Une tribune du Professeur en médecine Paul Touboul parue sur le site de la revue Front Populaire dénonce “une peur sournoise instillée dans les esprits” et affirme que la létalité du Coronavirus ne le “distingue pas particulièrement des virus respiratoires, notamment grippaux”. Extraits.
Nous vivons encore en ce mois d’août sous l’empire de ce coronavirus qui avait abordé nos rives en mars dernier et continue de faire la une de l’actualité. On aurait pu penser que la phase de déconfinement nous amènerait tout naturellement vers une sortie de crise.
Or c’est un autre scénario qui se déroule sous nos yeux dont on peut lister sans peine les aspects les plus parlants.
Des appels à la prudence n’ont cessé d’être lancés au prétexte que l’épidémie est loin d’être terminée et qu’une seconde vague est toujours à craindre.
Une campagne de tests à tout va a été entreprise pour dépister les sujets contaminés et dessiner ainsi la cartographie d’une épidémie souterraine prête à s’embraser de nouveau.
Dans le sillage d’une pensée aux abois, le port de masques dans les lieux clos a été imposé et des sanctions prévues en cas de non-respect. Les règles de distanciation physique continuent d’être prônées comme gestes-barrière déterminants.
Relayant celui des morts, le comptage des contaminés détectés fait la une des médias, participant à l’entretien d’un vécu de crise persistante. La survivance d’ilots épidémiques dans les pays voisins est complaisamment rapportée pour corroborer sans le dire la thèse d’une épidémie prête à ressurgir.
Les jeunes sont montrés du doigt comme de dangereux vecteurs de l’infection, laquelle, très souvent inapparente chez eux, n’en est que plus redoutable.
Une peur sournoise a été instillée dans les esprits, visible dans l’espace public où nombre de comportements en témoigne. S’embrasser entre proches est teintée désormais de mauvaise conscience assumée. […]
Alors que faut-il en penser ? On ne peut s’empêcher de constater que l’attitude alarmiste actuelle rencontre en fait bien des objections.
La courbe en cloche de l’épidémie dessinée par le nombre de contaminations en fonction du temps évolue vers un terme prochain sans montrer de nouveau rebond.
Le nombre de décès attribué à la virose est ridiculement bas sans commune mesure avec les chiffres du mois d’avril.
Des contaminés récemment détectés à la faveur du dépistage, rien n’indique l’ancienneté du comptage d’autant plus que les tests sont incapables de faire la distinction entre virus morts et vivants et seraient même en défaut dans 20% des cas au bas mot. Or aujourd’hui tout contaminé “dépisté“ est comptabilisé nouveau malade.
La persistance de “clusters“ dans l’ouest du pays peut traduire l’invasion tardive de ces régions en lien avec la direction suivie par la nuée virale. Que le grand Paris, par son étendue et la densité de population connaisse encore des ilots actifs, la chose peut se concevoir, sans tomber pour autant dans le catastrophisme. Pourtant les médias d’information ressassent à l’envi que les “clusters“ ont toute chance d’être les avant-postes d’une nouvelle vague.
Enfin l’on sait maintenant que les enfants et adolescents, ayant pu rencontrer dans leur vie toutes sortes de coronavirus, sont pour la moitié d’entre eux au moins déjà immunisés contre l’actuel covid19.
Ce constat établi, restent les explications à proposer pour rendre compte de telles dérives. C’est certainement la pratique de l’exercice la plus délicate tant la dramatisation actuelle est proprement sidérante et son ampleur inédite. Et pour commencer, pourquoi avoir fait le choix du scénario catastrophe, et ce contre l’évidence des données épidémiologiques recueillies jusqu’à ce jour ? […]
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FrontPopulaire.fr : “Coronavirus : Encore des questions”
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