la mosquée al-Aqsa (à Jérusalem, durant le voyage nocturne miraculeux).
Je suis le fils de celui qui fut emmené par l’Ange Gabriel jusqu’aux confins de l’infini.
Je suis le fils de celui qui a été transporté tout près de Son Seigneur et maintenu en suspens (face à lui), (à une distance) de deux arcs et encore moins.
Je suis le fils de celui qui a dirigé la prière des anges des cieux.
Je suis le fils de celui à qui le Tout-Puissant a accordé la Révélation (le Coran).
Je suis le fils de Muhammad, l’élu de Dieu ! (Salutations de Dieu sur lui et sur sa famille.)
Cela signifie qu’il n’est pas turc ou d’un peuple étranger. Je ne suis pas un kharijite ! Je suis le fils de votre Prophète, je suis le fils de votre Messager ! Je suis le fils de votre guide, je suis le fils de votre maître ! Et ces femmes sont mes tantes, mes sœurs et les filles du Messager (paix et bénédictions de Dieu sur lui et sur sa famille).
Puis, il continua à dire « Je suis le fils de…, le fils de…, le fils de… »
Et il raconta ce qui s’est passé (à Karbala)… Il relata à l’assemblée les événements, puis il dit :
Je suis le fils de Fatima al-Zahra. Je suis le fils de la Maîtresse des femmes (des mondes, selon un hadith du Prophète).
Il continua à dire : « Je suis le fils de…, je suis le fils de… » Et souvenez-vous, cela se passait à Damas devant Yazid ! « Je suis le fils de…, je suis le fils de… ! » Au point qu’on entendit les cris éplorés et les sanglots des gens !
À ce moment-là, Yazid eut peur qu’il y ait des troubles, l’assemblée était sur le point de se révolter (contre lui) ! Yazid demanda au muezzin de faire l’appel à la prière afin de lui couper la parole. Il pensait qu’en lui coupant la parole (avec l’appel à la prière), (Ali fils de Hussein se tairait) et que tout cela prendrait fin. Or, lorsque le muezzin dit : « Dieu est le plus grand ; Dieu est le plus grand ! » Ali, l’Imam Ali al-Sajjad dit : « Il n’y a rien qui Lui soit plus grand ! » Lorsqu’il entendit le muezzin dire : « J’atteste qu’il n’y a d’autre Dieu qu’Allah », l’Imam Sajjad s’exclama : « Tout l’atteste en moi, mes cheveux, mon corps, ma chair et mon sang l’attestent ! » Lorsqu’il entendit le muezzin dire : « J’atteste que Mohamed est le Messager de Dieu », l’Imam Sajjad se tourna vers Yazid et répliqua : « Ce Mohamed est-il mon grand-père ou le tien ô Yazid ? Si tu affirmes que c’est ton grand-père, alors tu as menti et mécru ! Et si tu affirmes que c’est mon grand-père, alors pourquoi as-tu tué sa progéniture ? »
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Extrait du film La marche de la tristesse, qui relate la tragédie de Karbala et les discours ci-dessus face à Yazid (VOSTFR), suivi d’extraits de discours de Nasrallah sur l’Imam Hussein.
Pour une raison inexplicable, Dailymotion a censuré la vidéo de Nasrallah moins d’une heure après sa mise en ligne
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Ziyara ‘Achoura, la visite pieuse à l’Imam Hussein le jour commémorant son martyre, rapportée par son petit-fils l’Imam al-Baqir, fils de l’Imam ‘Ali b. al-Hussein.
Traduction : Leila Sorani
Vidéo : https://www.youtube.com/watch?v=EJ6k5rgiVEI
Transcription :
Au nom de Dieu, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
Que la paix soit soit sur toi, ô Abâ ‘Abdillah,
Que la paix soit soit sur toi, ô fils du Messager de Dieu,
Que la paix soit soit sur toi, ô fils du Prince des croyants et du Maître des Légataires,
Que la paix soit sur toi, ô fils de Fâtima, Maîtresse des femmes des mondes,
Que la paix soit sur toi, ô Celui dont Dieu réclame la vengeance et fils de celui dont Dieu réclame la vengeance, le désir de vengeance et le continuel vengé !
Que la paix soit sur toi et sur les âmes qui demeurent en ton parvis. Que la paix de Dieu soit sur vous tous, de ma part, pour toujours, tant que j’existerai et que dureront la nuit et le jour.
O Abâ ‘Abdillah, le malheur de ta perte est immense et cette épreuve est terrible et difficile à supporter pour nous et pour tous les gens de l’Islam, et le malheur de ta perte est immense et cette épreuve est terrible et difficile à supporter également pour les gens des cieux.
Que Dieu maudisse le peuple qui a édifié les fondements de l’injustice et de l’oppression sur vous, la descendance du Prophète. Que Dieu maudisse le peuple qui vous a écartés de votre position et a usurpé le statut que Dieu vous avait octroyé. Que Dieu maudisse le peuple qui vous a tués et qu’Il maudisse ceux qui lui ont préparé le terrain pour vous combattre et rendu possible votre massacre. Je proclame mon désaveu (de ces usurpateurs) devant Dieu et devant vous, je me dissocie d’eux, de leurs partisans, de leurs adeptes et de leurs alliés.
O Abâ ‘Abdillâh, je suis en paix avec ceux qui sont en paix avec vous et en guerre contre ceux qui sont en guerre contre vous ; je suis l’allié de ceux qui sont vos alliés et l’ennemi de ceux qui sont vos ennemis, et ce jusqu’au Jour de la Résurrection.
Que Dieu maudisse la famille de Ziyâd et la famille de Marwân. Que Dieu maudisse tous les Omeyyades sans exception. Que Dieu maudisse Ibn Marjânah. Que Dieu maudisse Omar Ibn Sa‘d. Que Dieu maudisse Chimr. Que Dieu maudisse le peuple qui est monté en selle, qui a harnaché ses chevaux et qui s’est préparé en vue de te combattre,
Que mon père et ma mère te soient sacrifiés ! La peine que je ressens pour toi est immense. Je demande donc à Dieu, qui t’a honoré de ton rang et m’a honoré par (mon allégeance à) toi, qu’Il m’accorde la chance de te venger aux côtés d’un Imam victorieux descendant de la progéniture de Muhammad (que Dieu prie sur lui et sa famille). O mon Dieu ! Fais que par (la grâce d’) al-Hussein (p) je mérite Ta considération dans le monde ici-bas et dans l’au-delà.
O Abâ ‘Abdillah, je me rapproche de Dieu, de Son Messager, du Commandeur des croyants (l’Imam Ali), de Fatima, d’al-Hassan et de toi par mon amour & mon allégeance pour toi et par mon rejet et mon désaveu de ceux qui t’ont combattu et t’ont déclaré la guerre, et par mon désaveu de ceux qui ont posé les fondements de l’injustice et de l’oppression à votre encontre. Je proclame, devant Dieu et Son Messager, mon innocence de ceux qui ont posé ces fondements et bâti dessus leur édifice d’injustice et d’oppression contre vous et vos partisans. Je les désavoue devant Dieu et devant vous, et je cherche à me rapprocher de Dieu et de vous par mon amour & allégeance à votre égard et envers ceux qui vous aiment & vous font allégeance, et par mon rejet de vos ennemis et de ceux qui sont en guerre contre vous, et par le rejet de leurs partisans et de leurs adeptes.
Je suis en paix avec quiconque est en paix avec vous et je suis en guerre contre quiconque est en guerre contre vous ; je suis l’ami de quiconque est votre ami et l’ennemi de quiconque est votre ennemi.
Je demande à Dieu, qui m’a honoré de votre connaissance et de la connaissance de vos amis & alliés et m’a inspiré le désaveu de vos ennemis, de me permettre d’être avec vous dans le monde d’ici-bas et dans l’autre monde et d’affermir ma sincérité envers vous dans le monde d’ici-bas et dans l’autre monde.
Et je Lui demande de me faire accéder au rang digne d’éloges que vous avez auprès de Lui et de m’accorder l’occasion de réclamer votre vengeance aux côtés d’un Imam bien-guidé, issu de vous, réapparaissant et annonçant la vérité.
Et je demande à Dieu, par votre droit et par la haute position dont vous jouissez auprès de Lui, de me récompenser de mon deuil face à votre calamité, la meilleure récompense qu’Il puisse accorder à un malheureux pour la catastrophe qui l’afflige, car il s’agit là d’une tragédie on ne peut plus immense et dont l’affliction est incommensurable pour l’Islam et pour tous les cieux et la terre.
Ô mon Dieu ! Fais que je sois, par cette visite (que je rends à l’Imam Hussein), au nombre de ceux que Tu combles de Tes Prières, de Ta Miséricorde et de Ton Pardon. Ô mon Dieu ! fais-moi vivre de la façon dont ont vécu Muhammad et la famille de Muhammad, et fais-moi mourir de la façon dont sont morts Muhammad et la famille de Muhammad.
Ô mon Dieu ! ce jour (où l’Imam Hussein a été tué) est un jour dont se sont félicités les Omeyyades et le fils de la dévoreuse de foie, le maudit fils du maudit, maudit par Ta bouche et par la bouche de Ton Prophète (paix et bénédictions de Dieu sur lui et sa famille) dans chaque endroit et dans chaque demeure où s’est arrêté Ton Prophète. Ô mon Dieu ! maudis Abou Soufyan, Mu’âwiya et Yazîd, fils de Mu’âwiya ; que Ta malédiction soit sur eux pour l’éternité. C’est un jour dont la famille de Ziyâd et la famille de Marwân se sont réjouies d’avoir assassiné al-Hussein, que les Prières de Dieu soient sur lui. Mon Dieu, décuple sur eux Ta Malédiction et le Châtiment terrible !
Mon Dieu, je me rapproche de Toi en ce jour, dans cet endroit et pour tous les jours de ma vie, par mon désaveu d’eux et l’appel à la malédiction sur eux et par l’amour & l’allégeance à Ton Prophète et à la famille de Ton Prophète (que la paix soit sur eux) !
Mon Dieu, maudis le premier oppresseur qui a lésé les droits de Muhammad et de la famille de Muhammad et le dernier qui l’a suivi en cela ! Mon Dieu, maudis la bande qui a combattu al-Hussein, qui a aidé à son assassinat, qui s’est engagée à le perpétrer et qui a suivi (la meute), mon Dieu, maudis-les tous !
Que la paix soit sur toi, ô Aba ‘Abdillah, et sur les âmes qui demeurent en ton parvis ! Sur toi, de ma part, la Paix de Dieu, pour toujours, tant que j’existe et que durent la nuit et le jour ! Que Dieu ne fasse pas que ce soit la dernière fois que je vous rende visite ! Que la paix soit sur Hussein, sur ‘Alî fils de Hussein, sur les enfants de Hussein et sur les compagnons de Hussein !
Mon Dieu, attribue particulièrement ma malédiction au premier des oppresseurs et commence par lui en premier, puis maudis le second, le troisième et le quatrième ! Mon Dieu, maudis Yazid en cinquième puis maudis ‘Ubaydullah fils de Ziyâd, Ibn Marjâna, ‘Omar fils de Sa‘ad, Shimr, la famille d’Abû Sufyan, la famille de Ziyâd et la famille de Marwân jusqu’au Jour de la Résurrection !
Mon Dieu, Louange à Toi, de la louange de ceux qui Te remercient de leur malheur, Louange à Toi pour l’immensité de ma tragédie ! Mon Dieu, gratifie-moi de l’intercession de Hussein, le Jour de l’Arrivée [auprès de Toi] et affermis ma sincérité envers Toi au côté de Hussein et des compagnons de Hussein qui ont sacrifié leur vie pour Hussein (que la Paix soit sur lui) !
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