Il n’y a qu’à la faveur d’un direct qu’on peut entendre un peu de vérité sur les médias dominants qui déversent sans répit la propagande du Capital avec une efficacité à côté de laquelle la célèbre Pravda soviétique fait bien pâle figure. Les voix qui s’élèvent contre l’obligation de porter le masque partout, même tout seul dans un parc, même sous un casque de moto, une mesure aussi grotesque que vexatoire, par ailleurs assortie de bien plus graves restrictions à la liberté individuelle et collective, sont rares.
D’abord parce qu’il faut un grand courage pour oser s’élever contre la version officielle assénée à longueur de temps par tous les pouvoirs confondus, et ensuite parce que cette audace a pour résultat de vous fermer à tout jamais les plateaux de TV, ce qui serait une catastrophe pour les médecins qui viennent tout juste d’y prendre une place prédominante.
Les rares médecins qui ne partagent pas la dévotion frénétique des pouvoirs en place pour Big Pharma sont aussitôt ostracisés, dénigrés, ridiculisés et remplacés par les amis des grands laboratoires, une clique d’ailleurs bien rémunérée dont France-soir, le seul média à ne pas suivre la ligne officielle, vient de chiffrer les conflits d’intérêts jamais mentionnés par les médias subventionnés.
Dr Laurent Toubiana sur BFM TV le 22/08/2020 offre une démonstration remarquable de ce que je viens de dire. Ce docteur, interviewé en direct, dénonce la « pression invraisemblable » qui est infligée à la population alors que «l’épidémie est terminée », ainsi que la menace d’une « seconde vague qui n’arrive jamais », brandie « comme une épée de Damoclès » et « sans aucun fondement » sur des populations terrorisées : « Les cas que l’on voit sont asymptomatiques … ces gens ne sont pas malades, nous sommes face à une épidémie sans malades ».
Il faut voir la violence, la bêtise et l’arrogance avec lesquelles son contradicteur, un petit rien du tout à qui son nouveau titre de maire-adjoint de Paris 20ième a fait tourner la tête, lui répond : « On ne peut pas laisser dire sur un plateau de grande écoute que l’épidémie est terminée. Ce n’est pas entendable. C’est un manque de responsabilité totale. »
Le médecin, un peu agacé d’être insulté de la sorte par ce prétentieux petit marquis, indique, pour rétablir sa crédibilité, qu’il a écrit au début de l’épidémie un article décrivant exactement ce qui était arrivé. Le présentateur, dont le rôle est de défendre la version de l’oligarchie et de faire prendre les obsessions intéressées du pouvoir pour des vérités, tente de lui opposer à nouveau la rengaine du « nombre de cas ». Vous avez remarqué, j’espère, que dans les médias on ne parle plus des morts ni des malades, vu qu’il n’y en a plus, l’argument massue, c’est désormais « les cas », c’est-à-dire ceux chez qui des tests à la fiabilité très incertaine ont détecté la trace du virus. « Et alors ? répond le docteur, ce ne sont pas des malades ». « Pardon, insiste le représentant de l’oligarchie, mais c’est une population jeune et si cette population touche à la rentrée une population plus âgée, là on rigole beaucoup moins ! »
Ah les vieux, c’est ça le problème ? Et là on repense au Professeur Toussaint :
« Dans des phases de tensions majeures, la façon dont on va fonctionner de façon irrationnelle est de désigner un bouc émissaire. Qui est le bouc actuellement ? La jeunesse. Actuellement on dit : c’est la jeunesse qui se rend « responsable » de la deuxième vague. Mais non, ça c’est un ‘suicide collectif’ généré par le Conseil scientifique, d’effondrer une économie dont les jeunes vont payer le prix le plus important dans les années qui viennent ».
Interrogé de nouveau sur Cnews le 29 août, le Professeur précise que « le virus circule mais sous une forme 100 fois moins létale. Il n’y a pas pour le moment de malades. Le risque n’est plus là. Notre système immunitaire commence à s’adapter ». Il faut écouter cette émission du 26 août, relayée par Anti-K qui commente :
« Il existe encore des journalistes qui sont digne d’avoir une carte de presse. Après 6 mois de mensonges la vérité commence à éclater ? L’épidémie est terminée depuis 4 mois : le virus est devenu inoffensif !!! »
La génération des baby-boomers, qui a 70/75 ans et qui détient toujours tous les pouvoirs, tente d’imputer aux jeunes la responsabilité de la destruction de l’économie dont ils vont être les premières victimes, tout en se protégeant, elle-même, du covid qui lui fait très peur. La gérontocratie peut se protéger à peu près de tous les inconvénients qui affectent le reste de la population (pauvreté, « incivilités », censure, amendes, prison…), mais pas du virus, et elle est prête à sacrifier le pays et sa jeunesse pour sauver un seul de ses cheveux blancs.
S’il y a tout de même pas mal de médecins et de scientifiques courageux, beaucoup plus que ce qu’on croit tant la censure est générale, du côté des politiciens la lâcheté prévaut. Il n’y en a qu’un qui ose dénoncer, sur les plateaux de TV, cette « folie », ce « monde de cauchemar », que les pouvoirs veulent nous imposer : c’est Florian Philippot, sans doute parce qu’ayant tout perdu, il a tout à gagner à porter la voix d’une population qui subit, sans pouvoir se défendre, ces mesures abusives dont les puissants s’exonèrent comme d’habitude. « On ne peut pas détruire une société pour un mort du Covid par jour », s’insurge-t-il avec raison, une raison qui fait tristement défaut au reste du plateau, prêt à forcer la population à porter des masques in vitam aeternam, toujours pour « protéger nos anciens ».
A part donc Philippot, pas une oreille ne bouge, de l’extrême-gauche à l’extrême-droite. Tous relaient docilement la propagande officielle et se plient à toutes les mascarades, se bornant à réclamer la gratuité du masque dont eux-mêmes bénéficient à l’assemblée nationale.
Au fait, le masque qu’on nous fait porter sert-il à quelque chose ?
Malgré les contradictions, les deux poids-deux mesures, les incohérences (debout dans un au restaurant vous êtes un danger public mais assis vous devenez parfaitement inoffensif), il est interdit de prétendre le contraire. Facebook vient par exemple de censurer la vidéo d’un professeur québécois, Éric St-Germain, qui explique calmement et clairement ce qui serait évident pour la majorité des gens sans le battage médiatique, que le Covid-19 n’est pas plus grave que les virus de la même famille des années antérieures (2003 le SARS et 2012 le MERS) qui n’ont jamais donné de « deuxième vague ». Mais ce qui a suscité l’ire de facebook et de ses employeurs, c’est qu’il démontre, preuve à l’appui que le masque qu’on nous oblige à porter ne peut pas protéger d’un virus infiniment plus petit que les espaces entre les fibres croisées du tissu. Selon lui, seuls les masques anti-poussière servent à quelque chose. Les autres, « c’est juste pour montrer qu’on est soumis et qu’on a peur de la police ».
Malgré tout, il apparaît qu’en dépit de toute logique et de toute vraisemblance, il faut absolument que la fable orwellienne du « nombre de cas » et de l’efficacité des masques tienne le plus longtemps possible. Pourquoi ?
Il faut d’abord toujours garder en tête que les gouvernements mentent. Ils mentent tout le temps et sur tous les sujets. Les intérêts de la classe dirigeante sont différents de ceux des populations, voire même opposés. La classe dirigeante ne poursuit qu’un seul but : s’approprier le pouvoir et les richesses produites par les autres, qu’elles soient nationales ou étrangères. Pour connaître la vérité, il suffit souvent d’inverser ce que disent les possédants et leurs marionnettes. L’exemple de mensonge d’Etat le plus souvent cité, que le Nouvel Obs qualifie de « plus grand mensonge de l’histoire de l’espionnage – le plus meurtrier aussi », c’est la fake-news des armes de destruction massives brandie par Colin Powel pour envahir l’Irak.
En géopolitique, on comprend bien pourquoi ils mentent. Ils ont des alliés : les USA, l’UE, l’OTAN, et des ennemis : tous les pays non alignés qui représentent une menace économique (Chine, Russie) ou culturelle (Vietnam, Corée du nord, Tchécoslovaquie, Iran) ou qui ont des ressources bonnes à piller (Libye, Bélarus, Palestine, Syrie, Venezuela). Les possédants doivent en même temps discréditer toute alternative au régime de prédation capitaliste auquel ils nous soumettent et nous faire accepter les interventions « humanitaires » pour renverser, à nos frais, les régimes soi-disant réfractaires à la « démocratie » et les piller.
A l’intérieur, on voit bien qu’il leur faut faire croire aux populations qu’ils n’ont que leur bien à l’esprit, tout en les exploitant, les dépouillant, les opprimant, les réprimant sauvagement. Le gouvernement par la peur et le choc, théorisé par Naomi Klein, est ce qu’il y a de plus efficace. La peur des attentats, tout aussi irrationnelle – mourir dans un attentat était encore plus improbable que de mourir du coronavirus – a été exploitée jusqu’à la corde. Alors que les gouvernements se trouvaient fort démunis devant les émeutes et les révoltes de leurs populations malheureuses, le virus est arrivé, tel Zorro, à leur rescousse.
Evidemment, ils ont d’abord été débordés. Ils n’avaient rien anticipé et les Etats-Unis et les pays du sud de l’Europe avaient en plus détruit leurs systèmes publics de santé. Macron a résolu le problème en laissant mourir les vieux tout seuls dans les Ehpad et en faisant quelques coups de communication : l’hôpital de campagne et les TVG sanitaires, pendant que les lits des cliniques privés étaient vides.
Mais ils ont bien vite compris l’avantage de ce virus pas vraiment létal et donc par trop dangereux pour l’oligarchie, moyennant le contrôle strict de la jeunesse dont j’ai parlé plus haut.
Le port obligatoire du masque permet, sans coûter un centime au gouvernement, de faire croire au prolongement de l’épidémie et de contrôler les populations
Mais m’objectera-t-on, vous n’êtes pas sérieuse, et que faîtes-vous de la destruction de l’économie ? Croyez-vous vraiment que la classe dirigeante soit prête à détruire l’économie pour empêcher les gens de manifester ? C’est ridicule…
OK, alors je change un peu mon titre :
Le port obligatoire du masque permet, sans coûter un centime au gouvernement, de faire croire au prolongement de l’épidémie et de préparer les populations au nouveau monde
Il faut s’y faire, nos élites ne raisonnent plus depuis longtemps en termes nationaux. Elles voient beaucoup plus grand. Pour elles, ça n’a aucune importance que l’économie française soit détruite. La preuve, cela fait 40 ans qu’elles bradent l’industrie française aux Étasuniens, aux Chinois et à l’UE pour faire de notre pays un simple parc d’attraction. D’accord, le tourisme en ce moment ne marche pas fort, mais de cela aussi, elles se moquent, du moment que les banques et les multinationales poursuivent leur course en avant.
Et c’est exactement ce qui se passe, les petites et moyennes entreprises font faillite, le chômage augmente, et les grosses entreprises, qui se sont encore engraissés à coup d’argent public ou grâce au virus, préparent le monde de demain : la quatrième révolution industrielle. Dans son article du 8 mai dernier, Naomi Klein la décrit comme une dystopie technologique, un choc des écrans :
« Ca aura mis du temps, mais quelque chose ressemblant à une « stratégie du choc pandémique » commence à poindre. Appelons-la le Screen New Deal. Bien plus innovant que tout ce que nous avons pu observer durant les précédentes catastrophes, le futur que l’on assemble à la hâte (alors que les cadavres continuent de s’entasser) considère cette période d’isolement physique non pas comme un douloureux sacrifice pour sauver des vies, mais comme la bande-annonce d’un futur sans contact – et extrêmement lucratif. »
Sauf que ce monde-là, les populations n’en veulent pas, parce qu’il passe par la destruction de leur monde à eux et peut-être d’eux-mêmes. On en revient donc à la nécessité de les maintenir dans une peur panique pour les contrôler.
Autres avantages pour le gouvernement du port obligatoire du masque
– Restreindre et interdire les manifs et grèves de la rentrée sociale. Le maintien artificiel de l’épidémie a permis de prolonger l’interdiction des rassemblements de plus de 5000 personnes jusque fin octobre et d’interdire les rassemblements de plus de dix personnes si… et si…, ce qui permet à la police de faire à peu près ce qu’elle veut et chacun sait qu’elle préfère grandement mettre des amendes à de paisibles promeneurs que d’affronter les vrais malfaiteurs qui empoisonnent le quotidien des Français bientôt réduits à se défendre eux-mêmes.
– Vacciner les populations. Des sommes faramineuses ont déjà été investies dans d’hypothétiques vaccins attendus comme le Messie par des laboratoires bien décidés à en tirer de gros profits. Mais pour vacciner en masse les populations, encore faut-il qu’elles craignent la maladie plus que les vaccins dont on commence à connaître les effets pervers et le peu d’efficacité contre un virus qui mute sans cesse. Qu’à cela ne tienne, les gouvernements et leurs fidèles porte-paroles médiatiques sont là pour attiser la peur et faire durer le suspense.
– Ecouler la surproduction de masques. Le gouvernement, au cœur de la première panique, a fait fabriquer des masques trop tard et en trop grande quantité. Au moment du déconfinement, les fabricants se sont inquiétés pour leurs stocks. Le port du masque obligatoire a réglé ce problème épineux, sans compter que c’est une aubaine pour la grande distribution, déjà privilégiée pendant le confinement car, alors que les marchés en plein air étaient fermés, les supermarchés étaient ouverts.
– Occuper l’espace médiatique et détourner l’attention des vrais problèmes. Le masque est idéal pour occuper en quasi permanence tout l’espace médiatique, en alternance avec les rodomontades des politiciens contre les incivilités qui restent impunies, les policiers étant occupés à mettre des amendes pour les masques mal mis ou à protéger les riches. Les applications du masque se déclinent à l’infini dans l’espace et le temps. On ne parle pas de la gestion calamiteuse de l’épidémie par les pouvoirs publics, des procès en cours, de l’échec coûteux du Stop Covid, des promesses d’améliorer les services de santé, de la prévention, des défenses immunitaires, des augmentations de salaires pour les « soldats de première ligne », des problèmes économiques et sociaux, des faillites, du chômage, de la chute du PIB, de la réforme de l’Etat, des interventions militaires.
On continue à signer des accords de libre-échange, comme le Mercosur, avec le Brésil et d’autres pays d’Amérique latine, alors que, comme le souligne Hervé Kempf dans un article intitulé : Ce que cache le masque, il faudrait engager la lutte « contre la destruction des forêts et plus largement de la biodiversité … contre la pollution de l’air … l’aggravation du changement climatique … engager une vraie politique de santé environnementale et alimentaire. »
– Donner l’impression qu’on s’occupe des gens tout en rejetant la responsabilité sur les autres (communes, citoyens) et en réglant quelques comptes. En faisant appliquer un principe de précaution à géométrie variable par les préfets « en concertation avec les collectivités locales », le gouvernement fait croire, à moindre frais et sans prendre de risques, que l’Etat protège les citoyens responsables contre les citoyens irresponsables. Du coup, la moitié responsable se met à fliquer/dénoncer l’autre moitié, et la population divisée se retrouve sans défenses devant les amendes et les interdictions qui pleuvent. Quant à Marseille et au professeur Raoult, ils n’ont qu’à bien se tenir !
On voit sans peine que le gouvernement a tout intérêt à maintenir la fiction de l’épidémie pour maintenir la pression sur la population et que le masque est l’outil idéal pour cela, en dépit du fait qu’il ne sert à rien d’autre qu’à permettre aux casseurs de se cacher le visage. Par contre, on a du mal à trouver une seule raison valable de le porter soi-même. Il n’est donc pas étonnant qu’une Fronde anti-masques se développe sur le thème : « La seule chose que le port du masque permet d’éviter, ce sont les amendes ». C’est sans doute pour cela que Macron se croit obligé de brandir sans cesse la menace du reconfinement.
Pas mal de mes amis pensent que les technocrates qui nous dirigent sont trop bêtes pour avoir même une idée derrière la tête. Selon eux, le pouvoir se contente de copier les autres pays. Ils rejoignent, en cela, le Professeur Toussaint quand il dit que le port du masque, « c’est juste du mimétisme social, ce n’est que cela, on n’a absolument aucune démonstration du moindre intérêt scientifique ». Mais l’un n’empêche pas l’autre. Qu’ils copient les mesures des autres avec une sorte de délire de surenchère pour donner à leurs peuples l’impression qu’ils agissent, c’est un fait, mais ça ne les empêche pas de manipuler l’opinion en fonction de leurs intérêts à court et moyen terme, d’autant plus que nos dirigeants sont eux-mêmes les serviteurs des organismes internationaux qui mènent véritablement le monde.
Conclusion
Pour finir, quelques notes d’espoir :
– La revanche de l’hydroxychloroquine sur France soir : « Une étude belge sur l’hydroxychloroquine vient d’être publiée, sur 8 000 patients, et conclut que l’hydroxychloroquine réduit la mortalité de 30%, comme l’étude italienne évoquée dans notre article du 4 aout 2020 … Les résultats sont édifiants », et pourtant bizarrement « le Conseil Scientifique, le ministère de la Santé et les médias français n’en parlent pas plus. »
– Strasbourg : Le tribunal administratif suspend l’arrêté municipal qui rend obligatoire le port du masque: Le juge estime que le port du masque est une ingérence « dans l’exercice du droit au respect de la vie privée » Le port du masque n’est plus obligatoire au centre-ville de Strasbourg. La mesure, qui avait été prise par un arrêté municipal le 20 mai, a été suspendue ce lundi par le tribunal administratif.
– La révolte ouverte de quelques maires contre le pouvoir central. Le maire de Grenoble contre Darmanin et la maire de Marseille contre Castex/Véran. Castex et Véran, deux crétins finis, ont fait exprès leur conférence de presse à l’heure annoncée par la maire de Marseille pour la sienne, et ça s’est évidemment retourné contre eux. Michèle Rubirola, Martine Vassal et Didier Raoult ont vite éclipsé les pantins de Macron. Un régal…
– Et une chanson parodique pleine d’optimisme :
et dire qu’ils avaient pourtant l’air d’accepter d’être fliqués, traqués, surveillés, infantilisés.
Covid c’est fini,
ya du souci à s’faire pour la rentrée !
Covid, c’est fini,
les barrières risquent d’être renversées ».
Acceptons-en l’augure, même si l’auteur de la chanson modère un peu son enthousiasme dans son commentaire (fort intéressant au demeurant)…
Dominique Muselet
Cet article a été publié initialement sur le site de l’auteure salaireavie.fr
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