L’armée israélienne a revendiqué ce 26 août au matin des frappes aériennes nocturnes contre des positions du Hezbollah au Liban, le long de la frontière libano-israélienne, en «réponse» aux tirs du mouvement chiite vers ses soldats.
«Il y a eu des tirs depuis le Liban vers des soldats israéliens […] Les soldats ont répliqué à l’aide de fusées éclairantes et de tirs. Puis, au cours de la nuit, des hélicoptères de combat et des avions ont frappé des postes du Hezbollah», a indiqué l’armée israélienne dans un communiqué cité par l’AFP.
Plus tôt dans la nuit, l’armée israélienne avait annoncé un «incident sécuritaire» près du kibboutz de Manara, le long de la «ligne bleue», frontière de facto séparant ces deux pays théoriquement en guerre.
Des sources avaient fait état à l’AFP de tirs depuis le Liban vers Israël. Et l’agence de presse nationale libanaise avait, de son côté, mentionné des lancers de «fusées éclairantes» depuis Israël vers le secteur de Mays al-Jabal, qui fait face à Manara, ainsi que des tirs israéliens «à l’arme automatique».
Des précédents dans la région
Cet incident intervient alors que le Hezbollah libanais avait annoncé ce week-end avoir abattu un drone israélien qui avait franchi la frontière avec le Liban, Israël disant simplement qu’un de ses drones était «tombé en territoire libanais».
En septembre 2019, le Hezbollah s’était engagé à abattre des drones israéliens survolant le Liban à la suite d’un incident survenu un mois plus tôt, lorsque deux drones bourrés d’explosifs avaient visé le bastion du Hezbollah au sud de Beyrouth.
L’armée israélienne avait renforcé sa présence militaire en juillet le long de sa frontière nord, au carrefour du Liban et de la Syrie, soutenant avoir «élevé son niveau de préparation contre diverses actions ennemies potentielles», précise le quotidien francophone libanais L’Orient-Le Jour.
L’Etat hébreu, techniquement en guerre avec le Liban, avait déclaré fin juillet avoir repoussé une tentative des combattants du Hezbollah de franchir la frontière. Le mouvement chiite a toutefois nié toute implication dans l’incident survenu après qu’une attaque de missiles présumée israélienne a frappé des positions de l’armée régulière syrienne et de leurs alliés au sud de Damas, faisant cinq morts.